Au lendemain du nouveau découpage administratif du pays, lorsque tout le Moronou s'est inquiété quant au sort qui lui était réservé, les chefs de tribus, agissant et décidant au nom de l'ensemble de la chefferie et des populations régionales, ont demandé à se concerter avec certains hauts cadres régionaux, afin de choisir la meilleure des voies possibles pour obtenir réparation de ce que les populations locales ont considéré comme une injustice. D'entrée de jeu, leur avis fut d'éviter toute implication politique partisane, compte tenu de la situation particulière du Moronou, dans le processus de recherche de la paix et de la réconciliation nationale.
Ce principe acquis, ils ont demandé au docteur Koua Brou Paul, actuel président du Conseil général, au professeur Kablan Brou Jérôme, ancien vice-président de l’Assemblée nationale, au professeur Ekanza Simon-Pierre, doyen honoraire de la faculté des lettres d’Abidjan et au docteur Kokora Hyacinthe, pharmacien, de les assister dans cette démarche.
A la série de trois réunions qui s'ensuivit les 15, 22 et 29 janvier à Arrah et à Abidjan, sous l'égide de Nanan Tehoua II et des neuf autres chefs de tribus que compte le Moronou, la quasi-totalité des élus locaux apporté sa contribution. A l'issue de ces réunions, il fut arrêté que seuls 125 chefs restaient les acteurs officiels et uniques dans cette démarche et que des courriers de leur part fussent adressés au président de la République et au président du Pdci-Rda dans ce sens; ce qui fut fait le 16 février 2012. L'accusé de réception de la présidence de la République nous fait mention de ce que ce courrier a été officiellement enregistré le 18/04/2012, sous le numéro 2401. Enfin, il fut recommandé d'en informer le corps préfectoral, afin d'éviter des frustrations inutiles et préjudiciables. La suite, tout le monde la connaît : le Moronou a été érigé en région administrative, au grand soulagement de tous ses enfants. En conséquence, les chefs de tribus du Moronou, tout en restant fiers d'avoir accompli dans l'union leur devoir, regrettent les tentatives de récupération politicienne de la part de certaines personnalités locales, qui risquent de mettre à mal l'embryon de cohésion qui se met en place. De ce fait, ils considèrent que personne, ni chef ni cadre, ne peut se prévaloir à titre personnel d'avoir été le principal instigateur dans ce processus.
Les chefs traditionnels du Moronou rappellent que le plus difficile reste à faire et concerne le développement de ce terroir, qui doit être l'affaire de tous, sans considérations séparatistes: le Moronou a besoin avant tout des nombreuses compétences qu'il a générées, en faisant abstraction des colorations politiques et des ambitions égocentriques. Ils souhaitent ardemment pouvoir compter sur la modestie et l'humilité de tous et de chacun, afin qu'à l'unisson, la Région salue à son juste niveau cet acte majeur posé par le chef de l'Etat, à qui ils témoignent leur reconnaissance et leur profonde gratitude. Ils invitent instamment toutes les franges de populations représentées dans le Moronou, à savoir faire preuve de discernement et à être vigilantes, afin d'isoler les responsables des divisions qui gangrènent la région, dans le but précis de ne pas hypothéquer les chances de développement dans ce nouveau départ qui vient de leur être donné. Par ailleurs, ils restent convaincus de ce que, pour une fois, les nombreuses ressources humaines régionales feront preuve d'une intelligence collective, pour donner au Moronou une place honorable, dans le concert des régions de la Côte d'Ivoire.
Fait à Arrah, le 11 août 2012
Pour les Chefs de tribus du Moronou.
Nanan Tehoua II
Ce principe acquis, ils ont demandé au docteur Koua Brou Paul, actuel président du Conseil général, au professeur Kablan Brou Jérôme, ancien vice-président de l’Assemblée nationale, au professeur Ekanza Simon-Pierre, doyen honoraire de la faculté des lettres d’Abidjan et au docteur Kokora Hyacinthe, pharmacien, de les assister dans cette démarche.
A la série de trois réunions qui s'ensuivit les 15, 22 et 29 janvier à Arrah et à Abidjan, sous l'égide de Nanan Tehoua II et des neuf autres chefs de tribus que compte le Moronou, la quasi-totalité des élus locaux apporté sa contribution. A l'issue de ces réunions, il fut arrêté que seuls 125 chefs restaient les acteurs officiels et uniques dans cette démarche et que des courriers de leur part fussent adressés au président de la République et au président du Pdci-Rda dans ce sens; ce qui fut fait le 16 février 2012. L'accusé de réception de la présidence de la République nous fait mention de ce que ce courrier a été officiellement enregistré le 18/04/2012, sous le numéro 2401. Enfin, il fut recommandé d'en informer le corps préfectoral, afin d'éviter des frustrations inutiles et préjudiciables. La suite, tout le monde la connaît : le Moronou a été érigé en région administrative, au grand soulagement de tous ses enfants. En conséquence, les chefs de tribus du Moronou, tout en restant fiers d'avoir accompli dans l'union leur devoir, regrettent les tentatives de récupération politicienne de la part de certaines personnalités locales, qui risquent de mettre à mal l'embryon de cohésion qui se met en place. De ce fait, ils considèrent que personne, ni chef ni cadre, ne peut se prévaloir à titre personnel d'avoir été le principal instigateur dans ce processus.
Les chefs traditionnels du Moronou rappellent que le plus difficile reste à faire et concerne le développement de ce terroir, qui doit être l'affaire de tous, sans considérations séparatistes: le Moronou a besoin avant tout des nombreuses compétences qu'il a générées, en faisant abstraction des colorations politiques et des ambitions égocentriques. Ils souhaitent ardemment pouvoir compter sur la modestie et l'humilité de tous et de chacun, afin qu'à l'unisson, la Région salue à son juste niveau cet acte majeur posé par le chef de l'Etat, à qui ils témoignent leur reconnaissance et leur profonde gratitude. Ils invitent instamment toutes les franges de populations représentées dans le Moronou, à savoir faire preuve de discernement et à être vigilantes, afin d'isoler les responsables des divisions qui gangrènent la région, dans le but précis de ne pas hypothéquer les chances de développement dans ce nouveau départ qui vient de leur être donné. Par ailleurs, ils restent convaincus de ce que, pour une fois, les nombreuses ressources humaines régionales feront preuve d'une intelligence collective, pour donner au Moronou une place honorable, dans le concert des régions de la Côte d'Ivoire.
Fait à Arrah, le 11 août 2012
Pour les Chefs de tribus du Moronou.
Nanan Tehoua II