L’Etat réorganise les collectivités territoriales. En conseil des ministres, hier, il a décidé de fixer désormais le nombre des conseillers municipaux entre 25 et 50. La liste des localités concernées par le minimum sera communiquée par le ministère de l’Intérieur, informe le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné. Les municipalités qui pourront avoir un plus grand nombre de conseillers sont celles qui ont plus de 100.000 habitants. Le réajustement touche également les conseils régionaux. Le nombre des conseillers qui variaient entre 50 et 54 dans ce qui était le conseil général, passe entre 25 et 60. La démographie étant toujours le critère qui détermine ce chiffre. De l’avis du conférencier, cela permet de créer plus d’équité entre les localités dans la mesure où, par le passé, des villes qui ont une population moins grande que d’autres, pour prendre l’exemple des mairies, pouvaient avoir un conseil municipal plus fourni. La composition des organes du conseil régional a été revue, et le gouvernement a décidé de la création d’un comité économique et social pour chaque région. Une réplique du Conseil économique et social national qui aura pour but de plancher sur les questions de développement de la localité et de transmettre ses observations au conseil. L’intervenant a rapporté que les ministres ont adopté un texte modifiant la composition de la Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndhci) pour la rendre conforme aux principes de Paris instituant ce type d’institutions. Ce traité demande notamment aux Etats de créer des commissions dont ne sont pas membres les partis politiques. La Cndhci ne respectait pas cette disposition. Les organisations de défense des droits de l’Homme et les responsables de la commission avaient interpellé l’Etat à plusieurs reprises sur ce qu’ils présentaient alors comme une faiblesse de l’institution. Le gouvernement a pris la résolution de créer des démembrements régionaux de la Cndhci afin de la rendre plus efficace. Le ministre des Postes et des Tic a indiqué que «plus il y a d’initiatives pour le dialogue, mieux c’est». Pour dire que la démarche de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) dans le sens du dialogue politique n’est pas de trop. Et ne gêne pas le travail du Cadre permanent de dialogue (Cpd) initié par le gouvernement. Le porte-parole a informé que la barre d’admission à l’entrée en 6ème est de 90 points. Il a rappelé que l’ambition du gouvernement est de faire en sorte que tous les enfants qui ont la capacité d’aller en 6ème y aillent. Après «l’effort» de l’an dernier pour la fixer à 100 points, l’Etat a donc fait une autre baisse. A l’en croire, les gouvernants travaillent à limiter la note de passage au collège à 85 points. «Cette année, cette décision ne pouvait pas être prise compte tenu du fait que les investissements pour absorber le surnombre d’enfants sont en cours. Nous espérons que l’an prochain, ces investissements seront achevés», a-t-il expliqué.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza