Le chef de guerre Koné Zakaria, bombardé «commandant de la police militaire» de Ouattara, a promis de ramener la tête de Koua Justin sur un plateau, au pouvoir en place. Il entend l’arrêter d’un moment à l’autre pour le jeter en prison, afin de le réduire au silence. L’ex-Com Zone de Vavoua et de Séguéla (au moment de la découverte du charnier de Mono-Zohi situé dans cette zone alors sous son contrôle), explique son sinistre projet d’enlèvement du jeune leader politique par le fait que, selon lui, «le Secrétaire général par intérim de la jeunesse du Front populaire ivoirien(Jfpi), Koua Justin, trouble la quiétude de Ouattara». Koné Zakaria a, selon nos sources, dévoilé cette intension le weekend dernier, à Williamsville, au cours d’une cérémonie organisée par les populations de la ville de Séguélon qui lui disaient «merci» pour avoir réussi à convaincre Ouattara de transformer ce bourg en sous-préfecture. Le samedi 14 juillet 2012, l’homme de main de ministre de la Défense, Ouattara, a fait savoir à ses parents qu’il se chargerait de piéger Koua Justin pour l’incarcérer. Car, à écouter l’ex-Com-Zone connu pour ses exactions, celui-ci gêne le pouvoir par son franc-parler et sa détermination à dénoncer jusqu’au bout la dictature en place. Ainsi donc, le chef de la police militaire qui reste, par son intransigeance, l’un des tenants les plus zélés de la persécution des pro-Ouattara, a mis la tête que Koua Justin à prix. On le voit, Koné Zakaria, n’a pas été ému par les déclarations d’Amadou Soumahoro, Secrétaire général du Rdr qui, appelant au meurtre, a laissé entendre que «tous ceux qui s’opposent à Ouattara sont expédiés au cimetière». Mais qu’y a-t-il de surprenant à ce qu’un ex-chef rebelles, chargé de crimes odieux, considère l’appel au meurtre est une chose normale. Pour lui, seuls les discours tenus lors des meetings de l’opposition constituent des «crimes impardonnables». C’est pourquoi le seigneur de guerre anobli entend lâcher ses chiens de chasse contre Koua Justin. Au moment où le régime en place prétend négocier avec le Front populaire ivoirien, le Secrétaire général intérimaire de la jeunesse de ce parti est placé par les sbires de Ouattara sur la liste des gens à arrêter, voire à abattre. L’opinion nationale et internationale est donc prise à témoin.
K. Kouassi Maurice
K. Kouassi Maurice