ABIDJAN - Des attaques ont à nouveau visé dans la nuit de jeudi à vendredi les forces de sécurité à Abidjan et à la frontière avec le Ghana, faisant au moins trois morts, alors que la Côte d`Ivoire connaît son plus grave regain de tension depuis la crise postélectorale de 2010-2011.
Deux commissariats de police et un poste de gendarmerie ont été attaqués
par des hommes armés jeudi en début de soirée, dans la commune de Port-Bouët,
dans le sud d`Abidjan.
Plus tard dans la nuit, c`est la ville de Noé (environ 170 km d`Abidjan), à la frontière avec le Ghana, qui a été attaquée, provoquant la fermeture de la frontière entre les deux pays.
Trois personnes ont été tuées dans les fusillades à Abidjan, qui avaient pour but de s`emparer des armes entreposées dans les commissariats et la gendarmerie, selon le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi, qui s`est rendu sur place vendredi matin.
Un photographe de l`AFP qui s`est rendu sur place a vu le corps d`un homme, en civil, gisant au bord de la rue, près du corridor d`Abidjan-sud, une vaste route qui mène de la capitale économique de Côte d`Ivoire au Ghana.
"Ce sont des bandits qui ont opéré hier, tout ce qu`ils ont pris comme armement ont été récupéré. Un passant a été tue par des balles perdues, un militaire de passage a également perdu la vie et un des assaillants a été abattu", a déclaré à la presse le ministre de la Défense.
Au moins une personne soupçonnée d`avoir participé aux violences a été arrêtée, selon une source de sécurité.
Paul Koffi Koffi a confirmé qu`une attaque s`était aussi déroulée jeudi soir à Noé, sans pouvoir donner davantage d`informations dans l`immédiat.
"Les tirs ont commencé à Noé vers 3 heures du matin. La population est apeurée, la frontière avec le Ghana a été fermée", a déclaré à l`AFP une source de sécurité, qui ne disposait pas de bilan pour cette attaque.
Ces attaques, survenant après un mois d`accalmie, se sont produites le jour même où une cérémonie militaire a rendu hommage, en présence du président Alassane Ouattara, à seize militaires victimes de précédents assauts contre les forces de sécurité.
Une vague d`attaques avait déjà visé en août ces forces, à Abidjan, dans ses environs et dans l`ouest du pays, marquant le plus grave regain de tension en Côte d`Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Elles avaient été attribuées par les autorités à des partisans de l`ancien président Laurent Gbagbo - des civils et des militaires, policiers ou gendarmes -, ce que dément le parti de l`ex-chef de l`Etat, le Front populaire ivoirien (FPI).
Ces violences ont été suivies de l`arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, condamné à six mois de prison ferme pour "trouble de l`ordre public".
Cinquante-quatre civils et 19 militaires ont aussi été arrêtés et sont inculpés, notamment pour "attentat contre la sûreté de l`Etat", à la suite de ces attaques.
De nombreux responsables politiques et militaires de l`ex-régime ivoirien ont trouvé refuge au Ghana, qui partage une frontière de près de 700 km avec la Côte d`Ivoire, ce qui a créé des tensions entre Accra et Abidjan.
Le président ghanéen John Dramani Mahama a cependant assuré le 5 septembre qu`il ne laissera pas son pays servir de "base arrière" pour déstabiliser la Côte d`Ivoire.
Le porte-parole en exil de Laurent Gbagbo, et adversaire virulent du nouveau pouvoir, Justin Koné Katinan, accusé de "crimes économiques" par Abidjan, a été arrêté le 24 août à Accra. La justice ghanéenne examine une demande d`extradition vers la Côte d`Ivoire.
Le processus de réconciliation paraît en panne en Côte d`Ivoire. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Bert Koenders, a appelé cette semaine à "relancer un véritable dialogue politique dans le pays".
Deux commissariats de police et un poste de gendarmerie ont été attaqués
par des hommes armés jeudi en début de soirée, dans la commune de Port-Bouët,
dans le sud d`Abidjan.
Plus tard dans la nuit, c`est la ville de Noé (environ 170 km d`Abidjan), à la frontière avec le Ghana, qui a été attaquée, provoquant la fermeture de la frontière entre les deux pays.
Trois personnes ont été tuées dans les fusillades à Abidjan, qui avaient pour but de s`emparer des armes entreposées dans les commissariats et la gendarmerie, selon le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi, qui s`est rendu sur place vendredi matin.
Un photographe de l`AFP qui s`est rendu sur place a vu le corps d`un homme, en civil, gisant au bord de la rue, près du corridor d`Abidjan-sud, une vaste route qui mène de la capitale économique de Côte d`Ivoire au Ghana.
"Ce sont des bandits qui ont opéré hier, tout ce qu`ils ont pris comme armement ont été récupéré. Un passant a été tue par des balles perdues, un militaire de passage a également perdu la vie et un des assaillants a été abattu", a déclaré à la presse le ministre de la Défense.
Au moins une personne soupçonnée d`avoir participé aux violences a été arrêtée, selon une source de sécurité.
Paul Koffi Koffi a confirmé qu`une attaque s`était aussi déroulée jeudi soir à Noé, sans pouvoir donner davantage d`informations dans l`immédiat.
"Les tirs ont commencé à Noé vers 3 heures du matin. La population est apeurée, la frontière avec le Ghana a été fermée", a déclaré à l`AFP une source de sécurité, qui ne disposait pas de bilan pour cette attaque.
Ces attaques, survenant après un mois d`accalmie, se sont produites le jour même où une cérémonie militaire a rendu hommage, en présence du président Alassane Ouattara, à seize militaires victimes de précédents assauts contre les forces de sécurité.
Une vague d`attaques avait déjà visé en août ces forces, à Abidjan, dans ses environs et dans l`ouest du pays, marquant le plus grave regain de tension en Côte d`Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Elles avaient été attribuées par les autorités à des partisans de l`ancien président Laurent Gbagbo - des civils et des militaires, policiers ou gendarmes -, ce que dément le parti de l`ex-chef de l`Etat, le Front populaire ivoirien (FPI).
Ces violences ont été suivies de l`arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, condamné à six mois de prison ferme pour "trouble de l`ordre public".
Cinquante-quatre civils et 19 militaires ont aussi été arrêtés et sont inculpés, notamment pour "attentat contre la sûreté de l`Etat", à la suite de ces attaques.
De nombreux responsables politiques et militaires de l`ex-régime ivoirien ont trouvé refuge au Ghana, qui partage une frontière de près de 700 km avec la Côte d`Ivoire, ce qui a créé des tensions entre Accra et Abidjan.
Le président ghanéen John Dramani Mahama a cependant assuré le 5 septembre qu`il ne laissera pas son pays servir de "base arrière" pour déstabiliser la Côte d`Ivoire.
Le porte-parole en exil de Laurent Gbagbo, et adversaire virulent du nouveau pouvoir, Justin Koné Katinan, accusé de "crimes économiques" par Abidjan, a été arrêté le 24 août à Accra. La justice ghanéenne examine une demande d`extradition vers la Côte d`Ivoire.
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