Dans le cadre du projet Appui à la gouvernance universitaire et à la reforme de l’enseignement supérieur (AGURES), le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et, le Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’Ambassade France ont procédé, le vendredi 22 juin 2012, au siège du ministère de l’Economie et des Finances à la signature de la convention de financement du projet fonds de solidarité prioritaire AGURES. Charles Diby Koffi, ministre de l’Economie et des Finances, a dans ses propos liminaires souligné qu’a travers cette signature, la France contribue à hauteur d’un million d’euros, soit 656 millions de FCFA au financement du projet AGURES. Pour lui, ce projet qui s’étend sur 3 ans, vise à la restructuration du système de scolarité des universités publiques à travers plusieurs actions susceptibles d’améliorer la gouvernance dudit système, l’appui à la consolidation du système LMD (Licence, Master, Doctorat) dans les établissements publics et privés d’enseignement supérieur et la professionnalisation de l’offre de formation universitaire. «Le gouvernement restera fidèle au respect des principes de bonne gouvernance dans l’utilisation des ressources mises à sa disposition, afin de garantir l’atteinte des objectifs assignés à ce projet», a-t-il rassuré. Bien avant, Charles Diby Koffi a relevé le rôle joué par la France dans le processus d’allègement de la dette de la Côte d’Ivoire, au titre de l’initiative PPTE qui selon lui devrait aboutir dans quelques heures. Ce qui l’a amené à se réjouir des avancées enregistrées dans les négociations avec la France sur le contrat de désendettement et de développement d’un montant de 2 milliards d’euros, qui contribuera au financement des projets prioritaires du plan national de développement dans les secteurs sociaux. Quand à Cissé Bacongo, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il a dressé un tableau peu reluisant du système d’enseignement supérieur. «Notre enseignement est en crise. La dégradation continue des conditions de vie, l’insuffisance et la vétusté des infrastructures d’accueil et des équipements pédagogiques ont malheureusement depuis longtemps caractérisé notre système d’enseignement supérieur», a-t-il regretté. Poursuivant, M. Cissé, a fait savoir que le gouvernement a pris l’engagement de jouer son rôle régalien, celui de réhabiliter les universités et résidences universitaires pour permettre aux étudiants de reprendre les cours. «Les travaux de réhabilitation sont dans leur phase terminale et la rentrée universitaire a été fixée au 3 septembre 2012», a-t-il précisé. Et d’ajouter qu’il faut adopter une stratégie volontariste pour réussir l’implantation de la reforme. Car, dit-il : «il s’agit d’un défi que nous sommes prêts à relever». Pour sa part, Georges Serre, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, estime que cette cérémonie marque le point de départ de la mise en œuvre effective des activités de ce projet. Toute chose qui, selon lui, traduit la volonté de la France de contribuer à la rénovation du système d’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Aussi a-t-il noté que Le SCAC de l’Ambassade France prévoit au cours de chaque année budgétaire, un appui au renforcement des capacités des ressources humaines par l’attribution des bourses de Master et de Doctorat ainsi que des séjours de perfectionnement au bénéfice des étudiants et des enseignants-chercheurs.
Armand K
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