Il fallait s’y attendre ! Les frais d’inscription dans les Universités Publiques de Côte d’Ivoire passent de 6000 à 100. 000 FCFA. L’annonce a été faite hier par les Présidents des Conseils des trois universités du pays (Cocody, Abobo-Adjamé et Bouaké) lors d’une conférence de presse tenue à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) à Cocody. Les 100.000 FCFA concernent les étudiants ivoiriens et ceux de l’espace Uemoa de la première année à la Licence. 200.000 FCFA pour les étudiants de Maîtrise et Master et 300.000 FCFA les DEA et Doctorat. Les Etudiants hors Espace Uemoa devront s’acquitter d’un montant de 300.000 FCFA pour la Licence. 400.000 FCFA pour la Maitrise et le Master et 500.000 FCFA pour le DEA et le Doctorat. Selon le président de l’université de Bouaké, le Pr. Lazare Poamé, cette décision n’est pas le fait d’un seul président de l’université. Il y a plusieurs Conseils des Universités, a-t-il indiqué, qui ont planché sur les frais d’inscription. « Il ne s’agit pas d’une augmentation des frais d’inscription. Nous entrons dans un système qui a ses propres exigences. Il faut une appropriation mentale de la césure sans précédent entre l’ordre ancien et l’Université nouvelle fondée sur un impératif de qualité qui verra le jour à partir de la rentrée universitaire 2012-2013 », a expliqué le Pr. Lazare Poamé. Cette contribution des apprenants au coût de leur formation, ajoutée aux autres ressources des universités, permettra de produire des diplômés mieux formés et plus compétitifs. Afin d’affronter la concurrence sur le marché du travail. Le président de l’université cocody, Pr. Ly Ramata Bakayoko, a relevé que c’est une contribution substantielle demandée aux parents des étudiants. Faisant remarquer que la contribution des étudiants ivoiriens à leur formation était quasi inexistante. Selon elle, les frais d’inscription étaient de 2100 FCFA en 1963 ; 3100 FCFA en 1970 ; 4200 FCFA en 1971. Et de 1980 jusqu’à ce jour, les frais d’inscription étaient fixés à 6.000 FCFA. Soit 0,5% du coût de formation. Lequel est de 1,2 millions FCFA par étudiant. « Et cela ne représente même pas 10 %. Alors que dans le système anglophone, les étudiants contribuent au coût de leur formation à hauteur de 30%. C’est pourquoi ils sont plus performants et compétitifs », a révélé le Pr. Ly Ramata. Les Présidents des Universités Publiques ont expliqué qu’avec ces nouveaux frais d’inscription, les étudiants pourront bénéficier d’un espace technologique qui leur permettre d’accéder aux ressources pédagogiques et scientifiques nationales et Internationales. A cela, s’ajoutent un encadrement de proximité, un Observatoire de l’Emploi et de la vie Universitaire.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé