Formidable oral du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby hier mercredi, devant les parlementaires ivoiriens. Pendant trois heures, l’argentier de l’Etat a expliqué en long et en large le PPTE et les opportunités que pourront en tirer les Ivoiriens.
Avec l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), l’horizon se dégage pour la Côte d’Ivoire. Le gouvernement a déjà tracé les sillons d’une nation émergente à l’horizon 2020. Hier, mercredi 18 juillet, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, a édifié les parlementaires pendant près de trois heures sur les grands chantiers du gouvernement qui démarrent à partir de septembre prochain. A en croire le ministre qui intervenait autour du thème: “Processus de restructuration de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire sous l’initiative PPTE”, les travaux de bitumage, de réfection des voies et de réhabilitation des infrastructures démarreront à partir de septembre sur toute l’étendue du territoire ivoirien. «Ce sont des milliers d’emplois qui verront le jour », a-t-il dit. Ces grands projets d’investissement permettront d’améliorer le cadre de vie des Ivoiriens. Déjà, le début des travaux de construction du troisième pont d’Abidjan marque une étape importante. C’est un signal fort de relance de l’économie, un vecteur d’accélération de la croissance. Une illustration parfaite d’un partenariat public-privé qui permettra de créer des emplois.
Plusieurs travaux d’infrastructures annoncés
Autre vecteur économique, la construction de ce pont permettra de régler les embouteillages, d’alléger le trafic sur les deux ponts existant et d’améliorer le quotidien des Ivoiriens. Les travaux de bitumage des routes Bouna-Doropo-frontière du Burkina Faso et Bondoukou-frontière du Ghana (91 km) sont au programme. Les études des deux routes sont achevées depuis. Le chantier de réfection du tronçon Aboisso-Noé (frontière Ghana) commencera dans le même temps. Beaucoup plus immédiat, c’est le démarrage du bitumage de la route Danané-frontière de la Guinée. L’axe Abengourou-Agnibilékro sera remis à neuf, comme celui d’Abidjan-Adzopé. L’axe Bloléquin-Toulépleu est aussi en pole position dans les projets à court terme du gouvernement. C’est dans ce cadre que l’autoroute Abidjan-Grand Bassam, le pont de la Marahoué, le pont de Jacqueville, les travaux de voirie à Abidjan et à l’intérieur du pays et bien d’autres chantiers encore devraient voir le jour. Au-delà de ces grands chantiers d’infrastructures, les autres secteurs que sont la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité ne seront pas en reste. La construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Traité d’amitié entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire et devrait permettre de fluidifier davantage les relations entre les deux pays, est l’un des projets essentiels. Le ministre Charles Koffi Diby a annoncé que c’est pour les derniers réglages de ces projets que le président de la République, Alassane Ouattara, est actuellement en Chine. Autre point qui fait couler beaucoup d’encre actuellement, l’utilisation des ressources du PPTE pour augmenter les salaires des Ivoiriens.
Pas d’augmentation de salaires
Sur la question, le ministre a annoncé la tenue très prochaine par le Premier ministre d’un forum social. Pour sa part, il a rappelé qu’il n’a jamais promis à qui que ce soit que ces ressources serviront à augmenter les salaires des fonctionnaires. Charles Koffi Diby a souligné que "le PPTE, sans être des capitaux frais à mettre à la disposition de l`Etat de Côte d`Ivoire, va surtout permettre de restaurer la viabilité des finances publiques ainsi que la crédibilité de la signature du gouvernement ivoirien’’. Fragilisée dans la poursuite de son programme de développement par une lourde dette plus 6396 milliards de francs CFA de dette extérieure, la Côte d`Ivoire vient de bénéficier, depuis début juillet 2012, du point d`achèvement à l`Initiative PPTE, programme d`annulation de la dette des pays pauvres très endettés pour un montant global de plus 5.200 milliards de francs CFA. C’est pour cela que le ministre appelle les Ivoiriens à accepter les réformes, la rigueur, la transparence et le travail, et signale que le point d’achèvement n’est pas l’achèvement de nos difficultés. Selon lui, l’annulation d’une partie de la dette au terme de l’initiative PPTE permet d’avoir une souplesse de gestion. Car, elle donne certainement une marge de manœuvre. Il faudrait désormais encadrer ces ressources non concessionnelles, pour éviter de retomber dans l’engrenage de la dette. Ce, d’autant qu’un endettement anarchique et massif est de nature à hypothéquer l’avenir des générations futures. Pour que la réduction de la dette ait un effet tangible sur la pauvreté, les ressources ainsi dégagées doivent être ciblées sur les pauvres. Avant l`initiative PPTE, le pays consacrait, en moyenne, un peu plus de ressources au service de leur dette qu`à la santé et à l`éducation combinées. Aujourd`hui, ils ont sensiblement accru leurs dépenses consacrées à la santé, à l`éducation et aux services sociaux qui représentent, en moyenne, six fois environ le montant des paiements au titre du service de la dette. Pour mieux sentir les effets, l’argentier a exhorté tous les Ivoiriens à participer à la préservation de la paix et la stabilité, à améliorer la gouvernance et la prestation des services de base.
