Les partisans de Laurent Gbagbo ont encore réussi une prouesse, celle qui consiste à intoxiquer l’opinion internationale. Pour eux, les arrestations auxquelles on assiste ces temps-ci dans leurs rangs, consécutivement à la vague de violences qui endeuille le pays, ne sont ni plus ni moins qu’un harcèlement du régime Ouattara. Et, ils le font savoir à qui veut les écouter. Prises au piège, ces oreilles attentives n’hésitent pas à parler de criminalisation des pro-Gbagbo. Ce qui est loin d’être la réalité. Alors que d’innocentes personnes paient cash, depuis le 6 août, la folie meurtrière d’individus armés, le pouvoir a décidé de prendre ses responsabilités. Outre les actions sur le terrain du combat pour repousser les assaillants, des enquêtes ont été ouvertes pour faire la lumière sur ces assauts. Une démarche souhaitée d’ailleurs par le Front populaire ivoirien (Fpi). Mais, comme par hasard, révèlent des fins limiers, ces enquêtes se dirigent pour l’instant sur la piste de cadres frontistes. «On ne peut quand même pas tronquer les résultats d’une enquête», confie en off, un policier, habitué de ce genre d’investigations. Notre interlocuteur balaie du revers de la main les accusations de partialité qui reviennent fréquemment. «Il faut que les gens arrêtent ça. S’il ne font pas d’autocritique, on ne s’en sortira pas. Certains peuvent être de bonne foi mais ce sentiment-là habite-t-il forcément tous leurs camarades ? Les jusqu’au-boutistes ont leur façon de voir la vie, les modérés aussi. Cela est valable dans tous les groupes», assure-t-il. «Quand les Etats-Unis recherchent les auteurs de l’attentat du 11 septembre ou les Français traquent Mohamed Mérrah, pourquoi on ne les accuse pas d’en faire trop. Des gens ont lancé une guérilla, tuent nos frères d’armes et veulent qu’on applaudisse leurs exploits ? Ça jamais ! Nous allons remonter les pistes et tous ceux qui les soutiennent seront pris», ajoute notre source. A bon entendeur…salut !
MD
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