La sous-préfecture de Prikro a été érigée en chef-lieu de département en 2008. De ce fait, son centre de santé urbain devient un hôpital général. Sur la question, M. Konan Emile, infirmier major de cet établissement hospitalier, indique que « sur papier, notre centre de santé est devenu un hôpital général. Mais en réalité, rien n’a changé».
Allant plus loin dans ses explications, il a révélé qu’il manque plusieurs services, à savoir, le service d’imagerie (la radiologie, l’échographie), un laboratoire et bloc opératoire pour faire du centre de santé urbain de Prikro un hôpital général complet. «Pour des interventions chirurgicales, pour certaines analyses, nous sommes obligés de renvoyer les patients et leurs parents vers notre hôpital de référence, c’est-à-dire l’Hôpital général de Daoukro. Donc nous évoluons d’hôpital général en hôpital général», a confié le major de l’hôpital de Prikro qui déplore le fait que cet établissement reste sans directeur depuis le mois de février dernier, date à laquelle l’ancien directeur a été muté.
Le plateau technique a besoin d’être relevé
La nécessité de construire de nouveaux bâtiments à l’hôpital de Prikro s’impose. Ces bâtiments devront abriter pour l’essentiel un bloc opératoire, un laboratoire, les services de radiologie et d’échographie. «Cela nous évitera les évacuations sur Daoukro», a-t-il fait savoir. Avant de signaler que cet établissement a reçu cette année un technicien de laboratoire qui, malheureusement, reste à ne rien faire du fait de l’absence de local devant recevoir ses services. A côté des problèmes au niveau du plateau technique, le major de l’hôpital de Prikro, M. Konan Emile, a souligné que le terrain octroyé à cet établissement sanitaire est sous exploité et qu’en attendant d’autres bâtiments et sa clôture, il est occupé par une véritable forêt. «C’est une vraie forêt qui continue d’occuper le terrain. Ce qui fait que nous vivons constamment avec les serpents. Les bœufs et autres animaux domestiques cohabitent avec les patients alors qu’ils sont eux-mêmes des vecteurs de maladies», a-t-il expliqué.
Un hôpital abandonné au seul personnel médical
Les populations de Prikro ne fréquentent pas leur hôpital. C’est le constat fait par l’infirmier major de ce centre. Selon lui, pour ces habitants, rien n’est simple. Dès qu’ils sont malades, ils pensent tout de suite que leur mal résulte d’un sort qui leur a été jeté. Et préfèrent se confier aux féticheurs, aux charlatans pour consultation. «Il y a des gens qui, pour même un cas de panaris, se sont présentés chez des charlatans. Parfois, en traînant chez ces hommes, la maladie s’aggrave et c’est au dernier moment, quand ça ne va pas du tout, qu’ils s’amènent à l’hôpital», a déploré le major de cet hôpital. Qui nous a fait savoir que durant toute la journée de notre visite dans leurs locaux, il n’a reçu en tout et pour tout qu’une dizaine de patients ce jour-là. C’est pourquoi, pour lui, il faille sensibiliser davantage les parents de Prikro sur le domaine médical pour que leur établissement soit plus fréquenté. Parlant des besoins de cet hôpital, M. Konan Emile a surtout insisté sur la construction de nouveaux bâtiments pour séparer les différents services pour que ce centre de santé puisse véritablement ressembler à un Hôpital général. Aussi, a-t-il indiqué qu’en plus du matériel dont il dispose et qui est encore en très bon état parce que ne les utilisant presque pas dans la mesure où l’hôpital n’est presque pas fréquenté par les patients, il faille mettre à leur disposition un aspirateur, des boîtes de pansements et des blouses au personnel soignant pour lui éviter de continuer de les acheter. A côté de ces besoins, et la distribution du courant électrique qui n’est pas stable, M. Konan Emile a souhaité que leur soit mis à disposition un groupe électrogène qui va aider les agents de santé à mieux s’occuper de leurs patients en cas de coupure de courant. Au niveau du personnel médical, le major de l’hôpital de Prikro s’est réjoui du nombre suffisant. Seulement pour lui, il faut recruter un manœuvre et un technicien de surface pour décharger le gardien qui, jusque-là, assure, à lui seul, trois rôles.
