Il va falloir un tribunal spécial pour juger le général Dogbo Blé et Me Bailly Patrice que le pouvoir réduit au silence dans ses goulags du nord. Car ils sont tous les deux, devant la justice de Ouattara avec 12 chefs d’accusation qui touchent le plafond du ridicule. Le premier est un général très craint que Ouattara et la France de Sarkozy ont vainement démarché, au plus fort de la crise postélectorale. Il était le commandant de la Garde républicaine sous le Président Gbagbo. Ouattara qui a réussi à avoir le ralliement-trahison des généraux (sic!) Mangou, Kassaraté et Déto Léto, voulait par tous les moyens, avoir avec lui, cet officier supérieur de l’armée ivoirienne. C’est pourquoi même en prison, coupé de tout, le pouvoir continue de le démarcher avec les pires humiliations, en pensant que l’homme craquerait pour apporter son soutien au régime Ouattara. Mais Dogbo Blé, comme un vrai soldat, reste égal à lui-même. Refusant de cautionner la forfaiture. C’est le même cas pour Me Bai Patrice, alors l’une des têtes fortes de la garde rapprochée du Président Gbagbo. Il est lui aussi inculpé. Car après mille humiliations et maltraitances, le pouvoir n’a pas eu ce qu’il voulait. Ouattara les voulait tous les deux avec des propos, «c’est Alassane le Président élu de la Côte d’Ivoire». Comme si la légitimité derrière laquelle il court vainement, se trouve au bout des aveux de ses deux pro-Gbagbo. Le pouvoir préfère alors faire la promotion des généraux Mangou et Kassaraté pourtant premiers responsables de l’armée pendant la crise postélectorale. Alors qu’au même moment, il condamne ceux qui sur le terrain, exécutaient les ordres de ces deux officiers supérieurs. Mais il n’y a rien d’étonnant dans la maison Ouattara. Ainsi va le quotidien là-bas avec ses contradictions et ses absurdités. Le général Dogbo Blé et Me Bai écopent au total de 12 chefs d’accusations qui se caractérisent par un ridicule jamais égalé dans l’histoire de la justice ivoirienne. Tenez-vous bien, ils sont inculpés pour «Atteinte à la défense nationale, attentat et complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bande armée, participation à une bande armée, participation à un mouvement insurrectionnel, atteinte à l’ordre public, coalition de fonctionnaires, rébellion, usurpation de fonction, tribalisme, xénophobie, et génocide». Ouf, la liste est longue. Même Hitler, l’un des plus grands bourreaux de l’humanité n’a pas eu de tels chefs d’inculpation. Ici, c’est le monde à l’envers. La Côte d’Ivoire marche tous les jours sur la tête. Car le bourreau tente par tous les moyens, de se faire victime. Ouattara qui a parmi ses rangs, de cruels chefs de guerres qui ont commis les crimes les plus abominables, cherche des génocidaires et des rebelles parmi des personnes dont la rigueur morale et intellectuelle reste intacte.
Accusations grotesques
Le général Dogbo Blé est accusé d’«atteinte à la défense nationale». On rit aux éclats, mais en même temps, on prend la justice ivoirienne en pitié. Car il y a bien longtemps qu’elle avait rompu avec ses vieilles habitudes de soumissions aveugles héritées du parti unique. Dogbo Blé a porté atteinte à quelle défense nationale? En quoi le refus de se plier à la forfaiture du Golf hôtel peut elle être une atteinte à la défense nationale ? La Côte d’Ivoire attend que la justice en donne les preuves. Il en est de même pour le chef d’accusation d’«attentat et complot contre l’autorité de l’Etat». Finalement, le ridicule devient un mode de vie. Peut-être même de gouvernement. Car le bon sens a vu le général Dogbo Blé défendre l’autorité de l’Etat durant plus de 10 ans. Là aussi, les Ivoiriens attendent que la justice de Ouattara donne les preuves de ses inculpations. Que dire de «constitution de bandes armées, participation à une bande armée» ? En fait, tout simplement le summum de la haine. Pendant la crise postélectorale, qui de Dogbo Blé et Soumaïla Bakayoko était à la tête d’une bande armée ? A moins que pour Ouattara, la Garde républicaine que ce général commandait ne soit une bande armée. Depuis son arrivée au