Cette question, je me la pose depuis que le contact a été rétabli au detour d’un tweet et qu’il m’a été demandé d’animer une chronique tous les jeudis dans votre quotidian préféré. Je vous la retourne. Quels sujets souhaiteriez-vous voir traités tous les jeudis ?
RFA – Freiburg 21 Juin 2012
La question est d’autant plus à propos que celui qui la pose ne partage pas votre quotidien habituel, il ne vit pas la médiateté, ne perçoit la réalité du pays qu’à travers des prismes. Leurs auteurs étant en mission et les commanditaires sous conditions, celles de leur existence, de leur survie, peut-on le leur en tenir rigueur? Peut-on vraiment reprocher aujourd’hui à des medias conçus au départ pour couvrir les “guerres ethniques et fratricides” dans les colonies de respecter leur ligne éditoriale, en un mot leurs bréviaires? “Certains médias occidentaux ne font que raviver les conflits sur le continent”, lit-on de plus en plus sur la toile. Même si raviver n’est pas initier, c’est à dire créer, ont-ils jamais eu une autre mission à charge sous les tropiques que celles-ci? Les apostrophés: RFI, AFP, BBC … ont-ils jamais été dévolus à une autre mission? Il en est de même du reproche fait aux journaux locaux. Est-il raisonnable de reprocher à des “chœurs de chapèlles” de ne propager que la vision de celles-ci? La trouvaille n’est pas exclusive aux tropiques. Mais comme tout changement, il demande une culture d’accompagnement. Aucun pouvoir ne s’offre. Surtout pas celui dit le “quatrième pouvoir”. Loin d’être illimité comme les déboires du groupe de l’ex-tout puissant Rupert Murdoch, suite aux abus en Grande Bretagne le montrent. Comme on le voit, les acquis enviés ici et fêtés ailleurs sont loin d’être des panacées et le fruit de génération spontanée. Ils sont le résultat d’épiques luttes sociales et de combats de longue haleine qui demeurent d’actualité.
La “suddeutsche” en RFA est dite de gauche, le sulfureux tabloïd “BILD” 3,5 millions de tirages journaliers et „Der Spiegel“ dits de droite. Mais n’empêche! Christian Wulff, Président fédéral de droite vient de rendre le tablier sans avoir achevé la moitié de son mandat. Des soupçons de prévarications l’ont emporté, enclenchés par “BILD”. Il est vrai que le tabloïd bénéficia dans l’affaire de l’aide inespérée de la victime elle-même: Le caractère désuet de la conception bien particulière du pouvoir par le locataire de “Schloss Bellevue” (résidence du président fédéral allemand NDLR) était loin d’être en phase avec une RFA fière de ses acquis démocratiques. Son départ est précipité par un message doublé de menace qu’il laisse sur le répondeur (sic !) du rédacteur en chef de „BILD“ pour l’intimider. Ce qui déclenche un émoi sans précédent au sein de la population. Se serait il inspiré de l’autre conservateur des bords de la Seine? Le gaulliste adepte du Bling bling“, locataire de l’Elysée surestime son emprise sur le quatrième pouvoir. Mal lui en pris. Il ne va pas au delá d’un mandat. Richard Nixon, dans les années 1970 peut même se faire réelire. Mais le Républicain pur et dur dut rendre le tabler, rattrapé par l’affaire du Watergate“ enclenchée par Woodward et Bernstein, deux journalistes du „Washington post.“ Le quatrième pouvoir n’est vraiment qu’un pouvoir que lorsque celui-ci est conféré par le peuple. Les scores soviétiques des pères fondateurs à la Chirac reélu à 85% sont devenus plus rares sur le contient, c’est tant mieux! Mais si les réseaux sociaux restent encore très élitaires pour entraîner la grande masse et imposer à tous la culture du pouvoir de tous et pas d’une seule poignée sur la grande masse, ils demeurent un moyen inespéré de démocratisation de l’info et de…démocratie. En cela ils restent un moyen d’échange inespéré et une chance pour tous. Usons-en ! Quels thèmes aimeriez-vous voir traité dans cette rubrique? La question est plus que légitime en cette ère de partage et d’nteractivité. Le rôle du journaliste est aujourd’hui ce qu’il aurait toujours dû être, qui plus est sous les tropiques où il reprend des valeurs ancestrales. Un simple médiateur qui n’a pour tout pouvoir que la voix que le lecteur lui confère pour tracer la voie. Comme pour seule boussole à tous je suggère “l’impératif catégorique kantien:” Exiger de l’autre les mêmes égards que pour soi-même. En attendant vos suggestions! À jeudi prochain.
