L`ex-PDG du géant pétrolier français ElF, Loïk
Le Floch-Prigent, arrêté à Abidjan dans le cadre d`un mandat d`arrêt
international délivré par la justice togolaise dans une affaire d`escroquerie,
a été transféré samedi soir vers le Togo, son avocat dénonçant un "enlèvement".
"Les formes de l`extradition telles que nous les connaissons actuellement
n`ont pas été respectées", a déclaré l`avocat français de M. Le Floch-Prigent,
dénonçant un véritable "enlèvement".
Un magistrat ivoirien a confirmé qu`il ne s`agissait pas d`une procédure
classique d`extradition: "Aucune décision de justice n`a été rendue et aucun
magistrat n`est intervenu dans ce transfert, qui s`est déroulé dans le cadre
d`une procédure de police à police, suivant la convention d`Interpol",
l`organisation policière internationale, a expliqué le substitut du procureur
de la République, Noël Djé.
Pour certains observateurs, l`extrême rapidité du transfert de M. Le
Floch-Prigent entrerait dans le cadre d`un échange de bons procédés entre
Abidjan et Lomé. Le Togo est en effet le seul pays à avoir exécuté un mandat
d`arrêt international des autorités ivoiriennes visant un exilé du camp de
l`ancien président Laurent Gbagbo, en l`occurence l`ex-ministre de la Défense
ivoirien, Moïse Lida Kouassi.
Parallèlement, la justice ghanéenne est en train d`examiner la demande
d`extradition présentée par Abidjan concernant le porte-parole de M. Gbagbo,
Justin Koné Katinan, arrêté le 24 août à Accra dans le cadre d`un mandat
d`arrêt international et accusé de "crimes économiques".
Loïk Le Floch-Prigent sera présenté lundi à un juge pour être entendu,
selon une source au gouvernement togolais.
L`arrestation de M. Le Floch-Prigent serait liée à celle d`un ex-ministre
togolais, Pascal Bodjona, inculpé le 12 septembre dans une affaire
"d`escroquerie internationale", qui oppose un homme d`affaires togolais,
Bertin Sow Agba, à un homme d`affaires émirati, Abbas El Youssef.
L`Emirati a porté plainte contre M. Agba, l`accusant d`avoir organisé un
réseau pour lui soutirer 48 millions de dollars (environ 36,5 millions
d`euros), ses membres lui faisant croire qu`ils détenaient la fortune du
défunt président ivoirien Robert Gueï, estimée à 275 millions de dollars et
bloquée sur un compte en banque au Togo.
"Selon Abbas El Youssef, M. Le Floch-Prigent était son conseiller personnel
et c`est lui qui serait le chef d`orchestre dans cette affaire d`escroquerie",
a précisé une source judiciaire togolaise.
Abbas El Youssef a mis en cause dans les médias togolais MM. Agba, Bodjona
et Le Floch-Prigent dans cette affaire qui rappelle les arnaques dites "à la
nigériane" qui circulent sur internet.
Pour Me Klugman, Loïk Le Floch-Prigent "est l`enjeu d`une affaire
intérieure à la politique togolaise". "Nous savons où se trouve mon client et
qu`il a pu avoir accès à un avocat", a-t-il précisé, se disant "rassuré" par
le fait que l`ex-PDG "ait pu s`entretenir avec un avocat à Lomé".
L`avocat français a ajouté qu`il craignait pour "l`intégrité physique de M.
Le Floch-Prigent", âgé de 68 ans, "qui doit subir une intervention médicale
prévue le 26 septembre à Paris".
Loïk Le Floch-Prigent a été nommé dans les années 1980 à la tête des plus
grandes entreprises françaises, notamment le géant pétrolier Elf entre 1989 et
1993. Il avait été condamné en 2003 à 5 ans de prison dans l`affaire Elf et
avait passé environ deux ans derrière les barreaux pour des malversations
financières.
Il se présente aujourd`hui comme un consultant dans le pétrole.
Le Togo, petit pays d`Afrique de l`Ouest de quelque six millions
d`habitants et ancienne colonie française, est dirigé depuis 2005 par le
président Faure Gnassingbe, qui a succédé à son père Gnassingbe Eyadema,
lui-même resté 38 ans au pouvoir.
