Enfin les vrais étudiants : Enfin, de vrais étudiants !

L’attente a été quelque peu intenable mais le résultat est là, dans toute sa splendeur. L’université qui ouvre ses portes aujourd’hui, a fait peau neuve. Le visiteur est frappé par la beauté des bâtiments et autres espaces réservés aux étudiants. On peut le dire sans sourciller. L’Etat a doté notre pays d’universités dignes de son rang de locomotive de la sous-région africaine. Et le plus important, c’est la rupture, voire la révolution de taille qui s’opère avec le passé. Durant la dernière décennie, sous le règne de sang de Laurent Gbagbo, les campus étaient des terreaux de violence, où les « jeunes patriotes » de l’ancien régime tuaient en toute impunité. Un territoire où ils levaient l’impôt, mettaient en coupe réglée des chambres, louées à des particuliers, tenaient des commerces sous le regard bienveillant des autorités. Au grand dam de ceux qui voulaient acquérir le savoir pour se mettre au service de la nation, la galaxie dite patriotique, sous la dictée du FPI, y logeait des miliciens et des mercenaires pour créer la chienlit. On a même vu des gens passer plus d’une décennie au campus pour obtenir une licence. A présent, tout cela appartient au passé. Désormais, seuls de vrais étudiants auront accès à l’université. Enfin de véritables apprenants s’installent en lieu et place des « jeunes patriotes », miliciens et autres mercenaires. De plus, les ordinateurs prennent le pouvoir et remplacent les armes et autres engins de guerre. Le savoir succède à l’esprit de destruction. Pour tout dire, maintenant, l’Université est en harmonie avec l’éthique de sa fonction de créatrice d’intellectuels et de pionniers du développement. Le cycle de violence a pris fin. Il était vraiment temps ! Le Pouvoir Ouattara est en conformité avec ses engagements de campagne. Donner de nouveaux espoirs à une jeunesse détournée de ses ambitions par un régime qui voulait en faire des bras séculiers, par la manipulation et l’instrumentalisation. Avec son inauguration demain, le temps de la rectification a sonné pour le temple du savoir.
Bakary Nimaga