Desiré-Christophe Oulai
RFA – Freiburg 21 Juin 2012
La question est d’autant plus à propos que celui qui la pose ne partage pas votre quotidien habituel, il ne vit pas la médiateté, ne perçoit la réalité du pays qu’à travers des prismes. Leurs auteurs étant en mission et les commanditaires sous conditions, celles de leur existence, de leur survie, peut-on le leur en tenir rigueur? Peut-on vraiment reprocher aujourd’hui à des medias conçus au départ pour couvrir les “guerres ethniques et fratricides” dans les colonies de respecter leur ligne éditoriale, en un mot leurs bréviaires? “Certains médias occidentaux ne font que raviver les conflits sur le continent”, lit-on de plus en plus sur la toile. Même si raviver n’est pas initier, c’est à dire créer, ont-ils jamais eu une autre mission à charge sous les tropiques que celles-ci? Les apostrophés: RFI, AFP, BBC … ont-ils jamais été dévolus à une autre mission? Il en est de même du reproche fait aux journaux locaux. Est-il raisonnable de reprocher à des “chœurs de chapèlles” de ne propager que la vision de celles-ci? La trouvaille n’est pas exclusive aux tropiques. Mais comme tout changement, il demande une culture d’accompagnement. Aucun pouvoir ne s’offre. Surtout pas celui dit le “quatrième pouvoir”. Loin d’être illimité comme les déboires du groupe de l’ex-tout puissant Rupert Murdoch, suite aux abus en Grande Bretagne le montrent. Comme on le voit, les acquis enviés ici et fêtés ailleurs sont loin d’être des panacées et le fruit de génération spontanée. Ils sont le résultat d’épiques luttes sociales et de combats de longue haleine qui demeurent d’actualité.
La “suddeutsche” en RFA est dite de gauche, le sulfureux tabloïd “BILD” 3,5 millions de tirages journaliers et „Der Spiegel“ dits de droite. Mais n’empêche! Christian Wulff, Président fédéral de droite vient de rendre le tablier sans avoir achevé la moitié de son mandat. Des soupçons de prévarications l’ont emporté, enclenchés par “BILD”. Il est vrai que le tabloïd bénéficia dans l’affaire de l’aide inespérée de la victime elle-même: Le caractère désuet de la conception bien particulière du pouvoir par le locataire de “Schloss Bellevue” (résidence du président fédéral allemand NDLR) était loin d’être en phase avec une RFA fière de ses acquis démocratiques. Son départ est précipité par un message doublé de menace qu’il laisse sur le répondeur (sic !) du rédacteur en chef de „BILD“ pour l’intimider. Ce qui déclenche un émoi sans précédent au sein de la population. Se serait il inspiré de l’autre conservateur des bords de la Seine? Le gaulliste adepte du Bling bling“, locataire de l’Elysée surestime son emprise sur le quatrième pouvoir. Mal lui en pris. Il ne va pas au delá d’un mandat. Richard Nixon, dans les années 1970 peut même se faire réelire. Mais le Républicain pur et dur dut rendre le tabler, rattrapé par l’affaire du Watergate“ enclenchée par Woodward et Bernstein, deux journalistes du „Washington post.“ Le quatrième pouvoir n’est vraiment qu’un pouvoir que lorsque celui-ci est conféré par le peuple. Les scores soviétiques des pères fondateurs à la Chirac reélu à 85% sont devenus plus rares sur le contient, c’est tant mieux! Mais si les réseaux sociaux restent encore très élitaires pour entraîner la grande masse et imposer à tous la culture du pouvoir de tous et pas d’une seule poignée sur la grande masse, ils demeurent un moyen inespéré de démocratisation de l’info et de…démocratie. En cela ils restent un moyen d’échange inespéré et une chance pour tous. Usons-en ! Quels thèmes aimeriez-vous voir traité dans cette rubrique? La question est plus que légitime en cette ère de partage et d’nteractivité. Le rôle du journaliste est aujourd’hui ce qu’il aurait toujours dû être, qui plus est sous les tropiques où il reprend des valeurs ancestrales. Un simple médiateur qui n’a pour tout pouvoir que la voix que le lecteur lui confère pour tracer la voie. Comme pour seule boussole à tous je suggère “l’impératif catégorique kantien:” Exiger de l’autre les mêmes égards que pour soi-même. En attendant vos suggestions! À jeudi prochain.
Desiré-Christophe Oulai