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Politique Publié le samedi 1 septembre 2012 | Le Mandat

Pour trouble à l’ordre public : Akoun prend 6 mois de prison ferme

© Le Mandat Par SIA Kambou
Laurent Akoun condamné à six mois de prison ferme pour trouble à l`ordre public par la justice ivoirienne
Au terme de débats contradictoires de quatre heures, Laurent Akoun, qui avait été arrêté le 26 août, a été condamné à une peine de six mois de prison ferme, le vendredi 31 août. Le procureur Allah Kouadio avait requis cinq ans de prison pour des propos tenus par le responsable du FPI, lors d`une réunion avec des militants, et repris dans la presse.

Laurent Akoun, 63 ans, ex-Secrétaire général par intérim du front populaire ivoirien (Fpi) a été jugé coupable par le juge Koné Braman pour les faits qui lui sont reprochés, notamment trouble à l’ordre public. Le 3 août dernier à Abobo, l’ex-secrétaire général du Fpi avait tenu des propos «insurrectionnels», lors d’une rencontre avec les secrétaires de section de son parti. En effet, le tribunal s’est fondé sur un article paru dans le quotidien «Notre Voie», proche du Fpi. Dans cet article paru le 4 août, Laurent Akoun avait tenu des propos suivants : «Ouattara ment. Ouattara a maltraité Gbagbo (…) Levez-vous… », avait-il dit à ses militants. Selon le parquet dans son réquisitoire, les propos tenus par Laurent Akoun sont de nature à compromettre la sécurité du pays et à troubler l’ordre public. Puisque, selon le ministère public, deux jours après ces propos, à savoir le 5 août, différentes postions des Frci sont attaqués ,par des hommes en armes. A en croire au procureur Allah Kouadio, les propos «Ouattara a maltraité Gbagbo» sont une incitation à la révolte. «Cela est de nature à créer des troubles graves. Un appel à l’insurrection et à la révolte», a dénoncé le procureur Allah Kouadio. C’est pourquoi, il a requis 5 ans de privation de liberté, d’interdiction de séjour dans le district d’Abidjan, sauf dans son lieu de naissance. Par conséquent, Laurent Akoun ne doit pas bénéficier ni de circonstance atténuante, ni de sursis. Le ministère public a fondé son réquisitoiresur son souci de maintenir la paix sociale. Dans un long plaidoyer, un collectif de huit avocats dont un burkinabé, Me Ambroise Farama, a démontré que le parquet n’a pas fourni de preuves établissant les faits de trouble à l’ordre public. Selon la défense de Laurent Akoun, les propos tenus dans un endroit clos ne sont pas des actes. Or, selon l’article 169 du code pénal, l’auteur de trouble doit poser des actes. En l’espèce, Laurent Akoun n’a pas posé d’actes. Et que les propos «levons-vous», ne sont pas insurrectionnels. Mais, plutôt un appel à ses supporters pour une mobilisation. Me Martial Gahoua, avocat de la défense a indiqué dans sa plaidoyer que le parquet s’est comporté en agent de police administrative et non d’officier de police judiciaire. Puisque selon lui, le parquet n’a fourni aucune preuve pour condamner son client. Et n’a fait que constater. Sinon que des propos tenus le 3 août, rapportés par un journal, ne sauraient constituer une infraction. Quant à Me Hervé Gouaméné, avocat de la défense, il s’est interrogé de savoir pourquoi avoir attendu trois semaines plus tard avant d’arrêter son client. En effet, Laurent Akoun a tenu les propos le condamnant le 3 août à Abobo. Et, c’est le 26 août qu’il a été arrêté par la gendarmerie à Adzopé. Pour Me Ambroise Farama, la relaxation de son client s’impose, car le ministère public n’a pas réuni les preuves matérielles prouvant sa culpabilité. Plaidant à son tour, Me Zahoui Dacko a déclaré que le mensonge n’est pas une infraction. Car pour lui, l’ex-Secrétaire général du Fpi ne mérite pas la détention préventive. Mais, le tribunal n’a pas suivi la défense. Laurent Akoun a été condamné. Le prévenu a nié les faits et a plaidé non coupable. Il va purger une peine de 6 mois. Augustin Gehoun, membre de la direction du Fpi, a jugé cette condamnation de «scandaleuse». A son tour la défense a qualifié ce procès de«politique». Il entend faire appel dans 20 jours comme le stipule la procédure en la matière.

A qui le tour ?

Après Alphonse Douaty, c’est le tour de l’ex-Secrétaire général, Laurent Akoun de retrouver ses « camarades » du Fpi, qui l’ont devancé, à la Maca. A qui le tour ? En tout cas, d’autres cadres du Front populaire ivoirien seraient dans le viseur de la justice ivoirienne. Il s’agit de Michel Amani N’GUESSAN,ancien ministre de la défense. Il serait impliqué dans les affaires d’achat d’armes, qui ont mal tourné. Le secrétaire général adjoint du Fpi, chargé de la défense, tiendrait aussi des discours subversifs.

PN

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