Le Floch-Prigent, arrêté à Abidjan dans le cadre d`un mandat d`arrêt
international délivré par la justice togolaise dans une affaire d`escroquerie,
a été transféré samedi soir vers le Togo, son avocat dénonçant un "enlèvement".
"Les formes de l`extradition telles que nous les connaissons actuellement
n`ont pas été respectées", a déclaré l`avocat français de M. Le Floch-Prigent,
dénonçant un véritable "enlèvement".
Un magistrat ivoirien a confirmé qu`il ne s`agissait pas d`une procédure
classique d`extradition: "Aucune décision de justice n`a été rendue et aucun
magistrat n`est intervenu dans ce transfert, qui s`est déroulé dans le cadre
d`une procédure de police à police, suivant la convention d`Interpol",
l`organisation policière internationale, a expliqué le substitut du procureur
de la République, Noël Djé.
Pour certains observateurs, l`extrême rapidité du transfert de M. Le
Floch-Prigent entrerait dans le cadre d`un échange de bons procédés entre
Abidjan et Lomé. Le Togo est en effet le seul pays à avoir exécuté un mandat
d`arrêt international des autorités ivoiriennes visant un exilé du camp de
l`ancien président Laurent Gbagbo, en l`occurence l`ex-ministre de la Défense
ivoirien, Moïse Lida Kouassi.
Parallèlement, la justice ghanéenne est en train d`examiner la demande
d`extradition présentée par Abidjan concernant le porte-parole de M. Gbagbo,
Justin Koné Katinan, arrêté le 24 août à Accra dans le cadre d`un mandat
d`arrêt international et accusé de "crimes économiques".
Loïk Le Floch-Prigent sera présenté lundi à un juge pour être entendu,
selon une source au gouvernement togolais.
L`arrestation de M. Le Floch-Prigent serait liée à celle d`un ex-ministre
togolais, Pascal Bodjona, inculpé le 12 septembre dans une affaire
"d`escroquerie internationale", qui oppose un homme d`affaires togolais,
Bertin Sow Agba, à un homme d`affaires émirati, Abbas El Youssef.
L`Emirati a porté plainte contre M. Agba, l`accusant d`avoir organisé un
réseau pour lui soutirer 48 millions de dollars (environ 36,5 millions
d`euros), ses membres lui faisant croire qu`ils détenaient la fortune du
défunt président ivoirien Robert Gueï, estimée à 275 millions de dollars et
bloquée sur un compte en banque au Togo.
"Selon Abbas El Youssef, M. Le Floch-Prigent était son conseiller personnel
et c`est lui qui serait le chef d`orchestre dans cette affaire d`escroquerie",
a précisé une source judiciaire togolaise.
Abbas El Youssef a mis en cause dans les médias togolais MM. Agba, Bodjona
et Le Floch-Prigent dans cette affaire qui rappelle les arnaques dites "à la
nigériane" qui circulent sur internet.
Pour Me Klugman, Loïk Le Floch-Prigent "est l`enjeu d`une affaire
intérieure à la politique togolaise". "Nous savons où se trouve mon client et
qu`il a pu avoir accès à un avocat", a-t-il précisé, se disant "rassuré" par
le fait que l`ex-PDG "ait pu s`entretenir avec un avocat à Lomé".
L`avocat français a ajouté qu`il craignait pour "l`intégrité physique de M.
Le Floch-Prigent", âgé de 68 ans, "qui doit subir une intervention médicale
prévue le 26 septembre à Paris".
Loïk Le Floch-Prigent a été nommé dans les années 1980 à la tête des plus
grandes entreprises françaises, notamment le géant pétrolier Elf entre 1989 et
1993. Il avait été condamné en 2003 à 5 ans de prison dans l`affaire Elf et
avait passé environ deux ans derrière les barreaux pour des malversations
financières.
Il se présente aujourd`hui comme un consultant dans le pétrole.
Le Togo, petit pays d`Afrique de l`Ouest de quelque six millions
d`habitants et ancienne colonie française, est dirigé depuis 2005 par le
président Faure Gnassingbe, qui a succédé à son père Gnassingbe Eyadema,
lui-même resté 38 ans au pouvoir.