La justice ghanéenne continue de faire durer le suspense sur le verdict de l’affaire Koné Katina. Prévu pour être livré ce vendredi 31 août, c’est finalement le 5 septembre prochain que l’opinion sera située si oui ou non le porte-parole de l’ex-président Laurent Gbagbo sera extradé. Mais en dessous de ce ballet judiciaire, une véritable bataille politico-diplomatique est menée. L’affaire qui jusqu'à là, circonscrit entre les deux nations frères, Le Ghana et la Côte d’Ivoire, prend une dimension sous-régionale et même africaine. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) veut s’ingérer en apportant son arbitrage sur ce dossier sensible qui, si on n’y prend garde entraîner un relâchement dans les relations bilatérales entre Abidjan et Accra, a-t-on appris de sources diplomatiques. Les deux pays unis par les liens séculaires sont membres de cette instance sous-régionale. Mieux le Chef de l’Etat Ivoirien, Alassane Ouattara est le président en exercice de la Cedeao. Raison de plus pour la communauté des Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest de se prononcer sur ce dossier. Mais, reste à savoir à quel niveau la Cedeao pourra-t-elle agir. Sur la question des experts sont formels ‘’les accords et conventions internationaux signés par les Etats seront privilegiés’’. Car dit-on les actes internationaux sont supra-national. Ce qui pourrait oblige le Ghana à chercher une couverture juridique s’il accepte ou non de livrer Koné Katina aux autorités Ivoiriennes. En tout état de cause, les jours à venir sont déterminants parce que les autorités Ghanéenne devront trancher. Revenant au rendez-vous manqué d’hier manqué une source proche des exilés au Ghana, affirme que le procès qui s’est ouvert en présence de M. Katinan et de son avocat, n’a duré que 10 minutes. Interrogé par le juge en charge du dossier sur les raisons de l’interpellation de l’ancien ministre ivoirien du budget, les représentants du gouvernement ghanéen ont soutenu avoir “déposé un dossier’’. Dossier dont le juge dit n’avoir “eu connaissance que ce (vendredi) matin même’’. “Le procès a donc été reporté au 5 septembre prochain’’, conclut la même source. Les Ivoiriens devront donc patienter une semaine encore pour être situés sur ce qui convient désormais d’appeler l’affaire Katina. En attendant les tractations de tous ordres suivent leur cours.
JERÔME N’DRI
JERÔME N’DRI