Ceux qui l’ont suivie à la télévision en redemanderont certainement. Mais la gigantesque cérémonie d’ouverture des 30e Jeux Olympiques des temps modernes vient de lancer officiellement la bataille de 204 comités nationaux. Plusieurs centaines d’athlètes dans 35 différents sports tenteront de décrocher le précieux métal, l’or. Ou à défaut, briller en Argent ou se parer de Bronze. Ainsi pour beaucoup d’entre eux, l’histoire ressemblera à celle de fidèles croyants en Dieu. En quête du paradis, ils seront beaucoup d’appelés mais très peu d’élus. Ainsi vont les choses et ainsi est la réalité de ces Jeux. Pierre de Coubertin ne disait-il pas que l’essentiel était de participer? Alors, ces dames et hommes tiendront en haleine la planète deux semaines durant. Qui pour gagner, qui pour tout juste participer. Londres sera le centre du monde et les hommes et femmes qui seront sur les pistes, les stades, dans l’eau, les airs, à vélo ou en bateau... seront les plus vus et les plus en vue. Ils bénéficieront de la lumière des projecteurs et brilleront sous les flashes des photographes. Ces ambassadeurs, espoirs de leur pays respectifs, véhiculeront la philosophie olympique. Celle qui met en avant la valeur du sport devant la victoire et la récompense. C’est-à-dire sceller les liens d’amitié, d’amour et de partage entre les peuples du monde entier. Comme la vie au village olympique ou se côtoient nuit et jour jaune, noir, blanc, rouge, vert, femmes et hommes sans distinction philosophique ou religieuse, le montre si bien. Hier, à la conférence d’avant la cérémonie d’ouverture, le président du comité international olympique, Jacques Rogge a rappelé ces valeurs.
Les dix gladiateurs ivoiriens
Si des nations comme la France ont fait le voeu de dépasser la barre des 40 médailles, la Côte d`Ivoire est loin, très loin de ce genre de calcul. Depuis sa première participation aux Jeux en 1964, la Cote d`Ivoire n’a jamais été un collectionneur de ces précieux métaux qu’on met au cou de l’athlète. La dernière et de loin la plus prestigieuse reste la médaille d’Argent de Gabriel Tiacoh en 1984 a Los Angeles (USA). Depuis, le pays de Félix Houphouët-Boigny attend. Cette année encore, la Cote d’Ivoire est parmi les nombreux pays dont les drapeaux ornent le village olympique à Londres. Dix (10) de nos valeureux sportifs vont tenter, pour cette douzième participation, d’écrire une autre page pour le sport ivoirien. Qui sont-ils?
Athlétisme
Dans la discipline reine des jeux olympiques, l’athlétisme, la Cote d’ivoire sera très présente. Dans le sprint en hommes comme en dames l’athlétisme ivoirien sera présent avec quatre sprinteurs.
Murielle Ahouré (100 m et 200 m dames)
Cette jeune ivoirienne de 24 ans est assurément la plus grande attente de la Cote d’ivoire à ces Jeux. Fraichement révélée à la nation ivoirienne à la faveur du championnat du monde en salle en Turquie (elle avait terminée deuxième), la petite Ahouré a tout de suite mis tout le monde d’accord sur son immense talent. Et les deux courses de la Golden League qu’elle remporte par la suite ont fini par la positionner comme une favorite au sacre olympique. Même si sa dernière course à Londres, bien avant les JO, l’avait laissé à côté du podium (elle avait terminé à la quatrième place), Murielle n’en demeure pas moins une candidate sérieuse aux 100 et 200 m dames. Du haut de ses 1,75m pour 57 kg, Murielle est en passe de devenir la flèche noire africaine qui, espérons-le, donnera à la Côte d’Ivoire et l’Afrique toute entière la médaille d`or olympique dans cette discipline reine qu’est le 100 m.
Méité Ben Youssef (200 m hommes)
C’est l’athlète ivoirien le plus connu. Agé seulement de 25 ans, Méité Ben Youssef, fils de l’ancien champion ivoirien, Méité Amadou, a déjà couru beaucoup de pistes. Actuel champion d’Afrique sur le 200 m aux derniers Jeux de Cotonou, Youssef va courir cette même distance aux JO. Il est, comme Murielle, également qualifié pour le 200m hommes. Si le sprinteur ivoirien est moins attendu sur le podium que sa compatriote et condisciple Ahouré Murielle, il va tout de même tout donner pour exister à Londres.
Rosvitha Okou (100 m haies dames)
Elle est peu connue du public ivoirien. Elle, c’est Rosvitha Okou. La native de Gagnoa (Centre-ouest de la Côte d’Ivoire) est spécialiste du 100m haies. Elle s’est qualifiée en France et devrait tenter de sortir des qualifications pour atteindre les demies et si possible la finale. Ainsi, à 25 ans, cette robuste athlète laissera un bon souvenir aux Ivoiriens.
Marie Josée Ta Lou (200 m dames)
Sur le 200m dames, Murielle Ahouré ne sera pas orpheline. Elle aura avec elle sur la même distance sa s?ur cadette, Marie Josée Ta Lou. Cette originaire de Bouaflé est qualifiée sur cette distance. Comme Rosvitha, Ta Lou est peu connue en Cote d`Ivoire, mais ces Jeux sont un excellent plateau pour se mettre en valeur. Elle l’a certainement compris et donnera tout ce qu’elle a dans le ventre pour cela. A 23 ans, elle a le temps qui joue pour elle mais comme le disait le philosophe, «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années». Une médaille de Marie Josée ne ferait que trop de bien à Ta Lou et la Côte d’Ivoire.
Judo : Romeo, le Riner ivoirien
Sur le tatami à Londres, il sera le seul représentant du judo ivoirien. Koné Kinapeya Roméo (-90kg), c’est de lui qu’il s’agit, tentera de suivre la trace de ce jeune français, Teddy Riner qui a failli faire basculer l’ordre du judo olympique à Beijing. Aujourd’hui Romeo, 32 ans, sait que cette chance de médaille olympique ne se répètera pas comme c’est le cas pour Rinner. L’Ivoirien devra donc tout donner s’il veut garder un bon souvenir de Londres et des Jeux Olympiques.
Tir à l’arc : René Philippe Kouassi
L`archer ivoirien, René Kouassi Philippe, est déjà entré en compétition. Hier, il a réussi à sortir des préliminaires pour se qualifier pour les phases de groupe. Ce tireur à l’arc inconnu des Ivoiriens se dit capable d’accrocher une médaille à son arc.
Taekwondo : Gbagbi Ruth (-67 kg) a faim de revanche
Quelque peu humiliée à domicile lors du dernier et récent championnat du monde francophone de taekwondo, Gbagbi Ruth à soif de montrer qu’elle est de la race des grandes championnes. C’est une athlète gonflée à bloc qui se dit décidée de monter sur le podium olympique. La jeune ivoirienne de 18 ans devra toutefois refuser de se faire surprendre comme ce fut le cas à Abidjan et rester dans ses combats.
Natation; deux invités
Toure Assita, la novice
Elle jeune et prometteuse. Bien que non qualifiée pour la messe olympique, Toure Assita sera dans le grand bassin pour le 50 m nage libre. A 19 ans, la petite championne de la piscine d’Etat de Treichville a, sur invitation du CIO, l’occasion de découvrir la haute compétition.
Kouassi Brou, continuer l’apprentissage
Il n’a que 20 ans et il est à ses deuxièmes Jeux Olympiques. Après Beijing 2008, le jeune nageur ivoirien est encore invité pour s’aligner sur le 50 m nage libre messieurs. Il a aujourd’hui quatre ans d’expérience de plus, et espérons que cela lui serve à quelque chose. Mais face aux requins des piscines attendus, il ne faut tout simplement pas se mettre à rêver.
