A l’invitation de Touré Mamadou, Conseiller du Président de la République chargé de la Jeunesse, le président du Mouvement des étudiants français, l’une des grandes associations syndicales de France, séjourne en Côte d’Ivoire depuis le jeudi 30 août 2012. Dans cet entretien, le leader syndical estudiantin français se prononce sur la réhabilitation des universités ivoiriennes et appelle les étudiants à jouer leur partition pour une métamorphose qualitative du système universitaire ivoirien.
Quel est le sens de votre présence aux assises de la réouverture des universités ivoiriennes ?
Ce séjour est une suite favorable à une demande formulée par le conseiller Touré Mamadou qui nous a contactés, il y a quelques mois. Lors d’un récent séjour en France, il nous a parlé des assises de la réouverture des universités ivoiriennes. Lors des échanges, il a sollicité un partenariat entre mon organisation et les associations estudiantines de Côte d’Ivoire. Nous sommes dans ce cadre. Nous devons vendre notre expérience. Et aux Ivoiriens, il reviendra de voir ce qui est fait chez nous de positif pour pouvoir le mettre en œuvre ici. On nous a expliqué l’histoire de la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise violente. En France, nous avons connu par le passé une crise profonde qui a perturbée le fonctionnement des universités. Et petit à petit, avec le temps et les efforts tant des acteurs que nous sommes que des partenaires, la normalité s’est installée. Le climat dans les universités s’est apaisé. Aujourd’hui, en France, on arrive à avoir des porte-paroles d’étudiants indépendants. Moi, je suis responsable d’une organisation syndicale d’étudiants de droite. Il a d’autres leaders de syndicats de gauche. Nous ne partageons pas les mêmes idéologies mais nous avons organisé la démocratie étudiante. Chaque organisation porte ses idées et les étudiants sont libres d’adhérer au mouvement de leurs choix. Puis, on organise des élections étudiantes et cela permet de savoir les organisations qui comptent, qui proposent des réformes etc. et qui, parviennent ainsi à capter les intérêts et les attentions de leurs camarades étudiants. Nous venons donc présenter ici le climat apaisé que nous avons réussi à installer en France.
Dans un contexte post-crise, ce transfert de modèle français que vous venez vendre peut-il réussir ?
Est-ce que c’est possible ? Je n’en sais rien. Je suis un étudiant français, représentant d’une organisation syndicale française et je viens expliquer notre expérience. Je viens dire comment le système fonctionne chez nous. Et j’ai espoir que ce modèle puisse être expérimenté ici. J’ai espoir que les organisations syndicales d’étudiants ivoiriens, malgré leurs différences, leurs idées différentes et le passé de violence et de division profonde qui ont marqué leurs rapports hier, puissent aujourd’hui cohabiter, puissent travailler ensemble. Pour ce faire, il faut songer à organiser en Côte d’Ivoire, des élections étudiantes. Il faut que les étudiants s’intéressent aux débats, qu’ils puissent voter pour les organisations syndicales. Après, on verra ce que pèse chaque organisation. Et on sortira du modèle ancien qu’on nous a expliqué. A savoir une organisation étudiante qui terrorisait tout le monde. Pour sortir du modèle ancien d’une organisation syndicale qui terrorise, il faut des élections étudiantes. C’est-là le début de la démocratie étudiante. Et ce sera la fin des violences, des affrontements.
Que vous inspire le visage nouveau des universités ivoiriennes dont les travaux de réhabilitation sont évalués à 100 milliards F CFA ?
Nous avons visité les sites du campus de l’université de Cocody notamment les terrains de sport, les logements des étudiants, les salles de cours. Nous avons vu une université toute neuve, toute nouvelle. C’est un très beau campus. Nous sommes presque jaloux parce qu’en France, nous avons des campus vieillissants qui commencent à être rénovés par endroits. Nous avons envie de dire à nos pairs Ivoiriens que l’Etat, que le président Alassane Ouattara leur a offert un très beau cadeau qui doit être le point d’un vrai départ nouveau pour les universités ivoiriennes. Il faut savoir que l’éducation est le développement de demain. Les études universitaires dans un environnement propice, c’est offrir des potentialités humaines pour la construction d’un pays émergent par des études solides débouchant sur un métier demain. Cent (100) milliards F Cfa, c’est peut-être beaucoup, mais ce n’est jamais énorme, ce n’est pas une perte pour l’éducation. C’est plutôt une belle chance pour les jeunes Ivoiriens que d’avoir un gouvernement et des dirigeants qui ne rechignent pas à mobiliser de gros financements pour les universités, pour l’éducation. C’est pourquoi je voudrais inviter les étudiants Ivoiriens à profiter de cet investissement et à le protéger.
