Décidément, le racket a la peau dure et les corridors continuent d’en faire les frais, notamment au pied du Fromager. Alors que les mesures de fluidité routière prises par le gouvernement semblent bien s’appliquer dans les autres localités, à Gagnoa, le constat est très triste et contrarie gravement la volonté du président Alassane Ouattara de débarrasser la Côte d’Ivoire de toutes les entraves à son développement, avec, en point de mire, la lutte contre la corruption dont la face visible est le racket de certains éléments des forces de l’ordre sur les routes. Le mardi, des agents de sécurité en poste aux deux corridors de ladite ville se sont illustrés à visage découvert dans le racket. Leur méthode s’appelle ‘’la levée du S’’. Cela consiste à soutirer aux transporteurs la somme de 1000 FCFA à chaque passage. Un cahier est ouvert à cet effet pour enregistrer les numéros des véhicules qui s’acquittent de cette taxe qui est loin d’être autorisée par l’Etat, puisqu’aucun reçu n’est délivré aux ‘’contribuables’’. Approchés, ces racketteurs avancent honteusement que ‘’ces transporteurs gagnent trop d’argent. Donc, ils doivent laisser quelque chose’’. Cette pratique, à en croire les témoignages des voyageurs et des transporteurs, n’est pas nouvelle à ces deux corridors. Ce qui est grave et choquant, c’est que ces agents déclarent à qui veut les entendre que leurs supérieurs hiérarchiques et les autorités ministérielles, notamment le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et son collègue de la Défense, Paul Koffi Koffi, sont bien au parfum de leurs actes et en seraient même bénéficiaires. Ainsi, le racket bat son plein aux corridors de Gagnoa, au vu et au su de tous. Impunément !
MASS DOMI
MASS DOMI