L’empoignade entre les autorités judiciaires ivoiriennes et ghanéennes se poursuit. C’est une Haute cour qui devra décider de l’extradition ou non du porte-parole de Laurent Gbagbo à Abidjan.
Le bras de fer politico-judiciaire continue. Le procès d’extradition de Koné Katinan n’a pas eu lieu, hier, au tribunal de 1ère instance d’Accra (Ghana). Les autorités judicaires ghanéennes ont décidé de créer une Haute cour avec à sa tête un juge hors-hiérarchie. Il sera chargé de rendre une décision relative à l’extradition ou non du porte-parole de Laurent Gbagbo. «C’est ce matin, (hier, ndlr) que les autorités judicaires ghanéennes nous ont informés de la création d’une Haute cour. Tout cela ressemble à la distraction. Elles nous avaient dit que la chambre d’accusation allait statuer. A notre grande surprise, ce matin, les choses ont changé», explique une source proche du parquet d’Abidjan-Plateau. L’attitude des autorités ghanéennes a visiblement pris au dépourvu les émissaires du régime ivoirien dépêchés à Accra. «Nous avons demandé à la délégation ivoirienne de rester sur place. Jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Pour l’instant, il n’est pas en liberté. Il se trouve aux mains de la Dst ghanéenne. Elles nous ont rassurés que tant que l’affaire n’est pas terminée, elles ne lâcheront pas le suspect», poursuit notre informateur. Selon lui, la diplomatie ivoirienne est en marche. Dans les jours à venir, des autorités politiques vont se rendre à Accra pour évoquer la question avec leurs homologues ghanéennes. «Nos hommes politiques sont à la manœuvre. Il faut que les autorités ghanéennes comprennent que c’est un problème d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Et qu’elles collaborent franchement comme le Libéria et le Togo», a confié une source diplomatique. Justin Koné Katinan a été arrêté vendredi dernier à Accra par la police ghanéenne alors qu’il revenait de Johannesburg (Afrique du Sud, ndlr). Il est visé depuis août 2011 par un mandat d’arrêt pour “crimes économiques”, la justice ivoirienne le tenant pour l’un des instigateurs de ce que le régime du chef de l’Etat Alassane Ouattara considère comme un “braquage” des agences ivoiriennes de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise.
Bahi K.
Le bras de fer politico-judiciaire continue. Le procès d’extradition de Koné Katinan n’a pas eu lieu, hier, au tribunal de 1ère instance d’Accra (Ghana). Les autorités judicaires ghanéennes ont décidé de créer une Haute cour avec à sa tête un juge hors-hiérarchie. Il sera chargé de rendre une décision relative à l’extradition ou non du porte-parole de Laurent Gbagbo. «C’est ce matin, (hier, ndlr) que les autorités judicaires ghanéennes nous ont informés de la création d’une Haute cour. Tout cela ressemble à la distraction. Elles nous avaient dit que la chambre d’accusation allait statuer. A notre grande surprise, ce matin, les choses ont changé», explique une source proche du parquet d’Abidjan-Plateau. L’attitude des autorités ghanéennes a visiblement pris au dépourvu les émissaires du régime ivoirien dépêchés à Accra. «Nous avons demandé à la délégation ivoirienne de rester sur place. Jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Pour l’instant, il n’est pas en liberté. Il se trouve aux mains de la Dst ghanéenne. Elles nous ont rassurés que tant que l’affaire n’est pas terminée, elles ne lâcheront pas le suspect», poursuit notre informateur. Selon lui, la diplomatie ivoirienne est en marche. Dans les jours à venir, des autorités politiques vont se rendre à Accra pour évoquer la question avec leurs homologues ghanéennes. «Nos hommes politiques sont à la manœuvre. Il faut que les autorités ghanéennes comprennent que c’est un problème d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Et qu’elles collaborent franchement comme le Libéria et le Togo», a confié une source diplomatique. Justin Koné Katinan a été arrêté vendredi dernier à Accra par la police ghanéenne alors qu’il revenait de Johannesburg (Afrique du Sud, ndlr). Il est visé depuis août 2011 par un mandat d’arrêt pour “crimes économiques”, la justice ivoirienne le tenant pour l’un des instigateurs de ce que le régime du chef de l’Etat Alassane Ouattara considère comme un “braquage” des agences ivoiriennes de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise.
Bahi K.