Les députés de la neuvième législature sont en proie à une situation financière difficile. Ils sont sans salaire depuis le 11 avril, date de la chute du régime FPI, et en sont à vivoter pour gérer leur quotidien. Ces députés sont en majorité issus du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). Ils font partie de ceux qui ont battu campagne pour le candidat du RHDP d’alors, Alassane Ouattara, à la dernière élection présidentielle. Las d’attendre ces arriérés de salaire, certains de ces parlementaires ont contacté le quotidien Le Mandat pour exprimer leur impatience. «Depuis plus de seize mois, nous sommes sans salaires. Nous avons mené en vain des démarches pour que la situation soit régularisée. Mais, en réponse, nous avons appris que notre mandat avait pris fin depuis 2010. Même si c’était le cas, les autorités devraient être plus regardantes quant aux indemnités de retraite. Plusieurs ex-députés meurent à petit feu à cause des moyens financiers qui font défaut », a confié un ex-député, visiblement affecté par cette situation. A l’en croire, les nouvelles autorités semblent ne pas prêter oreille attentive à ce problème d’indemnités impayées qui, il faut le dire, n’est pas fait pour arranger la situation de ces parlementaires à la retraite. En visite chez le nouveau président de l’Assemblée nationale, au mois de mai dernier, le président Mamadou Koulibaly dit avoir plaidé auprès de Soro Guillaume pour que la retraite des députés sortants puisse être aménagée au plus tôt, et que la question des arriérés de traitement connaisse une issue heureuse. Mais, la démarche du l’ex-président de l’Assemblée nationale semble ne pas porter ses fruits, puisque c’est encore le statu quo. Et pourtant, des mesures importantes seraient, dit-on, prises par le nouveau pouvoir pour régulariser ce problème des députés. En attendant de trouver une réponse favorable à cette question, les ex-députés broient du noir et appellent au secours le président de la République.
JERÔME N’DRI
JERÔME N’DRI