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Politique Publié le lundi 27 août 2012 | Le Patriote

Laurent Akoun arrêté, hier

© Le Patriote
M. Laurent Akoun, Secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI)
Le Secrétaire Général par intérim et porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Akoun, a été arrêté, hier, à un corridor d'Adzopé. Sa mise aux arrêts par les éléments de la gendarmerie nationale est intervenue alors qu’il revenait d’une tournée politique. Même si pour l’heure les circonstances et les motifs de son arrestation restent méconnus, Laurent Akoun, qui a été conduit à la Brigade de recherches à Abidjan, n’est pas un inconnu des fichiers des autorités sécuritaires en Côte d’Ivoire. Tant cette personnalité du FPI, particulièrement actif et volubile ces derniers temps, aura affiché une somme d’attitudes pour le moins attentatoires à la paix sociale et à la sérénité politique. Tout le monde a en mémoire ses incessants appels à la violence et à la sédition, dont le moindre discours ou réunion politique servait de prétexte. Akoun, comme s’il défiait l’autorité – ou caressait quelques secrets espoirs de mettre à mal les institutions de la République –, ne ratait aucune occasion de déclarer ouvertement que « l’heure du FPI (avait) sonné (et) que ce n’était qu’une question de temps ». Ces dernières semaines, le numéro deux de la direction actuelle du parti frontiste, multipliait les déplacements, plus ou moins secrets, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, pour préparer les militants au « match retour », mais aussi pour « prendre des instructions » auprès de la légion frontiste en exil, avec laquelle personne – encore moins les autorités ivoiriennes – n’ignore les connexions. On se souvient d’ailleurs que c’est au retour d’une mission au Ghana, courant avril, que l’homme avait été arrêté puis relâché par la DST. Depuis cette interpellation, l’homme n’a plus cessé de propager dans l’esprit de ses partisans, la haine nécessaire à une désobéissance civile à l’ordre étatique. Le dernier en date est celui produit le 22 août dernier. Dans la déclaration liminaire faite au nom de son parti, au cours d’une conférence de presse, suite à ce qu’il a appelé ‘’ le pillage du siège, l’agression des membres du personnel administratif ainsi que le kidnapping de plusieurs responsables du FPI dont le Docteur Alphonse Douati’’.

En arrêtant ce partisan de l’ex-président, Laurent Gbagbo qui incite par ces messages à la révolte, les autorités ont certainement des pistes et des éléments de preuve contre sa personne. On se rappelle que ce dernier, soupçonné d’être en connexion avec les déstabilisateurs se trouvant sur le territoire ghanéen avait déjà été arrêté puis relâché alors qu’il revenait de ce pays anglophone. C’est donc dans l’ordre des choses que celui qui était déjà dans le collimateur des éléments de sécurité soit interpelé et mis à la disposition des services de la Brigade de recherches. En plus des raisons précitées, le fait que le nom du porte-parole du FPI figure parmi ceux des personnalités citées par les suspects arrêtés à la suite des dernières attaques achève de convaincre sur le mobile de son arrestation. Impliqué ou pas, les jours à venir nous situerons davantage sur ce qui est du cas Laurent Akoun.

Coulibaly Zoumana
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