L’organisation des femmes actives de Côte d’Ivoire (Ofaci), à la veille de la célébration de la deuxième journée internationale des veuves, a organisé le vendredi 22 juin 2012, à l’hôtel du District au Plateau, une conférence publique. Occasion pour relever les difficultés traversées par les veuves. L’Iman Yéo Oumar et le Révérend Père Loes Jean Levergone ont, en substance, souligné la vulnérabilité des veuves en Afrique. Une vulnérabilité, diront-ils, qui se traduit par leur stigmatisation par la société. Ces religieux ont décrié le fait que les veuves sont laissées pour compte, une situation, indiquent-ils, qui va à l’encontre de la volonté de Dieu. Pour Me Annick Yablai N’goran, membre de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), cette vulnérabilité des veuves s’est plus accentuée par le fait qu’elles sont lésées au niveau de leurs droits. La conférencière, au nom de son organisation, a recommandé que la législation ivoirienne revoie le statut successoral des femmes qui sont mariées sur le régime de la séparation des biens et a souhaité une gestion commune des enfants au décès de l’époux. Mme Namizata Sangaré, présidente nationale de l’Ofaci, a, pour sa part, appelé ses sœurs à l’union, pour mieux mener le combat. «En fédérant toutes les énergies dans un même combat, nous aurons la capacité de faire changer les mentalités, de mieux répondre aux besoins des personnes vulnérables», a-t-elle déclaré. L’ONU estime à 245 millions le nombre de veuves dans le monde et à 115 millions celles qui vivent dans une extrême pauvreté. Plus de 500 millions de leurs enfants vivent dans un environnement hostile. Et 1,5 million de ces enfants meurent avant l’âge de 5 ans.
R.D
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