Le ministre Paul Koffi Koffi a procédé ce jeudi au lancement de l’opération d’identification et de recensement des ex-combattants démobilisés. A coté du mat du 3 e Bataillon d’infanterie, où s’est tenue la cérémonie, Paul Koffi Koffi a exhorté les démobilisés à s’approprier cette opération. Car, il y va de retour harmonieux dans la vie civile. « Le président de la République nous a demandé de faire un recensement sur l’ensemble du territoire pour connaitre à la date d’aujourd’hui combien sont-ils. La seconde raison, après avoir connu combien vous êtes, il va falloir qu’on vous trouve des activités. Pour vous permettre de vivre comme tout le monde. Vivre en famille, avoir votre activité, travaillé de votre main, gagner sa vie sans les armes. Sans le soir, hésiter s’il faut entrer chez soi où s’il faut aller chercher le pain chez le voisin. Ou sans en entrant chez soi, voir une belle voiture qui passe et imaginer aller braquer. Sans le soir ou le matin, aller attendre sur un carrefour ou un axe routier pour empêcher un véhicule avec ces passagers, les arrêter, les dépouiller. Et quelque fois cela se traduit par mort d’hommes. Sans aussi parfois prendre une arme et entrer dans une famille, violer des enfants, violer des femmes », a indiqué le ministre Paul Koffi Koffi. Et d’ajouter : « Vous méritez d’être des citoyens honnêtes et disciplinés qui travaillent et qui vont le bon travail pour la bonne cause et qui vivent de leur revenu. Et qui vivent en définitive comme tout le monde. Ne pas se sentir indexé, ne pas se sentir oubliés, ne pas se sentir comme une personne qui perdu son honneur, comme une personne que l’Etat ne reconnait plus. Comme une personne qu’on a oubliée. C’est ça l’Etat de veut pas voir cela. Le président de la République nous a demandé de lancer cette opération afin que votre honneur soit rétabli. Et que nous puissions ensemble envisager d’autres chantiers pour que vous aussi vous puissiez vous prendre en charge. La liste complète définitive sera remise au président de la république. C’est à partir de cette liste, il dira voila ce que je propose pour cette catégorie, voilà ce que je propose pour celle là. N ayez pas peur, ce n’est pas une opération de police pour vous poursuivre. Ce n’est pas une opération pour faire des cartes pour vous rechercher, c’est pour vous connaitre, vous identifier et savoir qui vous êtes, qu’est-ce que vous faites ? C’est pour avoir ces informations pour envisager votre avenir ». Se prononçant sur la nature de la population cible, il indique que « ça concerne tous les jeunes qui ont pris des armes depuis 2002 jusqu’aujourd’hui. Et qui sont là et ne savent pas quoi faire. Et qui cherchent quelque chose à faire. Donc, les ex-combattants toute catégorie confondue. Parmi eux, certains ont été démobilisés, ils nous intéressent également. D’autres ne l’ont pas été, ceux là, en font partie. Vous avez aussi les jeunes associés. Ceux qui en 2010, après les élections de novembre ce sont associés aux Frci. Vous avez également d’autres qui ont fait le mauvais combat, les miliciens, mais qui ont décidé de déposer les armes et de venir à la bonne table. Ils doivent venir se faire recenser. Ensuite, nous avons certains de nos frères qui ne sont pas peut être des dozo au vrai sens du terme. Car, les dozo, c’est une confrérie noble qui se respecte et qui a ses valeurs. Mais certains se sont transformés en dozo pour la circonstance et qui porte les armes. Ceux là doivent venir se faire recenser. D’autres par contre n’appartiennent à aucun groupe mais qui portent des armes, qui appartiennent à des groupes d’auto-défense, tous ceux doivent venir se faire recenser ». Notons que le ministre délégué a informé que l’opération en elle-même démarre dans une semaine pour prendre fin le 5 août. Les ex-combattants ont été invités a venir avec tout document pouvant les identifier.
Degar Kouassi
d'après une correspondance particulière à Bouaké
Degar Kouassi
d'après une correspondance particulière à Bouaké