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Politique Publié le samedi 1 septembre 2012 | Nord-Sud

Pour trouble à l’ordre public : Akoun prend 6 mois

© Nord-Sud Par SIA Kambou
Laurent Akoun condamné à six mois de prison ferme pour trouble à l`ordre public par la justice ivoirienne
Laurent Akoun, le secrétaire général par intérim du Front populaire ivoirien a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Les juges l’ont donc condamné à six mois de prison ferme.


Laurent Akoun en a pris pour son grade. Le secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi) a été condamné, hier, par le tribunal du Plateau à 6 mois d’emprisonnement ferme assorti d’un an de privation de ses droits civiques. Cerise sur le gâteau, le secrétaire général du Fpi est interdit de séjour sur le territoire du district d’Abidjan, sauf dans son village. Par ces décisions, le tribunal d’Abidjan-Plateau a donc déclaré coupable Laurent Akoun, même si Me Hervé Gouaméné, un des avocats de celui-ci pense qu’il s’agit d’une manœuvre destinée à museler l’opposition. «Laurent Akoun, à l’occasion d’une conférence de presse à Abobo avec ses militants, a dit du président Ouattara qu’il ment. Il est impensable qu’un citoyen insulte la première autorité de la Côte d’Ivoire et s’en tire à bon compte», a avait argué le procureur Allah Kouadio. Mais, l’offense au chef de l’Etat n’était pas le seul délit pour lequel Laurent Akoun était jugé hier. Le Parquet lui reprochait également d’avoir incité les militants de son parti à troubler l’ordre public et à la subversion. «M. Akoun a dit à ses partisans de ne pas reconnaître Alassane Ouattara comme étant le président de la Côte d’Ivoire. Il leur a donc demandé de se lever contre son autorité», a ajouté Allah Kouadio. Puis d’ajouter : «Ironie du sort, quelques jours à peine cette phrase prononcée que les positions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) sont attaquées».

Le procureur Allah Kouadio et son confrère, Richmond Adou Koffi, ont également reproché à Laurent Akoun ses déclarations sur de supposés actes de maltraitances qu’auraient subis Laurent Gbagbo et sa femme Simone. «Il a délibérément soutenu que Gbagbo a été maltraité à Korhogo et les cheveux de sa femme arrachés alors qu’il en n’était rien», ont relevé les deux procureurs. «Devant ces chefs accusations qui jettent le discrédit sur le président de la République et partant participent au trouble à l’ordre public, nous demandons que M. Akoun soit condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme», avait exigé les deux procureurs. Mais, au terme de la plaidoirie du collectif d’avocats conduit par Me Toussaint Dako Zahui et Me Mathurin Djirabou, le juge, Braman Koné, a condamné le prévenu à 6 mois d’emprisonnement ferme. C’est aux environs de 9 heures 30 que le procès s’est ouvert dans une ambiance relativement calme, avec un dispositif policier particulièrement léger. L’ancien député d’Alépé vêtu d’une chemise bariolée et d’un jean, l’air décontracté, encadré par quatre policiers, est conduit dans le box des accusés. Laurent Akoun est venu avec une quinzaine d’avocats. A cette heure, la salle d’audience n’a pas encore fait le plein. Le procès débute avec la présentation et la confirmation des charges. Elle dure une trentaine de minutes. Après quoi, les procureurs Allah Kouadio et Richmond Adou Koffi prennent la parole pour faire leur réquisitoire.

Ils requièrent cinq ans d’emprisonnement ferme contre le cadre du Fpi. Avant ses avocats, Laurent Akoun a eu droit à une heure de parole pour se défendre. Il plaide non-coupable, bien qu’il reconnaît avoir tenu les propos qui lui sont reprochés. C’est dans le même sens que sont allés ses conseils. S’ils ont réussi à faire réduire la peine à purger par leur client, ils ne sont pas moins amers. «C’est une déception. On a compris tout le long des questions posées par le parquet que c’est un verdict politique», a soutenu Me Toussaint Zahui Dako, au terme des six heures qu’a duré le procès en flagrant délit. C’est dimanche dernier que Laurent Akoun a été arrêté à Adzopé par des éléments de la gendarmerie nationale. En attendant le procès en appel, le numéro deux du Fpi, devrait retourner à sa cellule à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).


Marc Dossa & KM (stagiaire)

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