Jeudi 5 juin dernier, le ministre délégué auprès du président de la République, chargé de la Défense, Koffi Koffi Paul, a procédé, officiellement, au lancement du recensement des démobilisés et des ex-combattants qui est une étape importante dans le processus du DDR. Cette cérémonie de lancement s’est déroulée au camp du 3ème Bataillon et en présence des autorités militaires de la région. Le Colonel Sahoré Kouadio, Commandant de la 3ème Légion militaire du 3ème Bataillon d’infanterie, a expliqué aux démobilisés que le moment est venu de les faire connaitre. Et, de leur demander d’informer tous leurs amis qui ont combattu avec eux et qui ne sont pas présents. «Il faut leur demander de venir se faire recenser car après ce recensement, il sera trop tard pour se déclarer ex-combattant parce que leur nom ne figurera pas sur la liste des recensements», a-t-il dit avant d’inviter l’ensemble des démobilisés à plus de discipline pendant l’opération. Pour le ministre Koffi Koffi Paul, «beaucoup d’entre vous ont participé aux événements de 2002 et ont été démobilisés. Malheureusement, après la victoire, certains n’ont pu se réinsérer dans la vie active pour avoir un métier et se prendre en charge. D’autres encore ont pris des habitudes que nous regrettons. Et aujourd’hui, ils constituent, pour l’Etat de Côte d’Ivoire, un problème particulier car l’Etat ne saurait laisser ses enfants dans la rue. Par ailleurs, avec la crise post-électorale, certains d’entres vous se sont associés aux forces républicaines de Côte d’Ivoire pour mener la bataille de pacification du pays et ont mis leur vie en danger pour sauver la nation. Ils attendent de l’Etat un appel pour trouver pour eux une vie saine et penser à un avenir radieux. D’autres, encore malheureusement, n’ont pu être démobilisés avec les élections. Nous avons dû suspendre le DDR et sont restés à la maison avec des armes et n’ont pu être désarmés. D’autres encore n’appartiennent à aucun groupe et ont été utilisés par-ci par-là pour soit faire du gardiennage, soit être des dozo qui portent des armes et qui constituent un risque majeur d’insécurité. Le ministère de la Défense ne peut rester à regarder ces jeunes se chercher tous seuls. Il est du devoir de la nation d’abord de les désarmer parce que la sécurité passe par déjà récupérer toutes les armes en circulation même si ces armes ont servi à la bonne cause. Pour détenir des armes, il faut être Gendarme, policier ou militaire. Dès lors qu’on ne fait pas partie de ces corps, on ne peut détenir une arme sauf détenir un permis en bonne et due forme. Le président nous a demandé de lancer cette opération afin que votre honneur soit rétabli afin que nous puissions, avec vous, envisager d’autres chantiers pour que vous puissiez vous aussi vous prendre en charge».
DELMAS ABIB
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