Lutte : Tanoh Benié (lutte libre)
Tanoh Benié est lutteuse et elle sera dans l’arène olympique pour rivaliser avec ses camarades d’autres pays. L’Ivoirienne, 18 ans et native d’Anyama, va combattre dans la catégorie des 48 kilos en lutte libre. Peu connue sur la scène internationale, ses coaches disent pourtant beaucoup de bien d’elle. Cela suffira-t-il pour décrocher une médaille? Les heures à venir situeront tout le monde.
Au total, ce sont ces dix ambassadeurs qui parleront au nom de la Cote d’ivoire tout le long de ces jeux olympiques. Ils recevront le soutien et la bénédiction de leur premier capitaine, le Président Alassane Ouattara, aujourd`hui au village olympique avant d’aller au combat. Tout le mal qu’on puisse leur souhaiter, c’est qu’ils aillent plus vite, plus haut et plus fort.
Koné Lassiné, Envoyé spécial à Londres
Les dix gladiateurs ivoiriens
Si des nations comme la France ont fait le voeu de dépasser la barre des 40 médailles, la Côte d`Ivoire est loin, très loin de ce genre de calcul. Depuis sa première participation aux Jeux en 1964, la Cote d`Ivoire n’a jamais été un collectionneur de ces précieux métaux qu’on met au cou de l’athlète. La dernière et de loin la plus prestigieuse reste la médaille d’Argent de Gabriel Tiacoh en 1984 a Los Angeles (USA). Depuis, le pays de Félix Houphouët-Boigny attend. Cette année encore, la Cote d’Ivoire est parmi les nombreux pays dont les drapeaux ornent le village olympique à Londres. Dix (10) de nos valeureux sportifs vont tenter, pour cette douzième participation, d’écrire une autre page pour le sport ivoirien. Qui sont-ils?
Athlétisme
Dans la discipline reine des jeux olympiques, l’athlétisme, la Cote d’ivoire sera très présente. Dans le sprint en hommes comme en dames l’athlétisme ivoirien sera présent avec quatre sprinteurs.
Murielle Ahouré (100 m et 200 m dames)
Cette jeune ivoirienne de 24 ans est assurément la plus grande attente de la Cote d’ivoire à ces Jeux. Fraichement révélée à la nation ivoirienne à la faveur du championnat du monde en salle en Turquie (elle avait terminée deuxième), la petite Ahouré a tout de suite mis tout le monde d’accord sur son immense talent. Et les deux courses de la Golden League qu’elle remporte par la suite ont fini par la positionner comme une favorite au sacre olympique. Même si sa dernière course à Londres, bien avant les JO, l’avait laissé à côté du podium (elle avait terminé à la quatrième place), Murielle n’en demeure pas moins une candidate sérieuse aux 100 et 200 m dames. Du haut de ses 1,75m pour 57 kg, Murielle est en passe de devenir la flèche noire africaine qui, espérons-le, donnera à la Côte d’Ivoire et l’Afrique toute entière la médaille d`or olympique dans cette discipline reine qu’est le 100 m.
Méité Ben Youssef (200 m hommes)
C’est l’athlète ivoirien le plus connu. Agé seulement de 25 ans, Méité Ben Youssef, fils de l’ancien champion ivoirien, Méité Amadou, a déjà couru beaucoup de pistes. Actuel champion d’Afrique sur le 200 m aux derniers Jeux de Cotonou, Youssef va courir cette même distance aux JO. Il est, comme Murielle, également qualifié pour le 200m hommes. Si le sprinteur ivoirien est moins attendu sur le podium que sa compatriote et condisciple Ahouré Murielle, il va tout de même tout donner pour exister à Londres.
Rosvitha Okou (100 m haies dames)
Elle est peu connue du public ivoirien. Elle, c’est Rosvitha Okou. La native de Gagnoa (Centre-ouest de la Côte d’Ivoire) est spécialiste du 100m haies. Elle s’est qualifiée en France et devrait tenter de sortir des qualifications pour atteindre les demies et si possible la finale. Ainsi, à 25 ans, cette robuste athlète laissera un bon souvenir aux Ivoiriens.
