Tchad
Idriss Déby fait le ménage
Depuis décembre 2011, Idriss Déby Itno fait le ménage autour
de lui. Il vide de son proche entourage les brebis galeuses.
Le temps des intouchables de la république est donc révolue.
Ministres du gouvernement et hauts fonctionnaires du palais
rose passent tous à la trappe. Objectif de l’opération : lutter
contre la mal gouvernance et le détournement des biens de
l’Etat.
Edgard Kaho
La première à ouvrir le bal des exclus est l’ancienne ministre de la Santé
publique Toupta Boguena, elle a été remerciée fin décembre 2011 et
remplacée par Dr Mammouth Nahor, actuel ministre de la Santé. Son
départ inattendu a alimenté les conversations dans les salons feutrés
à N’Djamena et a nourri les rumeurs les plus folles à son sujet. Ensuite
vient le tour de Tabé Eugène, ministre du Pétrole et de l’énergie emporté
par la vague de protestation suite à l’augmentation des prix des produits
pétroliers décidés par les chinois, concessionnaires de la raffinerie de
Djarmaya. Tabé Eugène a donc perdu son maroquin au profit de Brahim
Alkhalil Hiléo. L’odeur du pétrole a aussi trainé dans son sillage Hassane
Mahamat Ali, ancien ministre du Plan et de la coopération internationale,
il a été remplacé par Bendoumra Kordié. Au ministère de la Jeunesse
et des sports, le comédien Haïkel Zakharia remplace le vieil instituteur
Mbaïdoum Siméon qui est renvoyé à ses cahiers, crayons et lectures en
retard. Motif du renvoi : légèreté dans la négociation pour l’organisation
au Tchad des jeux africains de la lutte traditionnelle. Le renvoi le plus
spectaculaire est celui Hamat Allasane, ancien ministre de la
Moralisation et de la bonne gouvernance.
Alors qu’il était au faïte de sa
toute puissance, menant ça et là, la chasse aux fossoyeurs de l’économie
nationale, il a été happé par la nasse. Le moralisateur est « moralisé »
peut-on dire, car, il lui est reproché d’avoir détourné les fonds publics
alloués à son ministère. Son intérim est assuré par son homologue Garde
des sceaux, ministre de la Justice. Aujourd’hui, ce ministère est rattaché
à celui de la Justice. Le jeune ministre des Transports et de l’aviation
civile, Abelkerim Souleyman Terio a perdu la confiance du chef de l’Etat
et a été démis de ses fonctions.
Vint le tour de l’inamovible Abbas Tolli ou se considérant comme tel
parce que neveu du président Déby, il a été renvoyé sans ménagement.
Il est remplacé au ministère des Infrastructures et de l’équipement
par Ngata Ngoulou par ailleurs directeur de cabinet civil du chef de
l’Etat. Silence radio sur les motifs du renvoi. Zakaria Déby Itno, fils
de son père, est nommé directeur adjoint du cabinet présidentiel en
remplacement de Mahamat Ahmat Bachir, ex-ministre de la Sécurité qui
revient à la commande. Son prédécesseur est démis pour incompétence
notoire lié aux problèmes d’insécurité récurrents à N’Djamena et dansles
environs. Tous les ministres qui ont été remerciés du gouvernement ne
l’ont pas été du fait d’actes de corruption avérée ou de mal gouvernance.
Une exception notable ; le cas du ministre du Développement pastoral
et des productions animales, Ahmet Rakhis Mannany (fin juin). Malade
et très affaibli, il a besoin de repos pour mieux se soigner. Lot de
consolation tout de même pour lui, Idriss Déby Itno vient de le nommer
conseiller spécial.
Du côté de palais rose, le Secrétaire général de la présidence, Mahamat
Saleh Annadif a perdu son poste et remplacé par l’ancien ministre des
Infrastructures Adoum Younousmi qui revient ainsi aux affaires après
une disgrâce. On reproche à Annadif, le non respect des instructions
du chef de l’Etat sur un dossier sensible. L’intéressé s’en est bien
défendu, car il vient d’être élargi de la prison de Moussoro. Mahamat
Zène Bada, directeur général des grands travaux et projets présidentiels
a été également remercié et mis aux arrêts. Il est aussi soupçonné de
détournement des biens publics. L’opération doit continuer.
