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Société Publié le samedi 22 septembre 2012 | Le Mandat

Entretien-Bruit de grève dans le transport/Coulibaly Adama (Patron du patronat) : “Il y n’aura plus d’arrêt de travail

© Le Mandat Par Didier Assoumou
Transport urbain: La grève des Taxis-compteurs se poursuit.
Jeudi 23 Août 2012. Abidjan. Cocody. Des groupes de conducteurs de Taxis-compteurs se lancent à la chasse de certains d`entre eux qui ne respectent pas le mot d`ordre.
Comment nous allons faire disparaitre les véhicules banalisés’’
Les véhicules banalisés sont de retour. Cette situation crée un nouveau mécontentement au sein des taxis compteurs. Si les uns souhaitent une nouvelle grève, le Groupement des propriétaires de taxis compteurs (GPTC) s’oppose catégoriquement à cette action.

Après quatre jours de grève, les taxis compteurs ont repris le travail grâce à la médiation du ministre de l’intérieur. Aujourd’hui, les véhicules banalisés sont de retour dans la circulation. Qu’est ce qui se passe donc ?
Il y a eu des discussions et c’est à la suite de cela que les taxis compteurs sont revenus sur les routes. Aujourd’hui, il y a des bruits d’arrêts de travail. Le Groupement des propriétaires de taxis-compteurs (GPTC) ne sont pas concernés par ledit arrêt de travail. Il y a des procédures à franchir avant d’entrer en grève. Il y a un comité qui travaille sur le dossier présentement. Donc, il ne peut pas y avoir de grève.

Quel bilan faites-vous de la récente grève ?
Cet arrêt de travail de nos chauffeurs a eu un franc succès sur le terrain. Aujourd’hui, nous nous activons pour la rentrée des classes. Le comité mis en place au ministère des transports, travaille dans le but de trouver une solution consensuelle. Dans ce comité, nous sommes prêts à faire prévaloir nos arguments avec preuves à l’appui. Au sortir de ces travaux, nous allons aviser.

Quel appel lancez-vous à vos amis qui pensent qu’une autre grève peut résoudre ces problèmes ?
Nous leur disons d’attendre les conclusions des réflexions du comité. Notre groupement est largement représenté. Nous ne sommes pas d’accord pour le retour des wôrô-wôrôs dans ces conditions. Mais, nous avons des solutions pour en finir avec les querelles.

Dans certaines communes, les véhicules banalisés ont une couleur unique. Cela va-t-il s’étendre partout ?
Lorsque vous parlez de couleur unique, c’est vrai. Le problème est choquant. Les véhicules banalisés reliant Marcory à Treichville sont les seuls qui ont fait une couleur unique. Nous sommes totalement opposés à tout ce qui se passe illégalement en matière de transport au vu et au su des autorités.

Vous étiez en négociation et sans attendre les résultats, les véhicules banalisés ont commencé à circuler. Cela veut-il dire que ces engins sont maintenant en règle?
La situation socio-politique est agitée. En plus les wôrô-wôrôs sont entrés dans les mœurs des Ivoiriens. C’est comme un problème social. Nos chauffeurs ont refusé également de transporter les usagers lorsque les banalisés ne circulaient pas. Les autorités ne peuvent pas accepter que les Ivoiriens soient confrontés à un problème de transport. Nous sommes en réflexion. Les textes seront appliqués. Actuellement, parler de grève encore, ce n’est pas responsable de notre part.

Comment allez-vous ramener à la raison vos amis qui pensent que seule la grève peut régler ces problèmes ?
Lors du dernier arrêt de travail, le préjudice subi a été de plus d’un milliard FCFA. L’Etat a perdu, nous également. Il faut prendre part aux travaux et envisager par la suite les conduites à tenir. Nos jeunes qui ont initié la première grève, beaucoup ont été blessés à la suite d’affrontement, survenu au ministère des transports lors des discussions. Il y a eu un affrontement entre le camp des taxis-compteurs et celui des wôro-wôrôs banalisés. Plusieurs de nos employés ne sont pas encore rétablis. D’autres continuent à recevoir les soins. Pour un respect vis-à-vis de ces derniers, il est inopportun d’envisager une nouvelle action. Cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord avec le retour des banalisés. Nous voulons que ceux-ci soient en règle. Taisons nos querelles et allons aux discussions.

Combien de temps ces discussions vont-elles durer ?
A partir de la semaine prochaine, les discussions vont commencer. Nous avons mené le combat contre l’instauration de l’ITS. Il y a eu gain de cause. Que nos camarades nous fassent confiance, car ce combat aura un succès. Aucun transporteur n’est fier de la situation qu’il traverse. Mais nous devons aller doucement, car ceux qui sont en face sont des frères.

Quelles dispositions prenez-vous pour vaquer librement à vos occupations au cas où cette grève a lieu ?
La liberté syndicale est un droit. Mais il y a des règles. Je crois que l’Etat prendra toutes les mesures idoines pour permettre à ceux qui travaillent de vaquer librement à leurs occupations. Je profite pour saluer le ministre Hamed Bakayoko, qui a toujours suivi ce dossier de bout en bout.

Hier, c’était vos employés (chauffeurs) qui avaient lancé le mot d’ordre de grève. Aujourd’hui le GTPC (Patronat) s’oppose à une nouvelle grève. Cela veut-il dire qu’il n’y a plus de convergence de points de vue ?
Nous sommes en parfaite harmonie. Par ailleurs, je demande à tous les propriétaires de taxis, d’éduquer nos employés. Lors de la grève, ils refusaient de ramasser les passagers dans les gares. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un problème politique. Car, ceux d’en face disent qu’ils sont des ex-combattants. Nous pensons qu’à la fin des discussions, les règles et la loi prendront le dessus sur l’anarchie.
Réalisé par
BENJAMIN SORO
Collaboration : Esther N’GUESSAN(stg)
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