M. Thomas Tiacoh Kouadio a passé la nuit dernière aux violons de la Police criminelle (ex-PJ) au Plateau. Il a été arrêté à l’aéroport d’Abidjan alors qu’il partait pour un séminaire des riziculteurs africains au Niger. Les policiers lui ont signifié que, condamné par défaut en France, depuis 2007, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt valable dans l’espace européen. Et c’est en exécution de ce mandat lancé dans le réseau Interpol que Thomas Tiacoh a été arrêté à Abidjan. Demain, il sera sûrement présenté au procureur et sera embarqué, menottes aux poings, pour la France.
Thomas Tiacoh est le Directeur général de l’Office nationale pour le développement du riz. Il est le président de l’Association nationale des Producteurs de riz. Il fait partie des six membres du Conseil d’administration de l’Organisation des riziculteurs de l’Afrique de l’Ouest comprenant 15 pays. Ce féru de la riziculture dont il est un gros producteur, est militant du FPI (pro-Gbagbo). En 2007, dans la croisade des autorités françaises contre le régime Gbagbo, ce haut cadre a été accusé par la justice française de « vol de voiture ». L’enquête ouverte en Côte d’Ivoire a montré que le dossier est vide. L’affaire a été classée. Enfin, c’est ce que Tiacoh croyait. En vérité, en France, Tiacoh Thomas aurait été condamné par défaut parce qu’il ne se serait pas présenté au tribunal. Lequel tribunal ne l’a jamais convoqué. A son insu, un mandat d’arrêt aurait été distillé dans le réseau Interpol. Ce mandat n’est valable que dans l’espace Schengen. Mais, dans la tête des autorités ivoiriennes, depuis le renversement du président Gbagbo par l’armée française, la Côte d’Ivoire est une colonie de France et fait partie de l’espace Schengen. En tout cas, Thomas Tiacoh l’apprend à ses dépens. Affaire à suivre.
César Etou
Thomas Tiacoh est le Directeur général de l’Office nationale pour le développement du riz. Il est le président de l’Association nationale des Producteurs de riz. Il fait partie des six membres du Conseil d’administration de l’Organisation des riziculteurs de l’Afrique de l’Ouest comprenant 15 pays. Ce féru de la riziculture dont il est un gros producteur, est militant du FPI (pro-Gbagbo). En 2007, dans la croisade des autorités françaises contre le régime Gbagbo, ce haut cadre a été accusé par la justice française de « vol de voiture ». L’enquête ouverte en Côte d’Ivoire a montré que le dossier est vide. L’affaire a été classée. Enfin, c’est ce que Tiacoh croyait. En vérité, en France, Tiacoh Thomas aurait été condamné par défaut parce qu’il ne se serait pas présenté au tribunal. Lequel tribunal ne l’a jamais convoqué. A son insu, un mandat d’arrêt aurait été distillé dans le réseau Interpol. Ce mandat n’est valable que dans l’espace Schengen. Mais, dans la tête des autorités ivoiriennes, depuis le renversement du président Gbagbo par l’armée française, la Côte d’Ivoire est une colonie de France et fait partie de l’espace Schengen. En tout cas, Thomas Tiacoh l’apprend à ses dépens. Affaire à suivre.
César Etou