Félix Alain Tailly est le directeur central du Centre national des arts et de la culture (Cnac) qui entend aujourd’hui donner un coup de fouet vigoureux à la promotion des arts et de la culture en Côte d’Ivoire. Dans cette interview, il déroule la nouvelle politique de sa structure pour rendre dynamiques les œuvres artistiques et culturelles.
Aujourd’hui, vous êtes le directeur central du Centre national des arts et de la culture (Cnac). Quelles sont les missions qui vous sont assignées ?
Le Cnac a pour mission d’assurer la diffusion de la culture ivoirienne. Il a pour mission d’en assurer la promotion à travers la musique, le théâtre et la danse. Le Cnac a également pour objet de favoriser la professionnalisation et l’émergence d’artistes qui puissent exprimer non seulement la diversité culturelle ivoirienne mais aussi être en mesure d’aller en compétition avec leurs confrères sur l’échiquier international.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
La vision crée la provision. En d’autres termes, quand on a un projet ambitieux, quand on a des ressources humaines de qualité, on peut proposer cette idée que ce soit aux bailleurs de fonds, que ce soit aux entreprises, même à l’Etat et trouver des financements. Pour le moment, les initiatives que nous avons prises ne nous trahissent pas puisqu’à chaque fois que nous avons engagé un projet et que nous avons sollicité une administration ou une institution, elles ont répondu favorablement à nos demandes.
Rencontrez-vous des entraves à la réalisation de votre mission ?
Dans le fonctionnement de toute organisation humaine, il y a des entraves. Vous savez que le secteur des arts et de la culture demande une rapidité d’action. Quand une idée fleurit dans l’esprit d’un artiste, il a besoin de s’exprimer ici et maintenant. Cela, parfois, entre en conflit avec les procédures de l’administration, notamment les procédures financières. Les procédures peuvent prendre un à deux mois alors que l’urgence de la création artistique nécessite que l’artiste puisse s’exprimer ici et maintenant.
Quels sont les grands chantiers que vous comptez aborder ?
D’abord, la question de l’accessibilité à l’information culturelle professionnelle est essentielle pour nous, parce que le développement commence par la maîtrise de l’information. Il se trouve que les artistes et les acteurs culturels ivoiriens n’ont pas toujours accès à l’information en ce qui concerne les opportunités qui s’offrent à eux dans la profession. Nous sommes en train de mettre en place un centre de documentation et d’information qui va collecter et diffuser l’information technique et professionnelle à l’intention des artistes et des acteurs culturels. C’est un chantier important pour lequel nous avons signé récemment une convention de partenariat avec "Africa Moving art" du Sénégal qui est un réseau important de diffuseurs. Nous avons également signé une convention avec "Zu Culture" qui est une structure internationale de promotion des arts. A travers ces partenariats, nous pourrons collecter plus facilement l’information et la diffuser aux artistes et aux acteurs culturels ivoiriens. Ensuite, il y a le volet de la formation. Le ministre de la Culture et le Gouvernement ont autorisé la création de centres régionaux de formation aux métiers des arts et de la culture qui vont être placés sous la responsabilité du Cnac. Ce sont des structures qui vont être implantées dans les différents Districts du pays. Il y en a douze (12) et le Gouvernement a autorisé neuf centres (09). Ces centres vont former les jeunes ivoiriens, que ce soit des ruraux ou des citadins, aux métiers des arts et de la culture. Ce sont des métiers d’artistes, des métiers de diffusion, des métiers de gestion. D’ici 2015, ce sont cinq mille (5.000) jeunes qui seront formés dans ces différents centres et qui pourront avoir accès à un emploi culturel et qui pourront s’autonomiser. Nous avons aussi un projet de mise en place d’un réseau de centres, de centres de diffusion. Le Cnac a déjà, en son sein, un centre culturel expérimental dénommé "Le café-théâtre" situé à Treichville. Ce centre culturel vient d’être réhabilité et dès ce mois d’août, il va entrer en service. Le Cnac café-théâtre est un prolongement du Cnac. Vous savez que le Cnac abrite en son sein les équipes nationales artistiques, notamment le Ballet national, le Théâtre national, l’Orchestre national de Côte d’Ivoire. Donc, le Cnac "café-théâtre" va servir à diffuser les créations de ces trois ensembles artistiques nationaux.
