Et de trois… «Laurent Akoun a été arrêté vers 14h, ce dimanche à l’entrée nord de la ville d’Adzopé», a indiqué, hier, au téléphone un membre de la direction intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi). Il parlait ainsi du secrétaire général par intérim dudit parti. Pour ce qui est des circonstances de l’arrestation, l’ex-député d’Alépé a été interpellé par une dizaine d’éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) avec à leur tête le chef de la brigade de gendarmerie de la ville. «Ils lui ont demandé de descendre de son véhicule et de monter à bord d’un pick-up estampillé ‘’brigade de gendarmerie d’Adzopé’’. Comme c’est la loi, il les a suivis. Ils ne nous ont pas indiqué la raison de l’arrestation», a poursuivi notre interlocuteur. Toutefois, les hommes de la marée-chaussée ne se seraient pas rendus à la brigade locale, contrairement à ce qu’ils auraient fait croire. Car, les gendarmes ont conduit, selon lui, Laurent Akoun vers la capitale économique le même jour de son interpellation. «Ils ont dit qu’ils allaient à la gendarmerie mais, il semble qu’il est en cours de transfèrement à Abidjan», a-t-il nuancé. Même Miaka Ouretto, président par intérim du Fpi, n’en savait pas plus. Lui, qui a également douté de la destination en confiant à l’Afp que l’interpellé se trouverait à la gendarmerie à Abidjan. Le frontiste revenait de la ville d’Akoupé où il a eu une réunion avec les militants de la localité. A Adzopé, indique cette fois une d’information émanant de la direction du Fpi, M. Akoun devait tenir une seconde réunion avec la base de l’ex-parti au pouvoir quand son voyage a été interrompu par les hommes en uniforme gris-bleu. L’arrestation de Laurent Akoun aurait un lien avec celle de son camarade Alphonse Douaty. Ce dernier est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Le secrétaire général adjoint du Fpi, est actuellement détenu à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) où il a été conduit quarante-huit heures (samedi 18 et dimanche 19 août) après un séjour dans les locaux de la Direction de la surveillance du territoire, à Cocody. Avant ces deux proches de l’ex-président Laurent Gbagbo, Moïse Lida Kouassi en exil au Togo avait été extradé et incarcéré pour le même motif. Le secrétaire général par intérim du Fpi n’est pas à sa première interpellation. Début mars dernier, alors qu’il revenait d’un voyage suspect à Accra, M. Akoun avait été arrêté par la Dst. Il sera remis en liberté, après avoir été interrogé pendant 48 heures. Cette nouvelle interpellation survient au moment où un autre cacique du Fpi, Koné Katinan, arrêté, pourrait bien être extradé la justice ghanéenne en exécution d’une mission rogatoire lancée par les autorités ivoiriennes à leurs homologues ghanéennes.
Bidi Ignace
Bidi Ignace