La ville de Yamoussoukro veut se faire belle pour accueillir les chefs d’Etat qui vont participer vendredi au 41ème sommet de la Cedeao. Partout, les ouvriers sont à l’œuvre pour boucher les nids de poule qui avaient déformé les voies principales. Les accotements de la route ont reçu des couches de peinture, les ordures ont été ramassées, les herbes coupées, les caniveaux débouchés. « Depuis samedi, on a vu les ouvriers à la tâche pour donner fière allure à la capitale politique. Cela nous rappelle quelque peu les années Houphouët où toute la ville était nettoyée à la veille des visites d’hôte de marque », se souvient un habitant de la ville. La direction régionale du ministère de la Salubrité urbaine a entrepris de casser les baraques qui avaient poussé sur la voie principale. Ces installations anarchiques avaient été rasées au cours de l’opération « ville propre » lancée par « Maman Bulldozer » qui avait été appréciée par tous les visiteurs qui se rendent dans la capitale politique. La Fondation Félix Houphouët-Boigny où vont se réunir les chefs d’Etat, a été débarrassée des herbes qui s’étaient rendues maîtres des lieux. Le sommet de la Cedeao, qui devait se tenir initialement sur deux jours, a été ramené au vendredi. « Le président Ouattara a décidé que cela soit ainsi pour être plus efficace, sinon les discussions risquent de trainer en longueur », nous a confié une source proche de l’organisation. Les chefs d’Etat sont attendus à partir d’aujourd’hui pour participer à cette rencontre qui va se focaliser sûrement sur la crise malienne. Yamoussoukro accueille pour la première fois un sommet ordinaire de la Cedeao alors qu’Abidjan en a accueilli trois rencontres extraordinaires provoquées par la crise au Mali et en Guinée Bissau. La rencontre des chefs d’état-major de la Cedeao a décidé de l’envoi de près de 3.300 hommes au Mali pour déloger les rebelles touareg et les islamistes d’Ansar Dine qui occupent le Nord du pays depuis mars. La Cedeao, qui a sollicité l’Onu, attend une résolution de son Conseil de sécurité avant tout déploiement de son contingent.
Nomel Essis
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