Marie Josée Ta Lou (200 m dames)
Sur le 200m dames, Murielle Ahouré ne sera pas orpheline. Elle aura avec elle sur la même distance sa s?ur cadette, Marie Josée Ta Lou. Cette originaire de Bouaflé est qualifiée sur cette distance. Comme Rosvitha, Ta Lou est peu connue en Cote d`Ivoire, mais ces Jeux sont un excellent plateau pour se mettre en valeur. Elle l’a certainement compris et donnera tout ce qu’elle a dans le ventre pour cela. A 23 ans, elle a le temps qui joue pour elle mais comme le disait le philosophe, «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années». Une médaille de Marie Josée ne ferait que trop de bien à Ta Lou et la Côte d’Ivoire.
Judo : Romeo, le Riner ivoirien
Sur le tatami à Londres, il sera le seul représentant du judo ivoirien. Koné Kinapeya Roméo (-90kg), c’est de lui qu’il s’agit, tentera de suivre la trace de ce jeune français, Teddy Riner qui a failli faire basculer l’ordre du judo olympique à Beijing. Aujourd’hui Romeo, 32 ans, sait que cette chance de médaille olympique ne se répètera pas comme c’est le cas pour Rinner. L’Ivoirien devra donc tout donner s’il veut garder un bon souvenir de Londres et des Jeux Olympiques.
Tir à l’arc : René Philippe Kouassi
L`archer ivoirien, René Kouassi Philippe, est déjà entré en compétition. Hier, il a réussi à sortir des préliminaires pour se qualifier pour les phases de groupe. Ce tireur à l’arc inconnu des Ivoiriens se dit capable d’accrocher une médaille à son arc.
Taekwondo : Gbagbi Ruth (-67 kg) a faim de revanche
Quelque peu humiliée à domicile lors du dernier et récent championnat du monde francophone de taekwondo, Gbagbi Ruth à soif de montrer qu’elle est de la race des grandes championnes. C’est une athlète gonflée à bloc qui se dit décidée de monter sur le podium olympique. La jeune ivoirienne de 18 ans devra toutefois refuser de se faire surprendre comme ce fut le cas à Abidjan et rester dans ses combats.
Natation; deux invités
Toure Assita, la novice
Elle jeune et prometteuse. Bien que non qualifiée pour la messe olympique, Toure Assita sera dans le grand bassin pour le 50 m nage libre. A 19 ans, la petite championne de la piscine d’Etat de Treichville a, sur invitation du CIO, l’occasion de découvrir la haute compétition.
Kouassi Brou, continuer l’apprentissage
Il n’a que 20 ans et il est à ses deuxièmes Jeux Olympiques. Après Beijing 2008, le jeune nageur ivoirien est encore invité pour s’aligner sur le 50 m nage libre messieurs. Il a aujourd’hui quatre ans d’expérience de plus, et espérons que cela lui serve à quelque chose. Mais face aux requins des piscines attendus, il ne faut tout simplement pas se mettre à rêver.
Lutte : Tanoh Benié (lutte libre)
Tanoh Benié est lutteuse et elle sera dans l’arène olympique pour rivaliser avec ses camarades d’autres pays. L’Ivoirienne, 18 ans et native d’Anyama, va combattre dans la catégorie des 48 kilos en lutte libre. Peu connue sur la scène internationale, ses coaches disent pourtant beaucoup de bien d’elle. Cela suffira-t-il pour décrocher une médaille? Les heures à venir situeront tout le monde.
Au total, ce sont ces dix ambassadeurs qui parleront au nom de la Cote d’ivoire tout le long de ces jeux olympiques. Ils recevront le soutien et la bénédiction de leur premier capitaine, le Président Alassane Ouattara, aujourd`hui au village olympique avant d’aller au combat. Tout le mal qu’on puisse leur souhaiter, c’est qu’ils aillent plus vite, plus haut et plus fort.
Koné Lassiné, Envoyé spécial à Londres