Ensuite, le Cnac-café-théâtre, à partir de catalogues de troupes que nous sommes en train de mettre en place, va diffuser les troupes que nous estimons être les plus représentatives de la culture ivoirienne, que ce soit des troupes traditionnelles ou des troupes modernes. Le Cnac-café-théâtre va diffuser les spectacles de ces troupes à l’attention du public. Il y a aussi un volet de réflexion, ce que nous avons appelé les Journées de coopération. Nous allons ouvrir une première journée à la fin du mois d’août avec le Burkina-Faso. Donc la Côte d’Ivoire va à la rencontre des pays amis et frères pour partager avec eux les chantiers de la coopération culturelle.
L’ambassadeur du Burkina-Faso en Côte d’Ivoire va animer une conférence sur l’état de la coopération entre le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire et les perspectives qui s’offrent aussi bien aux artistes ivoiriens au Burkina-Faso qu’aux artistes burkinabé en Côte d’Ivoire.
A ce niveau, pouvez-vous dire à quel niveau vous en êtes avec les ensembles artistiques dont vous venez de parler.
D’abord, il faut savoir que le Ballet national a fait l’objet d’un atelier. Mieux, la Cntd, la Compagnie nationale de théâtre et de danse, a fait l’objet d’un atelier important. Ici même au Cnac où nous avons réuni des experts pour réfléchir sur la redynamisation de cette compagnie. Aujourd’hui, je suis en mesure de vous dire que le Ballet national est restructuré et est en train de regagner sa place sur l’échiquier national. Donc, le ballet a trois (03) nouveaux spectacles qui vont être proposés aux Ivoiriens, d’abord au Cnac café-théâtre et progressivement dans des centres culturels que nous avons recensés sur le territoire du District d’Abidjan et plus tard sur l’ensemble du territoire national.
Aux nostalgiques de l’époque où on diffusait des pièces de théâtre à la télévision nationale, que leur promettez-vous aujourd’hui ?
Nous sommes en partenariat avec la Rti. Dans le cadre de ce partenariat, nous allons livrer à la Rti, un certain nombre de prêts à diffuser (Pad) au niveau du théâtre, de la danse et de la musique. Ce qui va permettre d’alimenter ses programmes, donc de diffuser au niveau de la population un certain nombre de pièces théâtrales qui ont été produites par le Cnac.
Qu`est-ce que c`est que les pôles culturels ?
Le pôle, c`est un lieu d`attraction et d`émission. Nous constatons qu`il y a un certain nombre de communes qui ont eu une activité artistique, culturelle importante. Cocody, les grandes expressions théâtrales, le Didiga, la griottique, le théâtre rituel et j`en passe. Le théâtre de la cité qui a été, pendant longtemps, un des centres importants de diffusion de théâtre est basé sur le territoire de Cocody. Ce qui peut nous faire dire que Cocody est une commune dédiée à l`activité théâtrale. Yopougon du Ziglibity au Zipataki aujourd`hui en passant par le Polihet, le Lékiné, le Zouglou ou d`autres expressions artistiques, Yopougon se présente comme la capitale de la musique en Côte d`Ivoire. Puisque tous les grands courants musicaux viennent de Yopougon. Ce qui nous fait dire que Yopougon est un pôle de diffusion de la musique. Quant à Abobo qui est le troisième pôle, ce que la Côte d`Ivoire comporte comme troupe de danses qu’elles soient patrimoniales, se trouvent à Abobo. Le siège de la Fédération nationale de danses et des arts traditionnels (Fendat) est à Abobo. Elle revendique aujourd`hui 400 troupes. A côté de la Fendat, il y a des troupes tradi-modernes telles que le Djolem qui a fait les beaux jours de la danse en Côte d`Ivoire et promu le patrimoine chorégraphique de notre pays à l`étranger. A côté, il y a des expressions plus modernes, plus contemporaines avec des troupes comme Nsoulé de Massidi Assiatou ou même la compagnie Tchétché qui, pendant longtemps, ont pu rayonner en Afrique et dans le monde entier. Ce qui nous fait dire qu`à côté du pôle théâtre de Cocody, musique de Yopougon, Abobo peut être labellisé pôle théâtre d`excellence. Aujourd`hui, pour être précis, nous sommes en train d`organiser le pôle danse à Abobo Soleil.
Vous avez procédé à l`identification des espaces de diffusion. Pouvez-vous nous faire le point et les objectifs de cette identification ?
Il ne peut pas y avoir de création sans diffusion. En d`autres termes, quand les artistes, au prix de mille sacrifices, créent des œuvres d`art, des pièces de théâtre, de chorégraphie ou des spectacles musicaux, il est important qu`ils puissent diffuser ces œuvres afin que le public, destinataire de ces créations, puisse les voir dans les meilleures conditions de réception. Nous avons constaté qu`il y a un certain nombre de salles qui existent en Côte d`Ivoire. Malheureusement, elles ne font pas l`objet d`une exploitation judicieuse. Donc, le Cnac s`est mis en route pour identifier les salles du District d`Abidjan où nous avons identifié 31 salles. Qui partent des centres culturels communaux aux foyers des jeunes jusqu`aux salles des fêtes. Je pense que, grâce à la célérité de nos équipes, ce réseau de diffusion va être mis en place à partir du mois de septembre.
Où est passé Clap ivoire ?
Clap ivoire a été pendant longtemps le fleuron de l`action du Cnac. Mais du fait de la création de l`Office national du cinéma (Onac), Clap ivoire est passé tout naturellement sous la direction de l`Onac. Donc, Clap ivoire a fait l`objet d`un lancement récemment. Je précise que Clap ivoire qui ressort maintenant de l`Onac continue de bénéficier du soutien du Cnac parce que nous avons l`expertise d`organiser une telle manifestation. C`est dire aussi toute l`atmosphère de solidarité qui existe entre les structures du ministère.
Bénéficiez-vous des appuis des sponsors pendant vos activités ?
Nous sommes en prospection. Nous avons établi un certain nombre de contacts avec notamment des régies publicitaires ou des agences de marketing. En tout cas, deux agences sont en partenariat avec le Cnac, ils vont nous aider à trouver des partenaires. Donc sur ce plan, nous allons bientôt organiser, à l`endroit de ces partenaires, des activités spécifiques pour leur présenter notre vision, notre champ d`intervention et les intéresser à nous accompagner dans nos actions. Nous pensons que les sponsors, une fois qu`ils verront que nous sommes dans une dynamique de grande visibilité, de grande mobilisation du public, ils pourront nous suivre.
Interview réalisée par François Konan
Aujourd’hui, vous êtes le directeur central du Centre national des arts et de la culture (Cnac). Quelles sont les missions qui vous sont assignées ?
Le Cnac a pour mission d’assurer la diffusion de la culture ivoirienne. Il a pour mission d’en assurer la promotion à travers la musique, le théâtre et la danse. Le Cnac a également pour objet de favoriser la professionnalisation et l’émergence d’artistes qui puissent exprimer non seulement la diversité culturelle ivoirienne mais aussi être en mesure d’aller en compétition avec leurs confrères sur l’échiquier international.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
La vision crée la provision. En d’autres termes, quand on a un projet ambitieux, quand on a des ressources humaines de qualité, on peut proposer cette idée que ce soit aux bailleurs de fonds, que ce soit aux entreprises, même à l’Etat et trouver des financements. Pour le moment, les initiatives que nous avons prises ne nous trahissent pas puisqu’à chaque fois que nous avons engagé un projet et que nous avons sollicité une administration ou une institution, elles ont répondu favorablement à nos demandes.
Rencontrez-vous des entraves à la réalisation de votre mission ?
Dans le fonctionnement de toute organisation humaine, il y a des entraves. Vous savez que le secteur des arts et de la culture demande une rapidité d’action. Quand une idée fleurit dans l’esprit d’un artiste, il a besoin de s’exprimer ici et maintenant. Cela, parfois, entre en conflit avec les procédures de l’administration, notamment les procédures financières. Les procédures peuvent prendre un à deux mois alors que l’urgence de la création artistique nécessite que l’artiste puisse s’exprimer ici et maintenant.
Quels sont les grands chantiers que vous comptez aborder ?
D’abord, la question de l’accessibilité à l’information culturelle professionnelle est essentielle pour nous, parce que le développement commence par la maîtrise de l’information. Il se trouve que les artistes et les acteurs culturels ivoiriens n’ont pas toujours accès à l’information en ce qui concerne les opportunités qui s’offrent à eux dans la profession. Nous sommes en train de mettre en place un centre de documentation et d’information qui va collecter et diffuser l’information technique et professionnelle à l’intention des artistes et des acteurs culturels. C’est un chantier important pour lequel nous avons signé récemment une convention de partenariat avec "Africa Moving art" du Sénégal qui est un réseau important de diffuseurs. Nous avons également signé une convention avec "Zu Culture" qui est une structure internationale de promotion des arts. A travers ces partenariats, nous pourrons collecter plus facilement l’information et la diffuser aux artistes et aux acteurs culturels ivoiriens. Ensuite, il y a le volet de la formation. Le ministre de la Culture et le Gouvernement ont autorisé la création de centres régionaux de formation aux métiers des arts et de la culture qui vont être placés sous la responsabilité du Cnac. Ce sont des structures qui vont être implantées dans les différents Districts du pays. Il y en a douze (12) et le Gouvernement a autorisé neuf centres (09). Ces centres vont former les jeunes ivoiriens, que ce soit des ruraux ou des citadins, aux métiers des arts et de la culture. Ce sont des métiers d’artistes, des métiers de diffusion, des métiers de gestion. D’ici 2015, ce sont cinq mille (5.000) jeunes qui seront formés dans ces différents centres et qui pourront avoir accès à un emploi culturel et qui pourront s’autonomiser. Nous avons aussi un projet de mise en place d’un réseau de centres, de centres de diffusion. Le Cnac a déjà, en son sein, un centre culturel expérimental dénommé "Le café-théâtre" situé à Treichville. Ce centre culturel vient d’être réhabilité et dès ce mois d’août, il va entrer en service. Le Cnac café-théâtre est un prolongement du Cnac. Vous savez que le Cnac abrite en son sein les équipes nationales artistiques, notamment le Ballet national, le Théâtre national, l’Orchestre national de Côte d’Ivoire. Donc, le Cnac "café-théâtre" va servir à diffuser les créations de ces trois ensembles artistiques nationaux.
Ensuite, le Cnac-café-théâtre, à partir de catalogues de troupes que nous sommes en train de mettre en place, va diffuser les troupes que nous estimons être les plus représentatives de la culture ivoirienne, que ce soit des troupes traditionnelles ou des troupes modernes. Le Cnac-café-théâtre va diffuser les spectacles de ces troupes à l’attention du public. Il y a aussi un volet de réflexion, ce que nous avons appelé les Journées de coopération. Nous allons ouvrir une première journée à la fin du mois d’août avec le Burkina-Faso. Donc la Côte d’Ivoire va à la rencontre des pays amis et frères pour partager avec eux les chantiers de la coopération culturelle.
L’ambassadeur du Burkina-Faso en Côte d’Ivoire va animer une conférence sur l’état de la coopération entre le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire et les perspectives qui s’offrent aussi bien aux artistes ivoiriens au Burkina-Faso qu’aux artistes burkinabé en Côte d’Ivoire.
A ce niveau, pouvez-vous dire à quel niveau vous en êtes avec les ensembles artistiques dont vous venez de parler.
D’abord, il faut savoir que le Ballet national a fait l’objet d’un atelier. Mieux, la Cntd, la Compagnie nationale de théâtre et de danse, a fait l’objet d’un atelier important. Ici même au Cnac où nous avons réuni des experts pour réfléchir sur la redynamisation de cette compagnie. Aujourd’hui, je suis en mesure de vous dire que le Ballet national est restructuré et est en train de regagner sa place sur l’échiquier national. Donc, le ballet a trois (03) nouveaux spectacles qui vont être proposés aux Ivoiriens, d’abord au Cnac café-théâtre et progressivement dans des centres culturels que nous avons recensés sur le territoire du District d’Abidjan et plus tard sur l’ensemble du territoire national.
Aux nostalgiques de l’époque où on diffusait des pièces de théâtre à la télévision nationale, que leur promettez-vous aujourd’hui ?
Nous sommes en partenariat avec la Rti. Dans le cadre de ce partenariat, nous allons livrer à la Rti, un certain nombre de prêts à diffuser (Pad) au niveau du théâtre, de la danse et de la musique. Ce qui va permettre d’alimenter ses programmes, donc de diffuser au niveau de la population un certain nombre de pièces théâtrales qui ont été produites par le Cnac.
