“Une illusion de moins, c`est une vérité en plus », a écrit Alexandre Dumas, fils. Laurent Gbagbo doit se rendre à l’évidence qu’il a très peu de chance d’être innocenté par la Cour pénale international. La demande de mise en liberté provisoire de l`ancien Président a été rejetée par la Cour pénale internationale. Son Conseil avait adressé le 1er mai dernier, une requête de mise en liberté provisoire. "Le juge unique rejette la requête de la défense demandant la mise en liberté provisoire", a indiqué le 13 juillet dernier la juge Sylvia Fernandez de Gurmendi dans une ordonnance. Arguant du « passé » et du « présent » de l’accusé qui pourrait l’amener à « fuir » une fois en liberté. La Juge est persuadée que la « gravité des accusations portées contre M. Gbagbo et la longue peine de prison qui peut en découler dans le cas d’une condamnation » sont des motifs à « l’inciter à prendre la fuite ». Et ce d’autant plus que « les contacts internationaux et les liens, la situation financière et les ressources » de Laurent Gbagbo font peser sur lui « un risque de fuite ». Bref ! La juge Sylvia Fernandez de Gurmendi estime que les « assurances de M. Gbagbo ne sont pas en soi suffisantes pour accorder une mise en liberté provisoire ». A la vérité, les campagnes médiatiques et de lobbyings entrepris par les soutiens du fondateur du FPI l’ont plutôt desservi. La juge ayant estimé qu’il s’agit de la preuve qu’il existe de bonnes raisons et surtout de nombreux moyens pour le soustraire à la Justice. M. Gbagbo restera donc dans les geôles de la CPI jusqu’à l’audience de confirmation des charges le 13 août prochain. Une audience sur laquelle, les partisans de l’ancien Chef de l’Etat fondent beaucoup d’espoir. Encore des illusions. C’est pourtant connu : Qui sème l`illusion récolte la souffrance. Comme cela vient d’être le cas avec le rejet de la mise en liberté provisoire alors que ses partisans rêvaient d’une « villa aménagée en Ouganda pour l’accueillir ». Le 13 août risque de ne pas être mieux que le 13 juillet. L’argumentaire de la Juge est évocateur. « La gravité des accusations portées contre M. Gbagbo et la longue peine de prison qui peut en découler », a-t-elle rappelé. Pas un discours vraiment rassurant pour l’ancien Président. Des lendemains difficiles l’attendent. La foi démesurée des siens peut cependant continuer d’alimenter leur illusion. A dessein. Car, tous ces gens qui font mine d’être debout contre le Président Ouattara et la CPI n’espèrent même pas la libération de Laurent Gbagbo.
Il ne représente à leurs yeux, le FPI notamment, qu’une raison politique. Pauvre Gbagbo ! Il n’est plus réduit qu’à cela par les siens.
KIGBAFORY Inza
Il ne représente à leurs yeux, le FPI notamment, qu’une raison politique. Pauvre Gbagbo ! Il n’est plus réduit qu’à cela par les siens.
KIGBAFORY Inza