A l’initiative du club «Environnement et Développement» de l’Université Internationale des Sciences Sociales Hampaté Bâ, deux cent (200) étudiants ont été instruits le vendredi dernier sur la notion d’audits environnementaux au terme d’une conférence publique portant sur «Enjeux des Audits environnementaux pour les entreprises en Côte d’Ivoire». Un thème développé par Konaté Aistant, Chef du Service des Audits environnementaux à l’Agence nationale de l’environnement (ANDE). Dans sa communication, elle a expliqué que l’installation de toute entreprise en Côte d’Ivoire est conditionnée à un audit environnemental qu’elle a défini comme étant l’évaluation systématique et documentée de la performance environnementale d’un organisme pour déterminer ses forces et faiblesses en vue de l’élaboration d’un plan d’actions correctives. D’où la nécessité, à l’en croire, d’un besoin d’accompagnement permettant de franchir un premier pas vers l’intégration de l’environnement. Pour ce faire, elle a fait savoir que la Côte d’Ivoire dispose d’un cadre législatif et réglementaire. Notamment le code de l’environnement qui dispose en son article 50 que les entreprises ou ouvrages, sources de pollutions importantes seront soumis à un audit écologique par des experts agréés, aux frais de leurs promoteurs. Et que les résultats de l’audit écologique sont transmis à l’autorité nationale compétente. «La législation vise à promouvoir dans tous les organismes la mise en œuvre systématique d’une démarche environnementale efficace et efficiente susceptible de minimiser les risques environnementaux de leurs activités, produits et services et à garantir à tous les sous- traitants et le personnel des organismes des conditions saines de travail, conformément aux dispositions pertinentes du Code du travail», a-t-elle signifié. Puis, elle a souligné que toute entreprise qui n’aura pas réalisé son Audit tous les trois (03) ans par le biais de cabinets agréés par le ministère de l’Environnement et du développement durable et frappé «par défaut d’Audit Environnemental», est passible, dira-t-elle, «des peines prévues par l’article 92 de la loi n° 96-766 du 03 Octobre 1996, portant Code de l’environnement». D’où son exhortation aux populations de saisir l’Ande par courrier face à tout manquement d’audit environnemental. Pour sa part, le Professeur Abé, Directeur académique de l’UISSHB s’est réjoui de la qualité de la communication. Permettant ainsi à ses étudiants «d’appréhender la notion de l’audit environnementale et son impact sur le Développement de la Côte d’Ivoire».
M.T.T
M.T.T