Arrestation de Lida Kouassi, ex-ministre de la Défense sous l’ère Gbagbo, attaque perpétrée par des individus non encore identifiés. Tous ces indicateurs montrent que la situation sécuritaire n’est pas au beau fixe. Selon des sources, la police, la gendarmerie et l’armée, tous ces corps ont été mis en alerte rouge, déclenchée par les hautes autorités militaires pour parer à toute éventualité. Plus de permission pour tous les policiers, militaires et gendarmes. Les barrages et patrouilles ont été renforcés à l’Ouest, comme dans certaines régions du pays. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a aussi annoncé le renforcement des troupes militaires, en vue de traquer le ‘’commando invisible’’ qui sème la mort à l’Ouest. Environ 60 personnes ont été arrêtées depuis mardi à Danané, soupçonnées d’être impliquées dans des projets de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, a-t-on appris de source militaire. « Je voudrais vous assurer que nous avons des renseignements précis sur des groupes d’hommes qui manœuvrent en ce moment en vue d’attaquer le pays à partir de l’Ouest », a indiqué un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), qui a requis l’anonymat, selon un correspondant d’Alerte Info. « Ils ont infiltré Danané et le président a dit de tout faire pour mettre la main sur eux », a-t-il ajouté. Les patrouilles mixtes FRCI et gendarmerie ont été intensifiées. Ce qui a permis de mettre la main sur une soixantaine de personnes, pour la plupart des Libériens qui avaient combattu aux côtés de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011. Ils ont été mis aux arrêts lors d’une descente suivie d’une perquisition à l’hôtel Gladé Pascal, sis au quartier CIE de Danané. Le gérant de l’établissement hôtelier a aussi été interpellé. Des ex-combattants connus le sous les noms d’Arafat, Araignée et petit Barth ont été également mis aux arrêts, lors d’une autre descente, cette fois-ci au cabaret de St Callé, au quartier Caillou, et gardés au camp TP, sous le commandement du capitaine Eddy. « L’intensification des rafles oblige tout le monde à être chez lui dès 21H00 GMT, et cela donne à penser à un couvre-feu qui ne dit pas son nom », a commenté un habitant. La situation sécuritaire à l’Ouest reste donc fragile.
Patrick N’guessan
Patrick N’guessan