M. le Secrétaire général de l’OIPC-Interpol, je voudrais, au nom du Président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du Gouvernement, vous souhaiter la bienvenue en terre ivoirienne. Et de vous dire combien nous sommes heureux de vous savoir avec nous ce jour. Le Gouvernement de Côte d’Ivoire vous exprime par ma voix, sa profonde gratitude. Je suis, à titre personnel, très heureux d’avoir fait un nouvel ami de qualité. Car, hier autour d’un plat d’attiéké, de poisson et d’alloco, nous avons fraternisé amicalement. Je suis très, on ne l’a pas dit dans les discours passés, M. le Secrétaire général de l’OIPC-Interpol a été membre du Gouvernement américain. Il a été le sous-secrétaire d’Etat au budget. Qui connait ces fonctions s’est qu’on a affaire à une grande personnalité. Donc, cher ami, je ne vais pas lire mon discours intégralement. Pour ne pas répéter ce que le Directeur général de la Police a déjà dit. Mais je voudrais dire deux ou trois choses. Interpol, tout simplement est la coopération entre les Polices du monde. Quand vous voyez à la télévision qu’on a arrêté un trafiquant de drogue c’est que ce monsieur parti d’un pays lointain a été signalé par Interpol. Parce qu’il a l’habitude de prendre des routes qui sont identifiées comme des routes de la drogue. Et Interpol voit ces personnes qui vont là et passent là autant de fois. Interpol identifie des cibles et nous appelle pour dire dans le vol qui arrive, tel passager est un personnage à risque. Et lorsqu’on le passe au scanner, on constate qu’il a des boules de drogues. C’est cela Interpol. Quand on vole votre véhicule et que le braqueur essaie de l’immatriculer au Burkina, au Mali, au Togo, c’est grâce à Interpol qu’on peut le retrouver. Chaque pays est doté d’un bureau Interpol qui gère cette interpénétration de nos polices. En Côte d’Ivoire, aujourd’hui, nous remettons le siège régional. Cette présence va nous permettre de réduire la criminalité en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens doivent être fiers que leur pays abrite le siège de la sous-région Afrique de l’Ouest. Je voudrais à cet effet faciliter très sincèrement le Général Brindou, directeur général de la Police, pour son engagement et à sa détermination à faire en sorte que la Côte d’Ivoire ne perde pas ce siège. A la faveur de notre crise, en effet, d’autres pays voulaient ce siège. Nous avons eu des discussions difficiles à Abuja. Pour dire combien bien de fois, il était vital que ce bureau soit opérationnel. Nous nous sommes engagés. Le gouvernement nous a suivis. Et le Président a dégagé des moyens pour que très rapidement, dans les délais requis, la Côte d’ivoire puisse offrir ce bâtiment au bureau régional. Je voudrais vous féliciter vous et vos collaborateurs pour le travail accompli. La criminalité est un problème dans le monde. Il est un problème accru en Côte d’Ivoire du fait de la récente crise. Il y a une circulation accrue d’armes. Nous sommes voisin à des pays comme le Libéria et la Sierra Leone qui ont connu 14 voire 15 ans de guerre avec à la clef une prolifération d’armes dans la région. C’est une problématique grave et importante. Nous devons y faire face. Nous devons faire front. Le Gouvernement a pris de nombreuses initiatives. Aujourd’hui, à la faveur de cette cérémonie, je suis heureux de vous annoncer qu’hier en séance plénière du conseil national de la sécurité, le Président de la République a donné son accord pour l’investissement de plus de 100 milliards de nos francs sur les quatre ans qui viennent afin de doter la Police et l’administration du territoire de moyens modernes et adéquats. Nous avons fait l’audit de tous les services. Nous a regardé tout ce qui manque chez les Préfets, chez les sous-préfets, en termes de voitures, en termes de réhabilitations de casernes, en termes d’outils de travail, informatiques etc. à tous les niveaux, et nous avons fait une programme de sur trois à quatre ans. Le Président a donné son accord au ministre des finances pour qu’il négocie avec les prestataires pour qu’ils nous livrent maintenant tout ce dont nous avons besoin et que la Côte d’Ivoire s’engage à régler dans les trois à quatre ans à venir. Donc chers collaborateurs, très bientôt ce que nous avons promis sera fait. Vous aurez les moyens et bientôt plus d’excuses. Nous nous battons pour que d’ici à la fin de l’année, au plus tard le premier trimestre de l’année prochaine, nous puissions installer le système de vidéo protection en Côte d’Ivoire. Un programme de plus de 1500 caméras sur Abidjan en premier test et Yamoussoukro. C`est-à-dire vous n’aurez plus les policiers sur les routes pour vous empêcher de circuler librement. Cependant vos rues, vous routes seront surveillées. Quand vous serez braqué, on sera capable de visionner les films pour savoir quel est le véhicule, qui le conduisait etc. Tous les pays qui ont adopté ce système on réduit leur taux de criminalité de 30 à 35%. Pour notre pays, ce sera une réalité dans les six voire dix mois à venir. Je voudrais vraiment dire merci au Président de la République pour cet engagement de l’Etat à faire en sorte que nos hommes aient les moyens. Nous sommes exigeants avec nos hommes, et nous avons dit si nous voulons que notre discours soit crédible, nous devons donner les moyens à nos hommes. Il ne sert à rien de demander des policiers exemplaires quand ils n’ont pas le minimum pour travailler. Je compte sur la Police de Côte d’ivoire pour offrir aux ivoiriens la liberté. C’est le but de notre mission. A la fin, la liberté des femmes et des hommes qui vivent en Côte d’Ivoire. Que ceux qui se lèvent le matin pour aller au travail se sentent en sécurité, n’aient pas l’angoisse de rencontrer des policiers qui les rackettent. Que ceux qui vont au restaurant le soir, soient sereins, n’aient pas l’angoisse de rencontrer des braqueurs. Que ceux qui dorment chez eux, dorment tranquillement. Parce qu’ils n’ont pas l’angoisse d’être réveillés par des braqueurs. Cette responsabilité, c’est une responsabilité d’Etat. C’est la première. Donner la liberté. Un peuple libre, c’est un peuple qui a d’abord la sécurité. C’est une exigence des temps modernes. C’est la porte d’entrée du développement. S’il n’y a pas de sécurité, il n’y a pas, il n’y a pas d’investisseurs, il n’y a pas de développement. S’il n’y a pas de développement, nous rentrons dans un cercle vicieux qui fait que la pauvreté nous rattrape, qu’il y a des crises politiques bref, on ne s’en sort pas. M. le secrétaire général, merci d’être venu. Merci du soutien que vous allez nous apporter en matière de formation, en matière d’expertise pour que la Côte d’Ivoire soit ce qu’elle n’aurait jamais cessé d’être, une terre d’accueil, d’hospitalité, un havre de paix. Je vous remercie.
KI
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