La Côte d’Ivoire, n’a jusque-là pas encore trouvé la solution appropriée pour atteindre l’autosuffisance en protéine animale. L’importance de la demande en matière de volaille, ne souffre d’aucune contestation. L’Etat ayant manifestement du mal à combler les besoins de la population. Conséquence, le coût du poulet demeure élevé du poulet sur les marchés. Aujourd’hui, il est plus qu’indiqué de limiter les importations, en développant des structures adaptées pour arriver à une autosuffisance en protéine. Une des solutions pourrait être par exemple, la création de grandes centres spécialisés dans la formation en agropastoral, la mise de fonds sociaux au profit des jeunes pour encourager aux métiers de l’élevage. En clair, ce ne pas les ressources qui font défaut, mais plutôt, la volonté politique. On se souvient que depuis 2009, le ministère de la Production animale et des ressources halieutiques avait initié un vaste mouvement de réorganisation et de redynamisation de la filière avicole ivoirienne. A cet effet, les difficultés de cette filière avaient été passées au crible à travers une étude diagnostique menée par les experts du Centre ivoirien de recherche économique et sociale (Cires). Cette étude a accordé une place de choix à l’évaluation de l’impact de la mesure de relèvement du montant, du prélèvement compensatoire instauré depuis la loi n° 2005-161 du 27 avril 2005. Les conclusions de cette étude ont permis à Dr Alphonse Douati, ex ministre en charge de ce département, d’organiser les premiers états généraux de la filière avicole ivoirienne en décembre 2009. Quels résultats au sortir de ses assises ? Les résolutions semblent encore consignées dans les tiroirs. En effet, le constat sur le marché atteste clairement que si des efforts ont été consentis pour juguler ce problème, les acquis ne sont pas encore perceptibles. Car, les populations continuent de supporter difficilement le coût élevé du poulet.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio