Les frais d’inscription dans les universités publiques ont été fixés à 30.000F.cfa, pour les étudiants ivoiriens du premier cycle(Licence) par le gouvernement au cours du conseil des ministres de mercredi dernier. Au-delà de cette décision qui semble être une bouffée d’oxygène pour les parents d’élèves si l’on tient compte du fait que le gouvernement ait suspendu les 100.000F.cfa arrêtés par les présidents d’université, il faut être lucide. Car, à y voir de près, cette « réduction des frais d’inscription », est de la pure démagogie. Il ressort du communiqué du conseil des ministres, que les droits d’inscription seront progressivement relevés pour atteindre le montant de 100.000F.cfa à la rentrée académique 2014-2015.Le montant de 30.000F.cfa est pour la rentrée 2012-2013. Cela montre clairement que le gouvernement qui était de mèche avec les présidents d’université a reculé face à la levée de boucliers des différentes couches sociales. Le temps d’échafauder une autre stratégie qui est vite démasquée aujourd’hui. Le pouvoir Ouattara veut déplacer les problèmes tout simplement. Or, la réalité est implacable. Augmenter les droits d’inscription dans les universités publiques, de 6.000F.cfa à 30.000F.cfa est élevé pour l’Ivoirien en ces temps de récession économique. Tous les foyers croulent sous le poids de la cherté de la vie. Les prix des produits flambent sans que le gouvernement Ouattara n’apporte « la solution » et « les pluies de milliards » promis aux ivoiriens. Pis, l’insécurité envahissante plombe l’économie et les chômeurs se comptent à la pelle. Combien de parents d’élèves pourront-ils débourser facilement les 30.000F.cfa le 3 septembre prochain ? Très peu. Cette paupérisation endémique sous le régime Ouattara n’est pas faite pour arranger les conditions de vie dans les ménages. Pendant que le gouvernement Ouattara s’en tire au bas mot avec 1.222.590.000F.cfa si les 40.753 admis au Bac session 2012 s-inscrivent tous dans les universités publiques. Selon des acteurs et des partenaires du système éducatif ivoirien rencontrés, il aurait fallu que le pouvoir Ouattara organise les états généraux de l’enseignement supérieur pour débattre des questions des frais d’inscription dans les universités publiques et les problèmes inhérents aux conditions de vie et d’étude des étudiants. Ceux-ci indiquent que les frais d’inscription dans les universités publiques doivent être uniformisés à ceux des grandes écoles pour les étudiants orientés par l’Etat.
Didier Kéi
Didier Kéi