Qu`est-ce que c`est que les pôles culturels ?
Le pôle, c`est un lieu d`attraction et d`émission. Nous constatons qu`il y a un certain nombre de communes qui ont eu une activité artistique, culturelle importante. Cocody, les grandes expressions théâtrales, le Didiga, la griottique, le théâtre rituel et j`en passe. Le théâtre de la cité qui a été, pendant longtemps, un des centres importants de diffusion de théâtre est basé sur le territoire de Cocody. Ce qui peut nous faire dire que Cocody est une commune dédiée à l`activité théâtrale. Yopougon du Ziglibity au Zipataki aujourd`hui en passant par le Polihet, le Lékiné, le Zouglou ou d`autres expressions artistiques, Yopougon se présente comme la capitale de la musique en Côte d`Ivoire. Puisque tous les grands courants musicaux viennent de Yopougon. Ce qui nous fait dire que Yopougon est un pôle de diffusion de la musique. Quant à Abobo qui est le troisième pôle, ce que la Côte d`Ivoire comporte comme troupe de danses qu’elles soient patrimoniales, se trouvent à Abobo. Le siège de la Fédération nationale de danses et des arts traditionnels (Fendat) est à Abobo. Elle revendique aujourd`hui 400 troupes. A côté de la Fendat, il y a des troupes tradi-modernes telles que le Djolem qui a fait les beaux jours de la danse en Côte d`Ivoire et promu le patrimoine chorégraphique de notre pays à l`étranger. A côté, il y a des expressions plus modernes, plus contemporaines avec des troupes comme Nsoulé de Massidi Assiatou ou même la compagnie Tchétché qui, pendant longtemps, ont pu rayonner en Afrique et dans le monde entier. Ce qui nous fait dire qu`à côté du pôle théâtre de Cocody, musique de Yopougon, Abobo peut être labellisé pôle théâtre d`excellence. Aujourd`hui, pour être précis, nous sommes en train d`organiser le pôle danse à Abobo Soleil.
Vous avez procédé à l`identification des espaces de diffusion. Pouvez-vous nous faire le point et les objectifs de cette identification ?
Il ne peut pas y avoir de création sans diffusion. En d`autres termes, quand les artistes, au prix de mille sacrifices, créent des œuvres d`art, des pièces de théâtre, de chorégraphie ou des spectacles musicaux, il est important qu`ils puissent diffuser ces œuvres afin que le public, destinataire de ces créations, puisse les voir dans les meilleures conditions de réception. Nous avons constaté qu`il y a un certain nombre de salles qui existent en Côte d`Ivoire. Malheureusement, elles ne font pas l`objet d`une exploitation judicieuse. Donc, le Cnac s`est mis en route pour identifier les salles du District d`Abidjan où nous avons identifié 31 salles. Qui partent des centres culturels communaux aux foyers des jeunes jusqu`aux salles des fêtes. Je pense que, grâce à la célérité de nos équipes, ce réseau de diffusion va être mis en place à partir du mois de septembre.
Où est passé Clap ivoire ?
Clap ivoire a été pendant longtemps le fleuron de l`action du Cnac. Mais du fait de la création de l`Office national du cinéma (Onac), Clap ivoire est passé tout naturellement sous la direction de l`Onac. Donc, Clap ivoire a fait l`objet d`un lancement récemment. Je précise que Clap ivoire qui ressort maintenant de l`Onac continue de bénéficier du soutien du Cnac parce que nous avons l`expertise d`organiser une telle manifestation. C`est dire aussi toute l`atmosphère de solidarité qui existe entre les structures du ministère.
Bénéficiez-vous des appuis des sponsors pendant vos activités ?
Nous sommes en prospection. Nous avons établi un certain nombre de contacts avec notamment des régies publicitaires ou des agences de marketing. En tout cas, deux agences sont en partenariat avec le Cnac, ils vont nous aider à trouver des partenaires. Donc sur ce plan, nous allons bientôt organiser, à l`endroit de ces partenaires, des activités spécifiques pour leur présenter notre vision, notre champ d`intervention et les intéresser à nous accompagner dans nos actions. Nous pensons que les sponsors, une fois qu`ils verront que nous sommes dans une dynamique de grande visibilité, de grande mobilisation du public, ils pourront nous suivre.
Interview réalisée par François Konan