Alassane Ouattara a appelé, hier l’Onu à voter rapidement une résolution sous chapitre 7 autorisant le déploiement sans délai de la force en attente de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest au Mali.
Alassane Ouattara ne veut badiner, ni avec les putschistes du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (Cndre), ni avec les intégristes qui règnent en maîtres absolus sur le Nord-Mali. Samedi, à l’ouverture de la réunion de la réunion du Conseil et paix de l’Union africaine qu’il préside, pour ce mois de juillet, le président Alassane Ouattara a donc tenu un discours sans concession. Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a plaidé pour le vote d’une résolution onusienne, sous chapitre le 7, pour le déploiement des forces militaires au Mali, pour y ramener l’ordre. «Tout en nous félicitant de l’attention particulière accordée par le Conseil de sécurité des Nations unies à la requête de la Cedeao, je voudrais réitérer ici, l’appel lancé par le sommet en faveur de l’adoption rapide d’une résolution autorisant le déploiement des troupes au Mali sous le chapitre 7 de la charte des Nations unies. Les décisions prises, pour lesquelles nous souhaitons un plein appui de notre Conseil, portent notamment sur la nécessité de faciliter le retour rapide au Mali du Président par intérim. Face à la terreur et l’insécurité dans lesquelles les groupes islamistes maintiennent les populations, la Conférence condamne l’objectif des groupes terroristes de créer, dans le Nord du Mali, un sanctuaire et un centre de coordination pour les réseaux terroristes du continent comme Aqmi, Mujao, Boko Haram et Al-shabab, qui constituent de sérieuses menaces à la paix et à la sécurité régionales et internationales», a encouragé Alassane Ouattara. Pour ceux qui ne comprennent pas le langage de la diplomatie onusienne, il faut savoir que c’est une résolution sous chapitre 7 (1974) qui a permis à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) d’intervenir en Libye. Evidemment, c’est après avoir rappelé à ses pairs, l’urgence d’une intervention au Mali, que le président ivoirien a formulé cette demande. «Depuis la fin du mois de mai 2012, les actes d’obstruction ont diminué, mais il nous faut consolider le processus de transition, et trouver une solution à la situation dans le Nord du Mali, occupé par le Mnla et des groupes armés qui s’adonnent à des violations massives des droits de l’Homme et à la destruction du patrimoine culturel du Mali. Le contexte actuel au Mali reste marqué par l’absence prolongée du président intérimaire, toujours en convalescence en France, ce qui laisse planer la persistance d’un malaise politique au Mali et pose le problème de la sécurisation des autorités de la transition et du processus transitionnel en cours. L’emprise des groupes islamistes salafistes, d’al-Qaïda au Maghreb Islamique sur le Nord-Mali, notamment à Gao, Kidal et Tombouctou, se confirme chaque jour, au détriment d’une rébellion du Mnla victime de ses propres contradictions», a dépeint le président Ouattara. S’agissant de la crise bissau-guinéenne, le chef de l’Etat, en a également appelé à la solidarité de la communauté internationale pour parachever l’important travail réalisé par la Cedeao dans ce pays. «La situation socio-politique en Guinée-Bissau retourne progressivement à la normale, grâce aux efforts de tous et particulièrement de la République fédérale du Nigéria, qui a appuyé financièrement la Guinée-Bissau dans l’exécution de ses dépenses. Il nous faudra donc, circonscrire très vite certaines ambigüités que pourrait soulever la résolution 2048 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Guinée-Bissau, afin d’uniformiser nos positions. La sécurisation du processus de transition étant indispensable, il faudrait soutenir la Cedeao dans la mise en œuvre immédiate des réformes du secteur de la défense et de la sécurité, ainsi que les réformes constitutionnelles et électorales», a souligné le président en exercice de la Cedeao. La réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a précédé le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est ouvert, hier.
Marc Dossa
Alassane Ouattara ne veut badiner, ni avec les putschistes du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (Cndre), ni avec les intégristes qui règnent en maîtres absolus sur le Nord-Mali. Samedi, à l’ouverture de la réunion de la réunion du Conseil et paix de l’Union africaine qu’il préside, pour ce mois de juillet, le président Alassane Ouattara a donc tenu un discours sans concession. Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a plaidé pour le vote d’une résolution onusienne, sous chapitre le 7, pour le déploiement des forces militaires au Mali, pour y ramener l’ordre. «Tout en nous félicitant de l’attention particulière accordée par le Conseil de sécurité des Nations unies à la requête de la Cedeao, je voudrais réitérer ici, l’appel lancé par le sommet en faveur de l’adoption rapide d’une résolution autorisant le déploiement des troupes au Mali sous le chapitre 7 de la charte des Nations unies. Les décisions prises, pour lesquelles nous souhaitons un plein appui de notre Conseil, portent notamment sur la nécessité de faciliter le retour rapide au Mali du Président par intérim. Face à la terreur et l’insécurité dans lesquelles les groupes islamistes maintiennent les populations, la Conférence condamne l’objectif des groupes terroristes de créer, dans le Nord du Mali, un sanctuaire et un centre de coordination pour les réseaux terroristes du continent comme Aqmi, Mujao, Boko Haram et Al-shabab, qui constituent de sérieuses menaces à la paix et à la sécurité régionales et internationales», a encouragé Alassane Ouattara. Pour ceux qui ne comprennent pas le langage de la diplomatie onusienne, il faut savoir que c’est une résolution sous chapitre 7 (1974) qui a permis à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) d’intervenir en Libye. Evidemment, c’est après avoir rappelé à ses pairs, l’urgence d’une intervention au Mali, que le président ivoirien a formulé cette demande. «Depuis la fin du mois de mai 2012, les actes d’obstruction ont diminué, mais il nous faut consolider le processus de transition, et trouver une solution à la situation dans le Nord du Mali, occupé par le Mnla et des groupes armés qui s’adonnent à des violations massives des droits de l’Homme et à la destruction du patrimoine culturel du Mali. Le contexte actuel au Mali reste marqué par l’absence prolongée du président intérimaire, toujours en convalescence en France, ce qui laisse planer la persistance d’un malaise politique au Mali et pose le problème de la sécurisation des autorités de la transition et du processus transitionnel en cours. L’emprise des groupes islamistes salafistes, d’al-Qaïda au Maghreb Islamique sur le Nord-Mali, notamment à Gao, Kidal et Tombouctou, se confirme chaque jour, au détriment d’une rébellion du Mnla victime de ses propres contradictions», a dépeint le président Ouattara. S’agissant de la crise bissau-guinéenne, le chef de l’Etat, en a également appelé à la solidarité de la communauté internationale pour parachever l’important travail réalisé par la Cedeao dans ce pays. «La situation socio-politique en Guinée-Bissau retourne progressivement à la normale, grâce aux efforts de tous et particulièrement de la République fédérale du Nigéria, qui a appuyé financièrement la Guinée-Bissau dans l’exécution de ses dépenses. Il nous faudra donc, circonscrire très vite certaines ambigüités que pourrait soulever la résolution 2048 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Guinée-Bissau, afin d’uniformiser nos positions. La sécurisation du processus de transition étant indispensable, il faudrait soutenir la Cedeao dans la mise en œuvre immédiate des réformes du secteur de la défense et de la sécurité, ainsi que les réformes constitutionnelles et électorales», a souligné le président en exercice de la Cedeao. La réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a précédé le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est ouvert, hier.
Marc Dossa