Comment raviver les relations diplomatiques entre l’Etat hébreux et la Côte d’Ivoire? Pour qui connait le passé récent des échanges entre ces deux pays, la question ne parait pas inconvenante. L’ancien régime se proclamait pro-israélien, mais avait plutôt délaissé la coopération officielle à la diplomatie active, au profit de réseaux parallèles de recruteurs de mercenaires et de marchants d’armes. Entre Abidjan et Tel-Aviv, l’air a été donc glacial, durant des décennies. En tout cas, ce fut le cas, jusqu’au samedi dernier. Ce 17 juin 2012, restera une date à graver dans l’histoire des relations entre la Côte d’Ivoire et Israël. En effet, pour la première fois depuis cinquante ans, le drapeau orange-blanc-vert a flotté dans le ciel de l’aéroport international David Ben Gourion de Tel-Aviv. Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara et son épouse, Dominique Ouattara, y ont atterri, peu avant une heure du matin. L’accueil très sobre, a fait place quelques heures plus tard, à la résidence présidentielle, à un cérémonial qu’Israël n’accorde qu’à ses hôtes de marque. Toutes les unités de Tsahal, l’armée du pays, ont rendu les honneurs militaires au chef de l’Etat ivoirien, sur le perron de la résidence présidentielle de Simon Peres. Le maître des lieux, lui-même fin connaisseur de la vie politique ivoirienne, a mis les petits plats dans les grands, pour donner un éclat à cette visite. L’Abidjanaise a retenti, superbement jouée par un détachement de la garde présidentielle, peu avant l’hymne national israélien, Hatikvah, «l’espoir», en Hébreu. Le cérémonial de bienvenue qui a duré un peu plus de trois quarts d’heure, a permis aux deux hommes d’Etat, de faire un rapide tour d’horizon des relations entre leurs pays. Le Président de l’Etat hébreu, a constamment fait référence à Houphouët-Boigny dont il a salué les actions en faveur de l’émancipation de l’Afrique. La transition est vite trouvée, puisque pour Peres, si Houphouët-Boigny était un «grand inspirateur», la Côte d’Ivoire n’est pas orpheline. Il dira de son hôte, qu’il représente une valeur sûre: «Vous êtes pour nous, un très grand ami, un très grand Africain. Je suis sûr que vous allez pouvoir ramener l’espoir à l’Afrique». Ces hommages, le Président israélien, les a réitérés, au cours d’un déjeuner qu’il a offert au couple présidentiel ivoirien et à la délégation qui les accompagne, hier dimanche, au King David Hotel.
Pour sa part, Alassane Ouattara a rassuré le peuple d’Israël quant à la politique qu’il compte mener à l’endroit de son pays. «Je suis le fils d’Houphouët. Nous sommes attachés aux excellentes relations qui ont toujours marqué la vie entre Israël et la Côte d’Ivoire», a-t-il dit. Le Président ivoirien s’est dit favorable à la solidarité entre son pays et Israël. C’est pourquoi, s’adressant à son homologue, Ouattara a déploré la mise en veilleuse des quinze Accords de coopération qui ont régi les relations ivoiro-israéliennes. Aussi, devait-il plaider pour la réactivation de ces outils de la coopération et de l’amitié entre les deux Etats. Le cas de l’Hôtel Ivoire, construit par des opérateurs israéliens, a été cité en exemple. «Nous attendons beaucoup d’Israël pour nous aider à aller plus vite et accélérer le développement de la Côte d’Ivoire». Des propos que le chef de l’Etat va répéter lors du déjeuner offert en son honneur. La Côte d’Ivoire et l’Etat d’Israël ont des liens solides, en matière de Santé, d’Agriculture et de Transport notamment. Mais, Ouattara s’est dit ouvert à l’extension de la coopération à d’autres secteurs. Comme les Mines, l’Energie, le Pétrole, la Communication, la Défense et l’encadrement des jeunes. Pour cela, la Côte doit elle-même, présenter un visage rassurant. Sur ce point, le chef de l’Etat, a promis: « j’ambitionne de réconcilier les Ivoiriens, de faire de la Côte d’Ivoire le hub de la sous-région ouest africaine et de la hisser au rang des pays émergeants, d’ici 2020, avec l’aide de tous nos partenaires au développement et grâce au soutien de nos amis, dont l’Etat d’Israël». Ouattara a indiqué avoir pris des mesures urgentes dont «l’amélioration de l’environnement des affaires avec l’adoption d’un nouveau Code des investissements et la promotion de la bonne gouvernance.» On peut le dire, une nouvelle page s’ouvre dans l’histoire des relations entre deux pays qui se sont ‘’épousés’’ depuis cinquante années maintenant. Et, au vu des efforts fournis par le chef de l’Etat d’Israël pour accueillir son hôte, il n’y a pas lieu de douter que la Côte d’Ivoire a été «vendue», aux opérateurs économiques de ce pays. Alassane Ouattara sera d’ailleurs honoré dans toutes les institutions. Il sera reçu à la Knesset (Assemblée nationale). Il accordera des audiences au Premier ministre et aux ministres des Affaires étrangères et de la défense.
Dans 48 heures, l’ancien Directeur général adjoint du FMI, prononcera une importante conférence sur le thème: «l’Economie de demain». Ce sera l’occasion, pour l’économiste de formation qu’il est, de projeter le Monde tel qu’il marchera, à l’aune de crises politiques, financières et économiques. Cette intervention du chef de l’Etat, dans le cadre du quatrième Forum international dénommé «Conférence présidentielle israélienne», marquera la clôture de quatre jours d’intenses activités politico-diplomatiques et économiques pour faire entendre, à nouveau, la voix de la Côte d’Ivoire.
Charles Sanga (Envoyé spécial à Jérusalem)
Pour sa part, Alassane Ouattara a rassuré le peuple d’Israël quant à la politique qu’il compte mener à l’endroit de son pays. «Je suis le fils d’Houphouët. Nous sommes attachés aux excellentes relations qui ont toujours marqué la vie entre Israël et la Côte d’Ivoire», a-t-il dit. Le Président ivoirien s’est dit favorable à la solidarité entre son pays et Israël. C’est pourquoi, s’adressant à son homologue, Ouattara a déploré la mise en veilleuse des quinze Accords de coopération qui ont régi les relations ivoiro-israéliennes. Aussi, devait-il plaider pour la réactivation de ces outils de la coopération et de l’amitié entre les deux Etats. Le cas de l’Hôtel Ivoire, construit par des opérateurs israéliens, a été cité en exemple. «Nous attendons beaucoup d’Israël pour nous aider à aller plus vite et accélérer le développement de la Côte d’Ivoire». Des propos que le chef de l’Etat va répéter lors du déjeuner offert en son honneur. La Côte d’Ivoire et l’Etat d’Israël ont des liens solides, en matière de Santé, d’Agriculture et de Transport notamment. Mais, Ouattara s’est dit ouvert à l’extension de la coopération à d’autres secteurs. Comme les Mines, l’Energie, le Pétrole, la Communication, la Défense et l’encadrement des jeunes. Pour cela, la Côte doit elle-même, présenter un visage rassurant. Sur ce point, le chef de l’Etat, a promis: « j’ambitionne de réconcilier les Ivoiriens, de faire de la Côte d’Ivoire le hub de la sous-région ouest africaine et de la hisser au rang des pays émergeants, d’ici 2020, avec l’aide de tous nos partenaires au développement et grâce au soutien de nos amis, dont l’Etat d’Israël». Ouattara a indiqué avoir pris des mesures urgentes dont «l’amélioration de l’environnement des affaires avec l’adoption d’un nouveau Code des investissements et la promotion de la bonne gouvernance.» On peut le dire, une nouvelle page s’ouvre dans l’histoire des relations entre deux pays qui se sont ‘’épousés’’ depuis cinquante années maintenant. Et, au vu des efforts fournis par le chef de l’Etat d’Israël pour accueillir son hôte, il n’y a pas lieu de douter que la Côte d’Ivoire a été «vendue», aux opérateurs économiques de ce pays. Alassane Ouattara sera d’ailleurs honoré dans toutes les institutions. Il sera reçu à la Knesset (Assemblée nationale). Il accordera des audiences au Premier ministre et aux ministres des Affaires étrangères et de la défense.
Dans 48 heures, l’ancien Directeur général adjoint du FMI, prononcera une importante conférence sur le thème: «l’Economie de demain». Ce sera l’occasion, pour l’économiste de formation qu’il est, de projeter le Monde tel qu’il marchera, à l’aune de crises politiques, financières et économiques. Cette intervention du chef de l’Etat, dans le cadre du quatrième Forum international dénommé «Conférence présidentielle israélienne», marquera la clôture de quatre jours d’intenses activités politico-diplomatiques et économiques pour faire entendre, à nouveau, la voix de la Côte d’Ivoire.
Charles Sanga (Envoyé spécial à Jérusalem)