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Économie Publié le jeudi 28 juin 2012 | L’expression

Ppte, et si le plus dure commençait

Et si le plus dure commençait pour le gouvernement. Car l’obtention du point d’achèvement de l’initiative Ppte apparaissait comme le remède miracle aux problèmes des Ivoiriens. Entre autres les enseignants, qui l’attendaient dans l’espoir d’une augmentation de salaire, les fournisseurs de l’Etat, pour voire enfin la question de la dette intérieure trouver une solution. Mardi, après le communiqué conjoint du Fmi et de la Banque mondiale, les réactions des uns et des autres ont démontré l’intérêt accordé au point d’achèvement. Et partant les attentes auxquelles le gouvernement devra répondre. En son temps, Patrick N’Gouan, président de la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho), Drissa Traoré, président du Mouvement ivoirien des droits de l’Homme (Midh), Rosalie Touré, présidente de l’Association de femmes du vivrier (Afv), ont fondé un espoir sur les retombées du Ppte. Lors de la fête du travail, les centrales syndicales, Ugtci, Dignité et Fesaci ont fait allusion au Ppte pour voir leurs revendications aboutir. Mais avec le discours du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi lève toute équivoque. Il ne faudra pas s’attendre à une augmentation de salaire. Le gouvernement veut investir dans des secteurs tels que l’éducation, la santé, le renforcement des infrastructures d’accès à l’eau potable. Des secteurs inclus dans le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp). Une enquête, conduite en 2008 par l’Institut national de la statistique sur le niveau et les conditions de vie des ménages, a démontré que 48,94% de la population ivoirienne vit sous le seuil de pauvreté avec moins d’un dollar par jour. Ce qui avait pour conséquence un difficile accès des populations aux services sociaux de base. 12 % pour cent des Ivoiriens n’ont pas accès à un centre de santé, 52 % déclarent consulter en premier lieu un praticien traditionnel en cas de maladie, parce qu’ils sont pauvres. Et 34 % des enfants issus des ménages pauvres n’ont pas accès à l’école maternelle et primaire. Voilà autant de questions cruciales auxquelles le gouvernement veut s’attaquer. Mais les syndicats ne laisseront pas de répit. Le président Bédié a fait des promesses sur la base du Ppte, Laurent Gbagbo en a fait. « L’administration étant une continuité, les nouvelles autorités devraient être en mesure de respecter les engagements », a souligné un syndicaliste. Les jours à venir risquent d’être difficiles pour l’équipe d’Ahoussou Jeannot. Car la période post-Ppte est une autre paire de manches avec ses réalités.

K. Anderson
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