Une réponse à la détresse des producteurs et distributeurs ? Alors que les maisons de distribution s’apprêtent déposer la clef sous le paillasson, si ce n’est déjà fait, le ministre de la Culture et la Francophonie, Maurice Bandaman, a déclaré, samedi dernier, la guerre aux pirates. C’était au cours de la présentation de « 7ème Jour», le nouvel album de Pierrette Adams, au Café Théâtre, à Cocody. « La piraterie sera éradiquée en Côte d’Ivoire », a-t-il martelé. Aux artistes, il a demandé de prendre courage parce que, « nous luttons discrètement mais efficacement contre ce phénomène ». Selon lui, de gros bonnets de ce réseau de faussaires ont été récemment mis aux arrêts par des éléments de la brigade de lutte contre la piraterie. Pour le ministre Bandaman, il est clair que « les pirates sont des criminels ». « Vous permettrez donc qu’on ne dévoile pas notre stratégie. Nous venons de doter la brigade de bureaux, d’autres mesures sont à prendre. Nous y travaillons », a ajouté le ministre de la Culture et de la Francophonie, conscient qu’il est que la tâche est loin d’être une sinécure. « Une gangrène de 10 ans ne peut pas être jugulée aussi facilement », a-t-il reconnu. Toutefois, a rassuré M. Bandaman, «Nous ne mettrons pas autant d’années pour venir à bout de ce phénomène». Enfin, il s’est réjoui du nivellement des ventes des CD en ce moment : « Aujourd’hui, des artistes peuvent vendre jusqu’à 5000 CD. Ce qui n’était pas possible, il y a quelques années où à peine 500 CD étaient coulés». Une amélioration qui serait, à ses yeux, le fruit des efforts consentis par son département.
YS
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