Après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTTE, le gouvernement ivoirien veut adopter une démarche efficace en matière de gestion des finances afin de ne plus tomber dans le cercle vicieux de l’endettement. Hier devant la délégation des hommes d’affaires israéliens conduite par le gouverneur de la banque centrale d’Israël, Stanley Fischer, le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Charles Diby Koffi a annoncé des mesures, qui selon lui, vont permettre à l’Etat de surveiller son processus de dette. En effet, annoncés par le président de la République au retour de sa visite officielle en cette terre sainte, les hommes d’affaires israéliens sont sur les bords de la lagune Ebrié depuis dimanche, pour explorer les opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire. Et ‘’ l’argentier’’ ivoirien a expliqué à cette importante délégation les ambitions de la Côte d’Ivoire post-crise de bâtir une économie prospère et compétitive. «Nous voulons relancer la croissance économique et accroître le partenariat public-privé. Après l’allègement de nos dettes, nous allons faire en sorte de ne plus tomber dans la spirale d’endettement. Pour cela, nous avons mis en place un comité de dette qui a pour mission de veiller sur le processus de dettes extérieures et intérieures. Nous sommes engagés à la promotion de la bonne gouvernance et de la gestion transparente de sorte que l’Etat paye la bonne et juste dette», a-t-il rassuré. Tout en indiquant que les pesanteurs qui plombent la croissance économique en Côte d’Ivoire sont le racket et la corruption. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, une brigade anti-corruption a vu le jour au ministère de l’Economie. «La brigade a fini son travail, les résultats sont sensibles mais seront connus bientôt», a-t-il annoncé. Le ministre a surtout insisté sur les grandes reformes entreprises par l’Etat dans le secteur macro-économique soutenues par une fiscalité digeste pour faire de la Côte d’Ivoire une destination prisée des hommes d’affaires du monde. Avant lui, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Kablan Duncan a présenté la Côte d’Ivoire d’après crise comme un vaste chantier où les opportunités d’affaires et d’investissements sont nombreuses et diversifiées. «Je vous invite à investir en Côte d’Ivoire, car en le faisant, c’est bénéficier d’une position stratégique et d’une porte d’entrée en Afrique de l’Ouest», a-t-il recommandé. Selon lui, le pays ouvre, en outre, le gros marché de la CEDEAO et de l’UEMOA aux investisseurs. Les ministres des Infrastructures économiques, Patrick Achi, de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa, du Pétrole et de l’Energie, Adama Toungara, de la Construction, Kaba Nialé et de l’Industrie, Dosso Moussa ont convaincu les israéliens à développer leurs affaires en Côte d’Ivoire. Edifié par les exposés, le chef de la délégation a rassuré sur l’engagement de son pays à renforcer ses liens avec la Côte d’Ivoire qui durent depuis 1961 et surtout la volonté des hommes d’affaires à investir en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, la délégation rencontre le patronat ivoirien. Avant de visiter le Port autonome d’Abidjan, l’aéroport international Félix Houphouët Boigny. Et elle se rendra demain à Yamoussoukro pour une autre visite de la ville natale du premier président de la Côte d’Ivoire.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara
