Les attaques récurrentes à l’Ouest de la Côte d’Ivoire ont fait l’objet d’un débat sous la forme d’une réunion quadripartite le mercredi 13 juin 2012 au ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères. La force française Licorne, l’Onuci mais aussi les parties ivoiriennes et libériennes étaient de la partie. Les deux dernières étaient conduites par le chef de la diplomatie ivoirienne, Daniel Kablan Duncan et celui de la République libérienne, Augustin Kpehe Ngafuan. A l’entame, Daniel Kablan Duncan n’a pas attendu longtemps pour rappeler les engagements pris par les deux pays dans le cadre de la commission mixte. ‘’C’est le lieu de rappeler que notre réunion bilatérale du 2 mai 2012, avait déjà envisagé certaines dispositions à savoir : la sécurisation de la frontière ivoiro-libérienne – la problématique des réfugiés, des ex-combattants et des véhicules volés – la réactivation de la commission mixte de coopération’’, a dit Kablan Duncan, devant la délégation libérienne. En ce qui concerne le premier point, le ministre des Affaires étrangères a également rappelé qu’une opération militaire conjointe de grande envergure, avec l’appui des forces onusiennes dans les zones frontalières aura bientôt lieu. En réponse, le ministre libérien des Affaires étrangères, tout en présentant ses condoléances aux autorités nigériennes, a fait savoir que ramener la paix entre la Côte d’Ivoire et le Liberia est un défi majeur pour le gouvernement de son pays. ‘’La Présidente Ellen Johnson Sirleaf mettra tout en œuvre pour préserver la paix entre nos deux nations’’, a-t-il dit, martelant que le Liberia ne dérogera pas à son engagement. Le patron de l’Onuci, Bert Koenders a, pour sa part, condamné de nouveau les tristes événements de l’Ouest et promis tout mettre en œuvre pour retrouver les auteurs et les traduire devant une justice impartiale. ‘’La situation de la Côte d’Ivoire et dans la région frontalière avec le Libéria demeure volatile. Nous sommes préoccupés par les déplacements des populations qu’ont entrainé les attaques récentes, une protection effective des populations civiles, l’appui aux activités humanitaires demeurent au cœur des priorités communes de l’Onuci et de la Minul’’, a dit Bert Koenders. Quatre commissions ont été constituées par la suite pour discuter des sujets techniques dans le cadre d’une prise en compte totale du problème de l’Ouest. C’est de toute évidence que le ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko, le ministre délégué à la défense, la ministre délégué à la justice, le chef d’état-major général des Frci et le Directeur général de la police ivoirienne ont pris part à la rencontre. Seul le commandant supérieur de la gendarmerie manquait à l’appel.
S. Débailly
S. Débailly