pouvoir, rien n’a changé là-bas, a part la chasse organisée des pro-Gbagbo. C’est Wattao qui dans le maquis de Bouaké, dirigeait la bande armée du nom de «Anaconda» qui est aujourd’hui le vrai patron de cette unité de l’armée ivoirienne. Alors qu’il n’est que l’adjoint au poste de commandement. Mais peu importe, depuis le 11 avril 2011, cette unité de l’armée ivoirienne a perdu son prestige. Les Ivoiriens veulent en plus, savoir ce que le pouvoir met dans des chefs d’accusation comme, «participation à un mouvement insurrectionnel, atteinte à l’ordre public, coalition de fonctionnaires». L’accusation la plus cocasse reste celle de «rébellion». Les dieux ne sont pas tombés sur la tête. Mais c’est bien le temps des faux. Depuis le 11 avril 2011, la Côte d’Ivoire a fait presque le deuil de toute logique. Il n’y a que le faux qui fait roi dans ce pays. Entre Soro Guillaume et Dogbo Blé, qui doit-on accuser de rébellion ? La encore, les Ivoiriens attendent que la justice donne le nom du mouvement rebelle que Dogbo Blé et Bai Patrice dirigeaient avant le 11 avril 2011. On ne sait jamais, peut être que pour Ouattara, la Garde républicaine et la Garde rapprochée du Président Gbagbo sont des mouvements rebelles. Avec lui, tout est possible. Il avait promis d’étonner le monde. Il continue d’ailleurs de le faire. Car la Côte d’Ivoire est désormais tout, sauf une République. Il y a aussi l’accusation, «usurpation de fonction» qu’on ne saurait occulter. Quelles fonctions le général Dogbo Blé et Me Bai Patrice ont-ils usurpées ? On est curieux, voire pressé de savoir qui étaient vraiment ces deux personnalités, et la fonction qu’elles ont usurpées. On est en pleine show délirant de la justice des vainqueurs. C’est même pourquoi un homme comme Dogbo Blé est inculpé pour «tribalisme». Sûrement que le vieil imam qui se trouve dans son village Loboguiguia dans la région de Daloa va rire aux éclats avant de se tordre de douleur. Car c’est la preuve que Ouattara ne connaît pas la Côte d’Ivoire. A Daloa, le général Dogbo Blé est connu de tout le monde. Il a construit une mosquée qu’il offert à la communauté musulmane de son village, en offrant en plus, le pèlerinage à la Mecque à certains imams. Il a en plus, instauré dans son village, un prix d’excellence qui chaque année, récompense les meilleurs élèves, sans aucune considération ethnique ou religieuse.
Le rattrapage, vraie marque du tribalisme
Il a toujours favorisé la bonne entente entre les différentes communautés de son village. Ce que ne ferait pas un tribaliste. Mais au niveau national, entre Ouattara et Dogbo Blé, qui doit-on inculper pour tribalisme ? C’est bien lui Ouattara qui inscrit le tribalisme en mode de gouvernement. En France, toute la Côte d’Ivoire ahurie, l’a entendu expliquer cela par le terme «rattrapage» qu’il continue de nier après avoir vu les dégâts qu’il cause dans la société ivoirienne. Mais Ouattara a beau nié ce qu’il avait dit hier à Paris, la vérité est que le «rattrapage» fait rage même au plus haut sommet de l’Etat. Dogbo Blé est aussi accusé de «xénophobe» et de «génocidaire». Le remake d’un disque raillé qui ne fait plus recette. Pour le dernier chef d’accusation, il est clair que le pouvoir a dans sa besace, cette prétendue affaire des 7 femmes qui auraient été tuées dans la commune d’Abobo. Un coup grossièrement monté de toutes pièces, avec la caution de l’Onuci et de la France de Sarkozy. Mais le voile se déchire aujourd’hui sur ce complot, puisqu’il y a des témoignages qui démontent cette forfaiture. La consœur française, Leslie Varen en a fait un livre intitulé «Abobo la guerre». En fait, Ouattara cherche des génocidaires là où il ne le faut pas. Alors que juste à côté de lui, il y a Koné Zakaria et Chérif Ousmane, qui continuent de heurter la conscience nationale. Ces deux chefs de guerre ont fait plus de 800 morts en une seule journée dans la ville de Duékoué. Dans la commune de Yopougon, ils ont aussi fait plusieurs centaines de morts. Ce sont ceux là qu’on appelle génocidaires… Mais bon, toute la Côte d’Ivoire attend que ce procès ait lieu.
