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Société Publié le lundi 2 juillet 2012 | Le Democrate

Affaire Projet immobilier des ex-FDS : Des policiers en colère veulent assiéger la Sûreté

© Le Democrate Par prisca
Marche de protestation des policiers à Abidjan: les ex-FDS dénoncent l`échec de leur projet immobilier
Mardi 5 juin 2012. Abidjan. Des policiers en civils ont participé à une marche de protestation sur le boulevard Valéry Giscard d`Estaing pour dénoncer l` échec de leur projet immobilier.
Des éléments des ex-FDS ayant souscrit au projet d’acquisition de terrains nus ne sont pas du tout contents de leur hiérarchie. Ils exigent sans condition la restitution de leur cotisation initiée depuis 2006.

4000 éléments de la police nationale sont très en colère. En effet, selon des sources bien introduites, après avoir souscrit au projet immobilier des ex-FDS, plusieurs années après, ils n’ont pas encore reçu leurs lettres d’attribution. Pire, les deux entreprises chargées de piloter le projet ont vu leurs premiers responsables mis aux arrêts. Il s’agit de l’Azuréenne de promotion dirigée par Djédjé Djédjé Louis Duran et de Sophia Immobilier de Touré Ahmed Boua. Face donc à ce qu’ils considèrent comme une escroquerie, ces agents auraient entrepris des démarches auprès des autorités afin de réclamer le remboursement de leurs cotisations prélevées depuis 2006 qui s’élèvent pour certains à 950.000 FCFA et pour d’autres à 400.000 FCFA. Plusieurs réunions auraient eu lieu avec des responsables de la police en vue de trouver une solution à ce problème. Une rencontre se serait même tenue le 6 février dernier à laquelle ont pris part tous les gestionnaires, à savoir les directeurs généraux des banques et des sociétés immobilières du projet.

Dans la même perspective, une autre rencontre aurait vu eu lieu récemment à l’école de police entre les agents souscripteurs et des autorités policières en présence du Directeur Général, Brindou M’bia. Les mêmes sources indiquent que la hiérarchie policière n’a pas été convaincante. Non satisfaits des décisions et des promesses qui, selon eux, friseraient la foutaise, ces agents auraient sur le champ organisé une marche de protestation qui a débuté à l’école de police pour s’achever devant le ministère de l’Intérieur. Cette marche qualifiée de pacifique aurait vu l’arrestation de deux policiers. Il s’agit du sergent-chef Dogbo Botti, au service du personnel du ministère de l’Intérieur et de l’adjudant-chef du District de police de Divo. Après leur arrestation, ils auraient été conduits d’abord sous bonne escorte à la DST et ensuite emprisonnés à l’école nationale de police d’où ils seront libérés 15 jours plus tard. Les mêmes sources précisent que cela n’a pas empêché les autres agents de continuer la marche et se rassembler devant leur ministère de tutelle où ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par leurs collègues des unités d’intervention sous la houlette du commissaire Kouyaté Youssouf.

Dans le cadre du règlement de cette affaire, Bamba Cheick Daniel, Directeur de cabinet central du ministre de l’Intérieur aurait, au cours d’une rencontre, demandé que l’argent soit restitué à ceux qui le désirent. Le 22 mars dernier, le président du comité de suivi, le commissaire Dosso Siaka (l’adjoint du préfet de police) aurait abondé dans le même sens. Malheureusement, indiquent nos sources, nombreux sont les responsables qui seraient en contradiction avec ce qui se dit. Ces derniers n’auraient pas honoré les engagements pris vis-à-vis des agents souscripteurs à telle enseigne qu’aujourd’hui toutes les informations relatives à ce sujet se feraient par message radio. C’est dans cette atmosphère qu’un début de remboursement devait commencer avec 889 policiers les 25 et 26 juin dernier. Mais contre toute attente, cette opération n’a pas eu lieu. La raison évoquée après cet échec serait que la BFA, bien que prête à rembourser, n’aurait pas de chèques disponibles.

Une situation qui a suscité la colère chez ces agents souscripteurs fatigués d’attendre. Aussi estimeraient-ils qu’ils auraient été non seulement arnaqués par les initiateurs du projet mais seraient également en train d’être tournés en bourrique quant à la restitution de leurs dus. Ces souscripteurs mécontents disent ne plus accorder de crédits à ce projet. Leur souhait aujourd’hui serait d’avoir l’argent qui leur a été prélevé à la source depuis 2006. A cet effet, un groupe n’aurait pas manqué d’annoncer ceci:« le lundi 9 juillet prochain, nous organiserons un grand rassemblement pacifique devant la Sûreté nationale pour réclamer notre argent. Nous ne voulons plus de terrain. Pour nous intimider, on veut passer par des fiches de remboursement où il y aura notre photo à l’effet d’identifier des policiers et les sanctionner.». Toutefois, ils sont déterminés et auraient même souligné que les préparatifs vont bon train pour la réussite de l’événement qui risque une fois encore de paralyser le Plateau.

B. A
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