BOUAKE (Côte d`Ivoire) - Le gouvernement ivoirien a donné jeudi le coup d`envoi d`un nouveau recensement des ex-combattants impliqués dans la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011, alors que le processus de démobilisation et de réinsertion a échoué dans la décennie écoulée.
Ce recensement a été lancé à Bouaké (centre), fief de l`ex-rébellion de 2002, par le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, et devant plusieurs milliers d`ex-combattants, a constaté un correspondant de l`AFP.
Cette opération vise les "miliciens" fidèles à l`ancien président Laurent Gbagbo et les "jeunes associés" aux Forces républicaines (FRCI) du chef de l`Etat Alassane Ouattara, a-t-il précisé.
Les intéressés devront dire s`ils souhaitent être "réinsérés" ou "intégrer l`armée", a-t-il ajouté.
Plusieurs dizaines de milliers d`hommes sont concernés par cette opération selon les chiffres disponibles, jugés très supérieurs aux effectifs réels par des spécialistes du dossier.
Les ex-combattants se sentent frustrés au lancement de l`opération.
"On a donné nos poitrines pour qu`ils arrivent au pouvoir, aujourd`hui ils nous ont oubliés", pestait Daouda Diarra, interrogé par l`AFP durant la cérémonie. "Ils sont en train de nous mener en bateau. S`ils ne s`occupent pas de nous, on va se payer nous-mêmes", a menacé Siriki Coulibaly.
Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, la dernière crise s`est achevée en avril 2011 après deux semaines d`une guerre remportée par les forces pro-Ouattara, constituées essentiellement des ex-rebelles qui occupaient le nord du pays depuis 2002. La crise a fait quelque 3.000 morts.
Depuis 2002, les opérations d`identification, de démobilisation et de réinsertion se succèdent, sans résultat probant. "L`éternel recommencement!", titrait jeudi Nord-Sud, quotidien proche de l`ex-rébellion.
M. Ouattara a promis de réformer l`armée et de régler le problème de ces anciens combattants, qui sont nombreux à garder des armes. Les partenaires extérieurs s`inquiètent que rien de significatif n`ait été entrepris, alors qu`un recensement avait été effectué en 2011.
La gestion des structures de réinsertion durant la décennie écoulée est jugée catastrophique par les bailleurs de fonds, qui poussent à une réorganisation radicale.
Ce recensement a été lancé à Bouaké (centre), fief de l`ex-rébellion de 2002, par le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, et devant plusieurs milliers d`ex-combattants, a constaté un correspondant de l`AFP.
Cette opération vise les "miliciens" fidèles à l`ancien président Laurent Gbagbo et les "jeunes associés" aux Forces républicaines (FRCI) du chef de l`Etat Alassane Ouattara, a-t-il précisé.
Les intéressés devront dire s`ils souhaitent être "réinsérés" ou "intégrer l`armée", a-t-il ajouté.
Plusieurs dizaines de milliers d`hommes sont concernés par cette opération selon les chiffres disponibles, jugés très supérieurs aux effectifs réels par des spécialistes du dossier.
Les ex-combattants se sentent frustrés au lancement de l`opération.
"On a donné nos poitrines pour qu`ils arrivent au pouvoir, aujourd`hui ils nous ont oubliés", pestait Daouda Diarra, interrogé par l`AFP durant la cérémonie. "Ils sont en train de nous mener en bateau. S`ils ne s`occupent pas de nous, on va se payer nous-mêmes", a menacé Siriki Coulibaly.
Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, la dernière crise s`est achevée en avril 2011 après deux semaines d`une guerre remportée par les forces pro-Ouattara, constituées essentiellement des ex-rebelles qui occupaient le nord du pays depuis 2002. La crise a fait quelque 3.000 morts.
Depuis 2002, les opérations d`identification, de démobilisation et de réinsertion se succèdent, sans résultat probant. "L`éternel recommencement!", titrait jeudi Nord-Sud, quotidien proche de l`ex-rébellion.
M. Ouattara a promis de réformer l`armée et de régler le problème de ces anciens combattants, qui sont nombreux à garder des armes. Les partenaires extérieurs s`inquiètent que rien de significatif n`ait été entrepris, alors qu`un recensement avait été effectué en 2011.
La gestion des structures de réinsertion durant la décennie écoulée est jugée catastrophique par les bailleurs de fonds, qui poussent à une réorganisation radicale.