Guehi Brence
Accusations grotesques
Le général Dogbo Blé est accusé d’«atteinte à la défense nationale». On rit aux éclats, mais en même temps, on prend la justice ivoirienne en pitié. Car il y a bien longtemps qu’elle avait rompu avec ses vieilles habitudes de soumissions aveugles héritées du parti unique. Dogbo Blé a porté atteinte à quelle défense nationale? En quoi le refus de se plier à la forfaiture du Golf hôtel peut elle être une atteinte à la défense nationale ? La Côte d’Ivoire attend que la justice en donne les preuves. Il en est de même pour le chef d’accusation d’«attentat et complot contre l’autorité de l’Etat». Finalement, le ridicule devient un mode de vie. Peut-être même de gouvernement. Car le bon sens a vu le général Dogbo Blé défendre l’autorité de l’Etat durant plus de 10 ans. Là aussi, les Ivoiriens attendent que la justice de Ouattara donne les preuves de ses inculpations. Que dire de «constitution de bandes armées, participation à une bande armée» ? En fait, tout simplement le summum de la haine. Pendant la crise postélectorale, qui de Dogbo Blé et Soumaïla Bakayoko était à la tête d’une bande armée ? A moins que pour Ouattara, la Garde républicaine que ce général commandait ne soit une bande armée. Depuis son arrivée au pouvoir, rien n’a changé là-bas, a part la chasse organisée des pro-Gbagbo. C’est Wattao qui dans le maquis de Bouaké, dirigeait la bande armée du nom de «Anaconda» qui est aujourd’hui le vrai patron de cette unité de l’armée ivoirienne. Alors qu’il n’est que l’adjoint au poste de commandement. Mais peu importe, depuis le 11 avril 2011, cette unité de l’armée ivoirienne a perdu son prestige. Les Ivoiriens veulent en plus, savoir ce que le pouvoir met dans des chefs d’accusation comme, «participation à un mouvement insurrectionnel, atteinte à l’ordre public, coalition de fonctionnaires». L’accusation la plus cocasse reste celle de «rébellion». Les dieux ne sont pas tombés sur la tête. Mais c’est bien le temps des faux. Depuis le 11 avril 2011, la Côte d’Ivoire a fait presque le deuil de toute logique. Il n’y a que le faux qui fait roi dans ce pays. Entre Soro Guillaume et Dogbo Blé, qui doit-on accuser de rébellion ? La encore, les Ivoiriens attendent que la justice donne le nom du mouvement rebelle que Dogbo Blé et Bai Patrice dirigeaient avant le 11 avril 2011. On ne sait jamais, peut être que pour Ouattara, la Garde républicaine et la Garde rapprochée du Président Gbagbo sont des mouvements rebelles. Avec lui, tout est possible. Il avait promis d’étonner le monde. Il continue d’ailleurs de le faire. Car la Côte d’Ivoire est désormais tout, sauf une République. Il y a aussi l’accusation, «usurpation de fonction» qu’on ne saurait occulter. Quelles fonctions le général Dogbo Blé et Me Bai Patrice ont-ils usurpées ? On est curieux, voire pressé de savoir qui étaient vraiment ces deux personnalités, et la fonction qu’elles ont usurpées. On est en pleine show délirant de la justice des vainqueurs. C’est même pourquoi un homme comme Dogbo Blé est inculpé pour «tribalisme». Sûrement que le vieil imam qui se trouve dans son village Loboguiguia dans la région de Daloa va rire aux éclats avant de se tordre de douleur. Car c’est la preuve que Ouattara ne connaît pas la Côte d’Ivoire. A Daloa, le général Dogbo Blé est connu de tout le monde. Il a construit une mosquée qu’il offert à la communauté musulmane de son village, en offrant en plus, le pèlerinage à la Mecque à certains imams. Il a en plus, instauré dans son village, un prix d’excellence qui chaque année, récompense les meilleurs élèves, sans aucune considération ethnique ou religieuse.
Le rattrapage, vraie marque du tribalisme
Il a toujours favorisé la bonne entente entre les différentes communautés de son village. Ce que ne ferait pas un tribaliste. Mais au niveau national, entre Ouattara et Dogbo Blé, qui doit-on inculper pour tribalisme ? C’est bien lui Ouattara qui inscrit le tribalisme en mode de gouvernement. En France, toute la Côte d’Ivoire ahurie, l’a entendu expliquer cela par le terme «rattrapage» qu’il continue de nier après avoir vu les dégâts qu’il cause dans la société ivoirienne. Mais Ouattara a beau nié ce qu’il avait dit hier à Paris, la vérité est que le «rattrapage» fait rage même au plus haut sommet de l’Etat. Dogbo Blé est aussi accusé de «xénophobe» et de «génocidaire». Le remake d’un disque raillé qui ne fait plus recette. Pour le dernier chef d’accusation, il est clair que le pouvoir a dans sa besace, cette prétendue affaire des 7 femmes qui auraient été tuées dans la commune d’Abobo. Un coup grossièrement monté de toutes pièces, avec la caution de l’Onuci et de la France de Sarkozy. Mais le voile se déchire aujourd’hui sur ce complot, puisqu’il y a des témoignages qui démontent cette forfaiture. La consœur française, Leslie Varen en a fait un livre intitulé «Abobo la guerre». En fait, Ouattara cherche des génocidaires là où il ne le faut pas. Alors que juste à côté de lui, il y a Koné Zakaria et Chérif Ousmane, qui continuent de heurter la conscience nationale. Ces deux chefs de guerre ont fait plus de 800 morts en une seule journée dans la ville de Duékoué. Dans la commune de Yopougon, ils ont aussi fait plusieurs centaines de morts. Ce sont ceux là qu’on appelle génocidaires… Mais bon, toute la Côte d’Ivoire attend que ce procès ait lieu.
Guehi Brence