TANO KOFFI HENRI
Allant plus loin dans ses explications, il a révélé qu’il manque plusieurs services, à savoir, le service d’imagerie (la radiologie, l’échographie), un laboratoire et bloc opératoire pour faire du centre de santé urbain de Prikro un hôpital général complet. «Pour des interventions chirurgicales, pour certaines analyses, nous sommes obligés de renvoyer les patients et leurs parents vers notre hôpital de référence, c’est-à-dire l’Hôpital général de Daoukro. Donc nous évoluons d’hôpital général en hôpital général», a confié le major de l’hôpital de Prikro qui déplore le fait que cet établissement reste sans directeur depuis le mois de février dernier, date à laquelle l’ancien directeur a été muté.
Le plateau technique a besoin d’être relevé
La nécessité de construire de nouveaux bâtiments à l’hôpital de Prikro s’impose. Ces bâtiments devront abriter pour l’essentiel un bloc opératoire, un laboratoire, les services de radiologie et d’échographie. «Cela nous évitera les évacuations sur Daoukro», a-t-il fait savoir. Avant de signaler que cet établissement a reçu cette année un technicien de laboratoire qui, malheureusement, reste à ne rien faire du fait de l’absence de local devant recevoir ses services. A côté des problèmes au niveau du plateau technique, le major de l’hôpital de Prikro, M. Konan Emile, a souligné que le terrain octroyé à cet établissement sanitaire est sous exploité et qu’en attendant d’autres bâtiments et sa clôture, il est occupé par une véritable forêt. «C’est une vraie forêt qui continue d’occuper le terrain. Ce qui fait que nous vivons constamment avec les serpents. Les bœufs et autres animaux domestiques cohabitent avec les patients alors qu’ils sont eux-mêmes des vecteurs de maladies», a-t-il expliqué.
Un hôpital abandonné au seul personnel médical
Les populations de Prikro ne fréquentent pas leur hôpital. C’est le constat fait par l’infirmier major de ce centre. Selon lui, pour ces habitants, rien n’est simple. Dès qu’ils sont malades, ils pensent tout de suite que leur mal résulte d’un sort qui leur a été jeté. Et préfèrent se confier aux féticheurs, aux charlatans pour consultation. «Il y a des gens qui, pour même un cas de panaris, se sont présentés chez des charlatans. Parfois, en traînant chez ces hommes, la maladie s’aggrave et c’est au dernier moment, quand ça ne va pas du tout, qu’ils s’amènent à l’hôpital», a déploré le major de cet hôpital. Qui nous a fait savoir que durant toute la journée de notre visite dans leurs locaux, il n’a reçu en tout et pour tout qu’une dizaine de patients ce jour-là. C’est pourquoi, pour lui, il faille sensibiliser davantage les parents de Prikro sur le domaine médical pour que leur établissement soit plus fréquenté. Parlant des besoins de cet hôpital, M. Konan Emile a surtout insisté sur la construction de nouveaux bâtiments pour séparer les différents services pour que ce centre de santé puisse véritablement ressembler à un Hôpital général. Aussi, a-t-il indiqué qu’en plus du matériel dont il dispose et qui est encore en très bon état parce que ne les utilisant presque pas dans la mesure où l’hôpital n’est presque pas fréquenté par les patients, il faille mettre à leur disposition un aspirateur, des boîtes de pansements et des blouses au personnel soignant pour lui éviter de continuer de les acheter. A côté de ces besoins, et la distribution du courant électrique qui n’est pas stable, M. Konan Emile a souhaité que leur soit mis à disposition un groupe électrogène qui va aider les agents de santé à mieux s’occuper de leurs patients en cas de coupure de courant. Au niveau du personnel médical, le major de l’hôpital de Prikro s’est réjoui du nombre suffisant. Seulement pour lui, il faut recruter un manœuvre et un technicien de surface pour décharger le gardien qui, jusque-là, assure, à lui seul, trois rôles.
TANO KOFFI HENRI