Yopougon / Confiscation de la place de la liberté du FPI : Le maire Yao Yao donne les raisons et fait des révélations

On en sait un peu plus sur l’occupation de la «Place de la liberté», espace situé dans la commune de Yopougon et propriété privée du Front Populaire Ivoirien (FPI). C’est le maire intérimaire, le docteur Yao Yao Bertin qui en donne les raisons dans une lettre ouverte adressée aux militants et dirigeants du FPI, parti dont il se réclame. Une lettre qui sonne comme un pamphlet contre la direction actuelle du FPI qui, dit-il, a du mal à contenir sa défaite en s’inscrivant dans une logique de vengeance. Et l’occupation de la place de la liberté, de l’aveu du nouveau maire répond au souci de contrecarrer cette soif de vengeance de ses camarades. ‘’J’ai refusé de céder au FPI la place dite de la liberté pour y installer son siège afin d’éviter que la commune de Yopougon ne soit le lieu de la chienlit et le dépotoir d’armes meurtrières’’, écrit Dr Yao Yao. Dans la même veine, il donne également les raisons de l’échec du meeting du 21 janvier 2012 organisé par son parti. ‘’J’ai refusé d’apporter ma caution au meeting du FPI piloté par le ministre Amani N’guessan Michel car j’estime pour ma part que l’expérience politique de celui-ci devrait l’amener à une attitude plus responsable et pondérée en optant moins pour des invectives, diatribes ou joutes oratoires qu’une participation effective au processus de réconciliation nationale amorcée en amenant ses camarades à adhérer à un compromis historique salutaire pour le renouveau de la Côte d’Ivoire’’, ajoute l’auteur de la lettre. Visiblement très remonté contre les siens, il explique la mutation du régisseur de la mairie. A en croire Dr Yao Yao, le régisseur Koré, membre de la fédération FPI de Yopougon, a été déplacé pour éviter que les caisses de la commune financent des activités de déstabilisation : ‘’entretenir des mercenaires, des miliciens et des exilés qui refusent de rentrer au bercail malgré un dispositif d’accueil’’. Dans sa lettre, le maire dit avoir fait l’option de la loyauté à son pays et à son président Alassane Ouattara qu’il présente comme la troisième chance de la Côte d’Ivoire. Il conclut son adresse en scellant le sort des potentiels déstabilisateurs. ‘’L’Eternel notre Dieu brandira son glaive spirituel et temporel contre les déstabilisateurs du pays de Félix Houphouët-Boigny. Il leur réservera un châtiment exemplaire comme à Sodome et à Gomorrhe, il n’épargnera pas ceux qui sèmeront la désolation dans les familles’’, alerte le maire intérimaire Yao Yao Bertin qui ne cache pas son intention de défendre son fauteuil aux futures municipales. Mais pour le compte de quel parti ? L’avenir nous le dira.

SD