Réalisé par M Tié Traoré
Quel est le sens de votre présence aux assises de la réouverture des universités ivoiriennes ?
Ce séjour est une suite favorable à une demande formulée par le conseiller Touré Mamadou qui nous a contactés, il y a quelques mois. Lors d’un récent séjour en France, il nous a parlé des assises de la réouverture des universités ivoiriennes. Lors des échanges, il a sollicité un partenariat entre mon organisation et les associations estudiantines de Côte d’Ivoire. Nous sommes dans ce cadre. Nous devons vendre notre expérience. Et aux Ivoiriens, il reviendra de voir ce qui est fait chez nous de positif pour pouvoir le mettre en œuvre ici. On nous a expliqué l’histoire de la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise violente. En France, nous avons connu par le passé une crise profonde qui a perturbée le fonctionnement des universités. Et petit à petit, avec le temps et les efforts tant des acteurs que nous sommes que des partenaires, la normalité s’est installée. Le climat dans les universités s’est apaisé. Aujourd’hui, en France, on arrive à avoir des porte-paroles d’étudiants indépendants. Moi, je suis responsable d’une organisation syndicale d’étudiants de droite. Il a d’autres leaders de syndicats de gauche. Nous ne partageons pas les mêmes idéologies mais nous avons organisé la démocratie étudiante. Chaque organisation porte ses idées et les étudiants sont libres d’adhérer au mouvement de leurs choix. Puis, on organise des élections étudiantes et cela permet de savoir les organisations qui comptent, qui proposent des réformes etc. et qui, parviennent ainsi à capter les intérêts et les attentions de leurs camarades étudiants. Nous venons donc présenter ici le climat apaisé que nous avons réussi à installer en France.
Dans un contexte post-crise, ce transfert de modèle français que vous venez vendre peut-il réussir ?
Est-ce que c’est possible ? Je n’en sais rien. Je suis un étudiant français, représentant d’une organisation syndicale française et je viens expliquer notre expérience. Je viens dire comment le système fonctionne chez nous. Et j’ai espoir que ce modèle puisse être expérimenté ici. J’ai espoir que les organisations syndicales d’étudiants ivoiriens, malgré leurs différences, leurs idées différentes et le passé de violence et de division profonde qui ont marqué leurs rapports hier, puissent aujourd’hui cohabiter, puissent travailler ensemble. Pour ce faire, il faut songer à organiser en Côte d’Ivoire, des élections étudiantes. Il faut que les étudiants s’intéressent aux débats, qu’ils puissent voter pour les organisations syndicales. Après, on verra ce que pèse chaque organisation. Et on sortira du modèle ancien qu’on nous a expliqué. A savoir une organisation étudiante qui terrorisait tout le monde. Pour sortir du modèle ancien d’une organisation syndicale qui terrorise, il faut des élections étudiantes. C’est-là le début de la démocratie étudiante. Et ce sera la fin des violences, des affrontements.
Que vous inspire le visage nouveau des universités ivoiriennes dont les travaux de réhabilitation sont évalués à 100 milliards F CFA ?
Nous avons visité les sites du campus de l’université de Cocody notamment les terrains de sport, les logements des étudiants, les salles de cours. Nous avons vu une université toute neuve, toute nouvelle. C’est un très beau campus. Nous sommes presque jaloux parce qu’en France, nous avons des campus vieillissants qui commencent à être rénovés par endroits. Nous avons envie de dire à nos pairs Ivoiriens que l’Etat, que le président Alassane Ouattara leur a offert un très beau cadeau qui doit être le point d’un vrai départ nouveau pour les universités ivoiriennes. Il faut savoir que l’éducation est le développement de demain. Les études universitaires dans un environnement propice, c’est offrir des potentialités humaines pour la construction d’un pays émergent par des études solides débouchant sur un métier demain. Cent (100) milliards F Cfa, c’est peut-être beaucoup, mais ce n’est jamais énorme, ce n’est pas une perte pour l’éducation. C’est plutôt une belle chance pour les jeunes Ivoiriens que d’avoir un gouvernement et des dirigeants qui ne rechignent pas à mobiliser de gros financements pour les universités, pour l’éducation. C’est pourquoi je voudrais inviter les étudiants Ivoiriens à profiter de cet investissement et à le protéger.
Réalisé par M Tié Traoré