BENJAMIN SORO
Avec l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), l’horizon se dégage pour la Côte d’Ivoire. Le gouvernement a déjà tracé les sillons d’une nation émergente à l’horizon 2020. Hier, mercredi 18 juillet, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, a édifié les parlementaires pendant près de trois heures sur les grands chantiers du gouvernement qui démarrent à partir de septembre prochain. A en croire le ministre qui intervenait autour du thème: “Processus de restructuration de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire sous l’initiative PPTE”, les travaux de bitumage, de réfection des voies et de réhabilitation des infrastructures démarreront à partir de septembre sur toute l’étendue du territoire ivoirien. «Ce sont des milliers d’emplois qui verront le jour », a-t-il dit. Ces grands projets d’investissement permettront d’améliorer le cadre de vie des Ivoiriens. Déjà, le début des travaux de construction du troisième pont d’Abidjan marque une étape importante. C’est un signal fort de relance de l’économie, un vecteur d’accélération de la croissance. Une illustration parfaite d’un partenariat public-privé qui permettra de créer des emplois.
Plusieurs travaux d’infrastructures annoncés
Autre vecteur économique, la construction de ce pont permettra de régler les embouteillages, d’alléger le trafic sur les deux ponts existant et d’améliorer le quotidien des Ivoiriens. Les travaux de bitumage des routes Bouna-Doropo-frontière du Burkina Faso et Bondoukou-frontière du Ghana (91 km) sont au programme. Les études des deux routes sont achevées depuis. Le chantier de réfection du tronçon Aboisso-Noé (frontière Ghana) commencera dans le même temps. Beaucoup plus immédiat, c’est le démarrage du bitumage de la route Danané-frontière de la Guinée. L’axe Abengourou-Agnibilékro sera remis à neuf, comme celui d’Abidjan-Adzopé. L’axe Bloléquin-Toulépleu est aussi en pole position dans les projets à court terme du gouvernement. C’est dans ce cadre que l’autoroute Abidjan-Grand Bassam, le pont de la Marahoué, le pont de Jacqueville, les travaux de voirie à Abidjan et à l’intérieur du pays et bien d’autres chantiers encore devraient voir le jour. Au-delà de ces grands chantiers d’infrastructures, les autres secteurs que sont la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité ne seront pas en reste. La construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Traité d’amitié entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire et devrait permettre de fluidifier davantage les relations entre les deux pays, est l’un des projets essentiels. Le ministre Charles Koffi Diby a annoncé que c’est pour les derniers réglages de ces projets que le président de la République, Alassane Ouattara, est actuellement en Chine. Autre point qui fait couler beaucoup d’encre actuellement, l’utilisation des ressources du PPTE pour augmenter les salaires des Ivoiriens.
Pas d’augmentation de salaires
Sur la question, le ministre a annoncé la tenue très prochaine par le Premier ministre d’un forum social. Pour sa part, il a rappelé qu’il n’a jamais promis à qui que ce soit que ces ressources serviront à augmenter les salaires des fonctionnaires. Charles Koffi Diby a souligné que "le PPTE, sans être des capitaux frais à mettre à la disposition de l`Etat de Côte d`Ivoire, va surtout permettre de restaurer la viabilité des finances publiques ainsi que la crédibilité de la signature du gouvernement ivoirien’’. Fragilisée dans la poursuite de son programme de développement par une lourde dette plus 6396 milliards de francs CFA de dette extérieure, la Côte d`Ivoire vient de bénéficier, depuis début juillet 2012, du point d`achèvement à l`Initiative PPTE, programme d`annulation de la dette des pays pauvres très endettés pour un montant global de plus 5.200 milliards de francs CFA. C’est pour cela que le ministre appelle les Ivoiriens à accepter les réformes, la rigueur, la transparence et le travail, et signale que le point d’achèvement n’est pas l’achèvement de nos difficultés. Selon lui, l’annulation d’une partie de la dette au terme de l’initiative PPTE permet d’avoir une souplesse de gestion. Car, elle donne certainement une marge de manœuvre. Il faudrait désormais encadrer ces ressources non concessionnelles, pour éviter de retomber dans l’engrenage de la dette. Ce, d’autant qu’un endettement anarchique et massif est de nature à hypothéquer l’avenir des générations futures. Pour que la réduction de la dette ait un effet tangible sur la pauvreté, les ressources ainsi dégagées doivent être ciblées sur les pauvres. Avant l`initiative PPTE, le pays consacrait, en moyenne, un peu plus de ressources au service de leur dette qu`à la santé et à l`éducation combinées. Aujourd`hui, ils ont sensiblement accru leurs dépenses consacrées à la santé, à l`éducation et aux services sociaux qui représentent, en moyenne, six fois environ le montant des paiements au titre du service de la dette. Pour mieux sentir les effets, l’argentier a exhorté tous les Ivoiriens à participer à la préservation de la paix et la stabilité, à améliorer la gouvernance et la prestation des services de base.
BENJAMIN SORO