Idriss Déby fait le ménage
Depuis décembre 2011, Idriss Déby Itno fait le ménage autour
de lui. Il vide de son proche entourage les brebis galeuses.
Le temps des intouchables de la république est donc révolue.
Ministres du gouvernement et hauts fonctionnaires du palais
rose passent tous à la trappe. Objectif de l’opération : lutter
contre la mal gouvernance et le détournement des biens de
l’Etat.
Edgard Kaho
La première à ouvrir le bal des exclus est l’ancienne ministre de la Santé
publique Toupta Boguena, elle a été remerciée fin décembre 2011 et
remplacée par Dr Mammouth Nahor, actuel ministre de la Santé. Son
départ inattendu a alimenté les conversations dans les salons feutrés
à N’Djamena et a nourri les rumeurs les plus folles à son sujet. Ensuite
vient le tour de Tabé Eugène, ministre du Pétrole et de l’énergie emporté
par la vague de protestation suite à l’augmentation des prix des produits
pétroliers décidés par les chinois, concessionnaires de la raffinerie de
Djarmaya. Tabé Eugène a donc perdu son maroquin au profit de Brahim
Alkhalil Hiléo. L’odeur du pétrole a aussi trainé dans son sillage Hassane
Mahamat Ali, ancien ministre du Plan et de la coopération internationale,
il a été remplacé par Bendoumra Kordié. Au ministère de la Jeunesse
et des sports, le comédien Haïkel Zakharia remplace le vieil instituteur
Mbaïdoum Siméon qui est renvoyé à ses cahiers, crayons et lectures en
retard. Motif du renvoi : légèreté dans la négociation pour l’organisation
au Tchad des jeux africains de la lutte traditionnelle. Le renvoi le plus
spectaculaire est celui Hamat Allasane, ancien ministre de la
Moralisation et de la bonne gouvernance.
Alors qu’il était au faïte de sa
toute puissance, menant ça et là, la chasse aux fossoyeurs de l’économie
nationale, il a été happé par la nasse. Le moralisateur est « moralisé »
peut-on dire, car, il lui est reproché d’avoir détourné les fonds publics
alloués à son ministère. Son intérim est assuré par son homologue Garde
des sceaux, ministre de la Justice. Aujourd’hui, ce ministère est rattaché
à celui de la Justice. Le jeune ministre des Transports et de l’aviation
civile, Abelkerim Souleyman Terio a perdu la confiance du chef de l’Etat
et a été démis de ses fonctions.
Vint le tour de l’inamovible Abbas Tolli ou se considérant comme tel
parce que neveu du président Déby, il a été renvoyé sans ménagement.
Il est remplacé au ministère des Infrastructures et de l’équipement
par Ngata Ngoulou par ailleurs directeur de cabinet civil du chef de
l’Etat. Silence radio sur les motifs du renvoi. Zakaria Déby Itno, fils
de son père, est nommé directeur adjoint du cabinet présidentiel en
remplacement de Mahamat Ahmat Bachir, ex-ministre de la Sécurité qui
revient à la commande. Son prédécesseur est démis pour incompétence
notoire lié aux problèmes d’insécurité récurrents à N’Djamena et dansles
environs. Tous les ministres qui ont été remerciés du gouvernement ne
l’ont pas été du fait d’actes de corruption avérée ou de mal gouvernance.
Une exception notable ; le cas du ministre du Développement pastoral
et des productions animales, Ahmet Rakhis Mannany (fin juin). Malade
et très affaibli, il a besoin de repos pour mieux se soigner. Lot de
consolation tout de même pour lui, Idriss Déby Itno vient de le nommer
conseiller spécial.
Du côté de palais rose, le Secrétaire général de la présidence, Mahamat
Saleh Annadif a perdu son poste et remplacé par l’ancien ministre des
Infrastructures Adoum Younousmi qui revient ainsi aux affaires après
une disgrâce. On reproche à Annadif, le non respect des instructions
du chef de l’Etat sur un dossier sensible. L’intéressé s’en est bien
défendu, car il vient d’être élargi de la prison de Moussoro. Mahamat
Zène Bada, directeur général des grands travaux et projets présidentiels
a été également remercié et mis aux arrêts. Il est aussi soupçonné de
détournement des biens publics. L’opération doit continuer.