Katina Koné, ministre de l’Economie et des Finances sous Laurent Gbagbo a été arrêté au Ghana voisin. Mais, s’agissant de son extradition, les choses coincent encore. Alors que cela s’impose dans une certaine mesure. Le Ghana doit coopérer dans l’ordre des choses. A bien scruter, cela y va même de l’intérêt des autorités ghanéennes. Et plusieurs raisons militent en faveur de cette extradition. Koné Katina est celui-là même qui a déstabilisé la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Lorsque l’institution bancaire de toute l’Afrique de l’Ouest avait été pillée alors que Laurent Gbagbo tenait coûte que coûte à confisquer le pouvoir en dépit du fait qu’il avait été battu dans les urnes, c’est le détenteur du portefeuille de l’Economie de l’époque qu’il était, qui a mis la main sur une manne importante (des milliards de Fcfa). Avec ce trésor de guerre, ce proche de l’ancien président Laurent Gbagbo a mené de nombreuses activités subversives. Il est l’argentier de ces personnes qui ont toujours nourri des intentions malveillantes à l’encontre du régime en place. Aux dires des suspects arrêtés à la faveur des dernières attaques, il est celui qui a financé les attaques perpétrées çà et là. Et comme cela se conçoit, une Côte d’Ivoire menacée mettrait systématiquement le Ghana voisin en difficultés. Cela est d’autant plus vrai que le pays de John Dramani abrite des milliers de réfugiés ivoiriens dont de nombreux bourreaux des populations ivoiriennes du temps de la crise post-électorale. Pour toutes ces raisons, l’autorité ghanéenne qui n’a pas intérêt à protéger de tels personnages a intérêt de collaborer avec l’Etat ivoirien pour rétablir l’ordre. Et comme le dit la maxime, ‘’quand tu n’interviens pas lorsqu’un incendie se déclenche dans la case du voisin, le feu peut finir par atteindre la tienne’’. Les gouvernants ghanéens sont donc avertis.
C.Z.
C.Z.