Les agents de l’ex Air Ivoire ont fait, lundi dernier, un sit-in à la place de la République au Plateau. Cette manifestation a été quelque peu empêchée dans son déroulement par l’important dispositif de la police nationale qui a été déployé sur les lieux dès les premières heures de la journée. Mme Soumaré Karidia, secrétaire général du Syntai, nous a fait part de la préoccupation des manifestants. «Nous sommes ici pour réclamer nos droits. Nous avons décidé d’un sit-in de 3 jours. Nous avons averti les autorités mais nous sommes au regret de constater que la police est sur les lieux pour nous empêcher de faire notre manifestation. La compagnie a crashé. Nous sommes des naufragés et nous implorons le secours de l’Etat pour nous sauver du désastre, de la misère, du stress, des lendemains difficiles et d’une mort lente. Il y a parmi nous des pilotes, des commandants de bord. Nous avons passé les textes avec brio. Mais quand on ne veut pas de ta tête, on ne te prend pas. Nous ne réclamons aujourd’hui que nos droits que nous évaluons à 36 mois, soit 4 milliards sans les mesures d’accompagnement. Nous avons épuisé tous les recours. Nous avons envoyé sans suite plusieurs courriers au ministre des Transports. Nous avons également écrit sans suite 3 courriers à la Première dame, Mme Dominique Ouattara. C’est une humiliation pour nous de venir nous faire entendre dans la rue mais nous sommes obligés», a confié la porte-parole des manifestants. Les manifestants étaient, hier, au Postel 2000 où se trouvent les bureaux du ministre des Transports. Elle a par ailleurs précisé qu’après les sit-in, ses camarades et elle vont mettre le cap sur les marches s’ils n’ont pas gain de cause.
François Bécanthy
François Bécanthy