LILLE, 6 juil 2012 (AFP) - Le CRI-Panafricain, qui se présente comme
"défenseur de la démocratie en Afrique", a lancé vendredi à Lille une
"caravane de la liberté", itinérante à travers la France en soutien à l`ancien
président ivoirien Laurent Gbagbo, avant son procès devant la Cour pénale
internationale (CPI).
Une groupe d`une dizaine de personnes a déployé sur la parvis de la mairie
de Lille une banderole à l`effigie de Laurent Gbagbo sur laquelle était écrit
"Président légal et légitime de la République de Côte d`Ivoire".
"C`est une pétition ambulante", a expliqué Abel Naki, président du
Cri-Panafricain.
Le départ de Lille est à la fois pratique, la "caravane" se déplaçant du
nord au sud, mais également "symbolique".
"Le nord c`est symbolique parce que la rébellion chez nous a commencé dans
le nord de la Côte d`Ivoire", a dit Abel Naki.
"A Lille aussi, il y a Martine Aubry, qui est socialiste. Comme Laurent
Gbagbo, c`est un socialiste, un démocrate", a-t-il ajouté.
L`organisation dénonce "l`injustice" en Côte d`Ivoire. "Il y a eu une
élection comme en France pour François Hollande, le Conseil constitutionnel
l`a déclaré président. En Côte d`Ivoire, le Conseil constitutionnel a proclamé
Laurent Gbagbo président. Malgré cela Nicolas Sarkozy a tenu coûte que coûte
(...) à enlever Laurant Gbagbo du pouvoir et mettre (Alassane) Ouattara avec
la complicité de la communauté internationale", a affirmé Abel Naki.
La caravane se déplacera du 6 juillet au 11 août. Le 13, le collectif
déploiera sa banderole, à La Haye, au premier jour du procès de l`ancien
président ivoirien.
Premier ex-chef d`Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo, écroué à la Haye
depuis novembre 2011, est soupçonné par la CPI d`être "co-auteur indirect" de
crimes contre l`humanité commis pendant les violences post-électorales de
2010-2011.
Son refus de céder le pouvoir à son rival élu, l`actuel président Alassane
Ouattara, avait plongé le pays dans une crise qui avait fait 3.000 morts.