Regroupés au sein de l’Association des paralysés en fauteuil roulant de Côte d’Ivoire (APCI), les handicapés moteurs veulent faire entendre leur voix. «Nous voulons inviter l’Etat et le gouvernement à ratifier tous les instruments juridiques internationaux et nationaux en faveur des personnes handicapées en Côte d’Ivoire». C’est l’appel lancé par M. Kouamé Loukou Josué, président de ladite association, lors de la conférence de presse organisée le samedi 28 juillet 2012 à la mairie d’Adjamé. L’APCI se dit meurtrie de savoir qu’au Burkina Faso, au Sénégal, la convention 61-106 du 6 décembre 2006 des Nations Unies relative aux personnes handicapées a été ratifiée alors qu’en Côte d’Ivoire, «moteur du développement de l’Afrique de l’ouest», ce n’est pas encore le cas. Pis, le décret d’application de la seule loi nationale, dite loi d’orientation en faveur des personnes handicapées n° 98-594 du 10 novembre 1998 n’est pas signé. Cette conférence intervient en prélude à la journée du paralytique qu’organise l’APCI les 14 et 15 août prochains et qui verra la participation de l’Association des Paralysés de France (APF). Créée le 14 août 2010 à l’esplanade de la piscine du Campus de Cocody, l’APCI compte plus de 1557 membres identifiés. Elle est apolitique et milite pour le bien-être social des handicapés. Pour clore ses propos, le président de l’APCI a rappelé aux personnes bien portantes que le handicap peut intervenir à tout moment dans la vie d’un être humain et que la certitude d’en être épargné n’est pas acquise tant qu’on vit.
N. Ismael
N. Ismael